Kadhafi peut-il chuter ?
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Millenium
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Allez dan arrête ,ton Amicalement ne trompe personne .
Le non respect est dans ton manque flagrant d'objectivité face à la réalité des drames qui se jouent et dans tes mensonges que tu colportes sans cesse.
Le non respect est dans ton manque flagrant d'objectivité face à la réalité des drames qui se jouent et dans tes mensonges que tu colportes sans cesse.
Millenium- Maître du Relatif et de l'Absolu
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Lettre ouverte à Son Exellence,
Monsieur l'Ambassadeur de France au Gabon
Pourquoi les peuples d’Afrique victimes de la Françafrique n’ont-ils pas droit à un procès à l’instar de celui de Nuremberg pour les crimes nazis?
Modeste ABAGHA ASSECKO
Philosophe
Excellence, cinquante années après le début de la « décolonisation », les africains ont été particulièrement choqués par la diffusion du film documentaire « la Françafrique » par France 2, lequel affirme à travers divers témoignages d’anciens collaborateurs d’Omar BONGO ONDIMBA, d’imminents hommes politiques français de Gauche et de Droite, de journalistes et reporters de renoms, que l’Etat Français, pour sauvegarder ses intérêts économiques colossaux et assouvir sa soif de grandeur, aurait subrepticement remplacé, le système d’exploitation colonial (dont la sujétion et la répression sont spectaculaires) par un dispositif de pouvoir équivalent (plus subtil et discret) et non officiel.
A partir des témoignages sur les trucages électoraux (en territoires conquis), accompagnés d’un luxe de détails hallucinants, et l’adoubement des « gouverneurs noirs » railleusement appelés chefs d’Etats, le documentaire démontre que la France s’ingère de force dans la constitution et le gouvernement de chacune de ses colonies ironiquement dénommée « Etat » ; que la prétendue Aide ou Assistance technique est une ingérence masquée ; que l’armée française tropicalisée, les mercenaires parfois reconvertis et les agences de gardiennages sont prêts à intervenir en cas de menace directe des intérêts économiques de la France en Afrique ; et enfin qu’aucun des principes d‘un Etat qui aspire à la modernité politique et économique n’est respecté par les coutumes françafricaines : l’autodétermination réelle et non de façade, la reconnaissance de la souveraineté populaire à travers l’exercice du suffrage universel, l’impartialité et la neutralité des forces de police et de défense, l’indépendance et l’affirmation réelle des pouvoirs institutionnels, le respect des droits de l’homme, l’administration et la jouissance exclusive par le pays et par le peuple de l’ensemble de ses richesses à travers un système de redistribution équitable, l’existence et la promotion d’une administration intègre et efficiente, etc. Il apparait, de ce point de vue, que l’Afrique Francophone ne connaîtra ni une démocratie véritable ni un développement à brève échéance, tant que la Françafrique existera.
Excellence, en tant que Représentant officiel du Président français au Gabon, à la suite de la divulgation, par France 2, d’une série de confessions et de dénonciations qui rendent la France coupable de crimes, de complicité de crimes en tous genres contre l’Afrique et les africains. A l’épreuve accablante des faits aux conséquences à la fois humiliantes et traumatisantes pour les africains, et déstabilisateur pour les jeunes nations en constitution, comment pourrait-on interpréter votre attitude : au silence du mépris, à de l’impuissance complice ou à de l’ingérence honteuse ?
Par ailleurs, le soupçon de connivence entre l’Etat Français et nos chefs d’Etat adoubés serait plus que fondé puisque le crime de lèse majesté découlant de la contestation de la légitimité du président au pouvoir au Gabon, aurait assurément créé une incidence diplomatique sans précédent. En effet, convaincu du caractère séditieux et déstabilisateur du film et pour des raisons de sauvegarde de la souveraineté, de l’intégrité et de la sureté de l’Etat, l’Exécutif représenté par le Chef de l’Etat ou le Chef du Gouvernement, en tant que garant de la légalité républicaine, se devait d’enclencher automatiquement les voies de recours digne d’un Etat de droit, notamment par :
• - le constat officiel de l’ingérence directe de la France dans les affaires intérieures du Gabon,
• - le rappel de l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Gabon à Paris pour consultation à Libreville,
• - le dépôt d’une plainte contre la France au Tribunal de Libreville « pour troubles à l’ordre public et tentative de déstabilisation du Gabon»,
• - la Saisine du Conseil de sécurité de l’ONU pour les mêmes motifs,
• - la remise en question des Accords de coopération entre la France et le Gabon, etc.
Mais force est de constater qu’aucune de ces mesures n’a été prise jusqu’à nos jours. Pour revenir au film documentaire, celui-ci rend la Françafrique en grande partie responsable du recul de l’Afrique. Avant de continuer notre propos, tâchons de cerner les contours d’une réalité massive et imposante à travers le néologisme « Françafrique ». La définition que François-Xavier VERSCHAVE donne de la Françafrique suffit à évaluer l’écheveau de difficultés que l’Afrique aura beaucoup de mal à dénouer. Pour Cet auteur, « Il existe un pays où, depuis son palais, le chef de l’Etat recrute librement des mercenaires et pilote des guerres civiles sur un autre continent. Il existe un pays qui attise les conflits ethniques et déverses des armes sur des régions à feu et à sang, pour rester maître du seul vrai pouvoir ; l’argent. Il existe un pays qui, pour défendre ses intérêts, autorise ses services spéciaux à s’allier, en terre étrangère, avec les réseaux mafieux et les milices d’extrême droite. Il existe un pays où un candidat à l’élection présidentielle, deux fois ministre de l’intérieur, peut s’appuyer, en toute impunité, sur les circuits des casinos et des ventes d’armes. Il existe un pays un pays qui, loin de ses frontières, truque des élections et couvre l’assassinat de ses propres coopérants. Ce pays, c’est la France. Le continent humilié, c’est l’Afrique. Leur liaison incestueuse, c’est la Françafrique. »
Etat virtuel dont le vaste territoire est physiquement représenté par la France et l’Afrique conquise ; voilà pour ce qui est de sa superficie. Sa population est composée des Chefs d’Etats Français depuis DE GAULLE, des Chefs d’Etats Africains sélectionnés par la France, leurs familles, amis et proches, les responsables militants et sympathisants des partis uniques imposés en Afrique, les responsables PCA et cadres d’entreprises Françaises travaillant en Afrique (et leurs familles respectives), les employés Français, des multi- nationales Françaises et institutions de développement travaillant en Afrique, les contingents militaires et légionnaires français, le personnel des Centres Culturels etc. La Françafrique est piloté par une institution située en région parisienne : la cellule africaine de l’Elysée. Les ramifications de cette cellule se retrouvent dans l’ensemble des administrations africaines. Il faut adjoindre, à la cellule Africaine de l’Elysée, les bons offices de la Grande Loge Nationale de France dont la fonction est vraisemblablement superstructurelle.
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur, pour mieux saisir l’intérêt de la question posée plus haut (pourquoi les peuples d’Afrique victimes de la Françafrique n’ont-ils pas droit à un procès à l’instar de celui de Nuremberg ?) et pour connaître les causes profondes qui minent le mal être et le mal développement de l’Afrique francophone contemporaine, peut-être serait-il judicieux de rouvrir, le temps de cette correspondance, quelques pages d’archives dont la France et l’Afrique ont en partage. Ces archives maculées de sang d’innocents et imbibés de l’odeur méphitique des cadavres putréfiés me répugnent ; l’exercice bien que malséant, il me semble urgent de les arpenter les yeux grands ouvertes et les narines bien dilatées. Notre mémoire conjointe recommande de vous-y convier aussi ! Ce n’est un secret pour personne : Babel des peuples, c’est en grande partie grâce à la main d’œuvre gratuite issue de l’esclavage et de la colonisation et aux richesses inouïes du continent africain que la France rayonne en tant qu’empire, superpuissance énergétique et modèle de sécurité sociale. En outre, les français de la diaspora qui n’ont jamais quitté l’Afrique y vivent comme des rois. Et ceux qui continuent de s’y installer n’ont aucune difficulté pour obtenir un visa dans les 72h, peu importe leur destination.
Ainsi, obnubilé par l’immensité de ses richesses, fier de sa grandeur et ravie de sa prospérité économique actuelle, la France aurait oublié un pan entier de son histoire peu glorieuse qui consiste à avilir les africains et à spolier massivement leurs richesses depuis 500 ans. Mais le professeur Ousseynou KANE de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), dans sa Lettre Ouverte du 17 juillet 2001 à l’Ambassadeur de France à Dakar, s’efforce de rafraîchir la mémoire évanescente de la France : « D’où croyez-vous, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, que vient la richesse de la France ? Du commerce du bois d’ébène et de ses dépendances, abattu par forêts entières et transporté par fond de cale vers un monde si lointain ? De Marseille à Bordeaux, de Nantes au Havre, votre économie, votre commerce, vos ports, et au-delà, votre civilisation prospère grâce aux oléagineux du Sénégal, à l’or du Soudan, à la bauxite de Guinée, à l’okoumé, au pétrole, au manganèse et à l’uranium du Gabon, au fer de Zouérate, aux cadavres putréfiés que le travail forcé a semés par milliers sur la ligne meurtrière du Dakar-Niger. » Vous semblez aussi ignorer, comme le précise le philosophe de Dakar, « combien d’aventuriers et de petits gens, partis sans rien des villes de Nantes, de Bordeaux, du Havre, de la Rochelle, de Rouen, etc. avec de la verroterie, quelque mauvaise filature, un peu de bimbeloterie, ont bâti rapidement sur nos côtes quelques empires commerciaux. »
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, la pensée d’un des plus grands économistes français est symptomatique de la cupidité et de la rapacité de vos compatriotes. Selon Jean-Baptiste COLBERT, entre deux états, « il n’y a que l’abondance d’argent qui fasse la différence de grandeur et de puissance ». Si, on ne peut trouver cet argent chez soi, « il faut le prendre aux états voisins. » En outre pour COLBERT, « il n’y a que le commerce seul et tout ce qui en dépend qui puisse produire la grandeur et la puissance ». Il n’est donc pas étonnant que la France du XVIIème siècle est tissée ses voiles et tourner son cap en direction de l’Afrique. Pour le dire autrement, la France, enkystée par son désir de grandeur et poussée par sa libido dominondi a très tôt jeté ses forces dans de nouveaux espaces en créant des colonies. Le Duc de CHOISEUL, un autre savant théoricien de l’expansionnisme français, affirme nettement que « les colonies fondées par les diverses puissances de l’Europe ont toutes été établies pour l’utilité de la métropole ». Cet esprit de lucre, privé de toute bienveillance, se manifeste très clairement dans le congrès de Berlin ; cette honteuse réunion qui décida de la balkanisation et du nouveau partage cde l’Afrique par les puissances occidentales dont la France a tiré le plus de bénéfice. Ce « Congrès qui s’ouvrit le 26 février 1885, "au nom de Dieu tout puissance", en présence des représentants de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne, des Etats-Unis, de la France, du Royaume uni de Grande Bretagne et de l’Irlande, d’Italie, des Pays-Bas, du Portugal, etc. pour, dit le préambule, " régler dans un esprit de bonne entente mutuelle les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions de l’Afrique et prévenir les malentendus et les contestations que pourraient soulever à l’avenir les prises de possessions nouvelles sur les côtes de l’Afrique ", consacra cet extraordinaire éclatement français de Tunis au Golf du Benin et du Sahara au forêts du Congo, Anglais plus au Sud et au Levant, Italiens en Ethiopie et en Tripolitaine, Belges au Congo, Portugais de part et d’autre du Capricorne, Allemands dans quelques poches du Centre. »
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, nous brûlons de savoir si la France est prête à évaluer le tribut composé de chairs, d’os, de cadavres, de sang de millions de gens innocents ; un tribut aussi évalué en milliards de tonnes de matières premières extraites depuis des siècles pour le développement économique de la France. Est-ce trop vous demander, pour ces peuples, que d’être instruit de ce que la France propose pour réparer les dommages inestimables qu’elle inflige continuellement à l’Afrique (à travers l’Etat françafricain) notamment :
• - Le traumatisme social,
• - Le naufrage des peuples et la complicité de génocide,
• - L’adoubement des dictateurs encadrés par des conseillers de services français (véritables présidents tapis dans l’ombre, mais contrôlant tout, sur instruction de la Métropole),
• - L’assassinat ou soutien à l’élimination de leaders nationalistes ou des opposants au parti-Etat,
• - Accompagnement technique et diplomatique des trucages électoraux permettant aux « gouverneurs noirs » de se maintenir au pouvoir et pour se protéger des troubles en tous genres,
• - Le pillage des matières premières : en échange d’un droit préférentiel ou d’un monopole sur l’approvisionnement en matières premières, la France assure la sécurité du Chef de l’Etat adoubé, rétabli l’ordre si l’exploitation des riches est compromise ou si le Chef de l’Etat figurant est renversé,
• - La mise sous tutelle économique et monétaire et le contrôle systématique des échanges entre les Etats et le reste du monde,
• - L’endettement délibéré et permanent des Etats néo-colonisés,
• - Organisation des coups d’Etat, des guerres civiles, des génocides et autres expéditions punitives contre tout « gouverneur noir » antifrançafricain
• - Promotion de la haine ethnique pour prévenir toute velléité de culture démocratique, etc.
Quel peuple peut se relever d’une telle saignée ? Il relève peut-être du hasard ou du miracle que l’Afrique à genoux et dans l’impasse, retrouve son centre de gravité.
Les jeunes générations de Français doivent savoir que l’Afrique est chaque jour sacrifiée sur l’autel du désir de puissance de la France. En dehors des Français d’aujourd’hui, qui d’autre devrait réhabiliter l’Afrique appauvrie, souffrant des séquelles de ses déboires et sérieusement handicapée pour l’avenir ?
Sachez, Excellence, Monsieur l’Ambassadeur, que les atrocités subies par les peuples d’Afrique ont incontestablement mis à rude épreuve leur vitalité, mais elles n’ont pas asséché leur volonté de vivre dignement et de lutter fermement.
Africains ! Comment pouvez-vous assister, indifférents, au dépeçage continuel de votre continent et au mépris permanent de ce que vous reflétez et représenter en tant qu’être ?
Africains ! Après 50 ans de pillage des richesses, de maintien des africains dans une pauvreté absurde et de blocage de l’alternance démocratique, l’heure de nous libérez de la Françafrique a sonné.
Enfin, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, pour les Français comme pour les Africains, rompre avec la Françafrique est certes suicidaire, mais pour être libre, enfin, c’est un mal nécessaire.
SOURCE : http://www.lepost.fr/article/2011/03/23/2443835_lettre-ouverte-a-son-excellence-monsieur-l-ambassadeur-de-france-au-gabon.html#reactions
Monsieur l'Ambassadeur de France au Gabon
Pourquoi les peuples d’Afrique victimes de la Françafrique n’ont-ils pas droit à un procès à l’instar de celui de Nuremberg pour les crimes nazis?
Modeste ABAGHA ASSECKO
Philosophe
Excellence, cinquante années après le début de la « décolonisation », les africains ont été particulièrement choqués par la diffusion du film documentaire « la Françafrique » par France 2, lequel affirme à travers divers témoignages d’anciens collaborateurs d’Omar BONGO ONDIMBA, d’imminents hommes politiques français de Gauche et de Droite, de journalistes et reporters de renoms, que l’Etat Français, pour sauvegarder ses intérêts économiques colossaux et assouvir sa soif de grandeur, aurait subrepticement remplacé, le système d’exploitation colonial (dont la sujétion et la répression sont spectaculaires) par un dispositif de pouvoir équivalent (plus subtil et discret) et non officiel.
A partir des témoignages sur les trucages électoraux (en territoires conquis), accompagnés d’un luxe de détails hallucinants, et l’adoubement des « gouverneurs noirs » railleusement appelés chefs d’Etats, le documentaire démontre que la France s’ingère de force dans la constitution et le gouvernement de chacune de ses colonies ironiquement dénommée « Etat » ; que la prétendue Aide ou Assistance technique est une ingérence masquée ; que l’armée française tropicalisée, les mercenaires parfois reconvertis et les agences de gardiennages sont prêts à intervenir en cas de menace directe des intérêts économiques de la France en Afrique ; et enfin qu’aucun des principes d‘un Etat qui aspire à la modernité politique et économique n’est respecté par les coutumes françafricaines : l’autodétermination réelle et non de façade, la reconnaissance de la souveraineté populaire à travers l’exercice du suffrage universel, l’impartialité et la neutralité des forces de police et de défense, l’indépendance et l’affirmation réelle des pouvoirs institutionnels, le respect des droits de l’homme, l’administration et la jouissance exclusive par le pays et par le peuple de l’ensemble de ses richesses à travers un système de redistribution équitable, l’existence et la promotion d’une administration intègre et efficiente, etc. Il apparait, de ce point de vue, que l’Afrique Francophone ne connaîtra ni une démocratie véritable ni un développement à brève échéance, tant que la Françafrique existera.
Excellence, en tant que Représentant officiel du Président français au Gabon, à la suite de la divulgation, par France 2, d’une série de confessions et de dénonciations qui rendent la France coupable de crimes, de complicité de crimes en tous genres contre l’Afrique et les africains. A l’épreuve accablante des faits aux conséquences à la fois humiliantes et traumatisantes pour les africains, et déstabilisateur pour les jeunes nations en constitution, comment pourrait-on interpréter votre attitude : au silence du mépris, à de l’impuissance complice ou à de l’ingérence honteuse ?
Par ailleurs, le soupçon de connivence entre l’Etat Français et nos chefs d’Etat adoubés serait plus que fondé puisque le crime de lèse majesté découlant de la contestation de la légitimité du président au pouvoir au Gabon, aurait assurément créé une incidence diplomatique sans précédent. En effet, convaincu du caractère séditieux et déstabilisateur du film et pour des raisons de sauvegarde de la souveraineté, de l’intégrité et de la sureté de l’Etat, l’Exécutif représenté par le Chef de l’Etat ou le Chef du Gouvernement, en tant que garant de la légalité républicaine, se devait d’enclencher automatiquement les voies de recours digne d’un Etat de droit, notamment par :
• - le constat officiel de l’ingérence directe de la France dans les affaires intérieures du Gabon,
• - le rappel de l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Gabon à Paris pour consultation à Libreville,
• - le dépôt d’une plainte contre la France au Tribunal de Libreville « pour troubles à l’ordre public et tentative de déstabilisation du Gabon»,
• - la Saisine du Conseil de sécurité de l’ONU pour les mêmes motifs,
• - la remise en question des Accords de coopération entre la France et le Gabon, etc.
Mais force est de constater qu’aucune de ces mesures n’a été prise jusqu’à nos jours. Pour revenir au film documentaire, celui-ci rend la Françafrique en grande partie responsable du recul de l’Afrique. Avant de continuer notre propos, tâchons de cerner les contours d’une réalité massive et imposante à travers le néologisme « Françafrique ». La définition que François-Xavier VERSCHAVE donne de la Françafrique suffit à évaluer l’écheveau de difficultés que l’Afrique aura beaucoup de mal à dénouer. Pour Cet auteur, « Il existe un pays où, depuis son palais, le chef de l’Etat recrute librement des mercenaires et pilote des guerres civiles sur un autre continent. Il existe un pays qui attise les conflits ethniques et déverses des armes sur des régions à feu et à sang, pour rester maître du seul vrai pouvoir ; l’argent. Il existe un pays qui, pour défendre ses intérêts, autorise ses services spéciaux à s’allier, en terre étrangère, avec les réseaux mafieux et les milices d’extrême droite. Il existe un pays où un candidat à l’élection présidentielle, deux fois ministre de l’intérieur, peut s’appuyer, en toute impunité, sur les circuits des casinos et des ventes d’armes. Il existe un pays un pays qui, loin de ses frontières, truque des élections et couvre l’assassinat de ses propres coopérants. Ce pays, c’est la France. Le continent humilié, c’est l’Afrique. Leur liaison incestueuse, c’est la Françafrique. »
Etat virtuel dont le vaste territoire est physiquement représenté par la France et l’Afrique conquise ; voilà pour ce qui est de sa superficie. Sa population est composée des Chefs d’Etats Français depuis DE GAULLE, des Chefs d’Etats Africains sélectionnés par la France, leurs familles, amis et proches, les responsables militants et sympathisants des partis uniques imposés en Afrique, les responsables PCA et cadres d’entreprises Françaises travaillant en Afrique (et leurs familles respectives), les employés Français, des multi- nationales Françaises et institutions de développement travaillant en Afrique, les contingents militaires et légionnaires français, le personnel des Centres Culturels etc. La Françafrique est piloté par une institution située en région parisienne : la cellule africaine de l’Elysée. Les ramifications de cette cellule se retrouvent dans l’ensemble des administrations africaines. Il faut adjoindre, à la cellule Africaine de l’Elysée, les bons offices de la Grande Loge Nationale de France dont la fonction est vraisemblablement superstructurelle.
Excellence, Monsieur l’Ambassadeur, pour mieux saisir l’intérêt de la question posée plus haut (pourquoi les peuples d’Afrique victimes de la Françafrique n’ont-ils pas droit à un procès à l’instar de celui de Nuremberg ?) et pour connaître les causes profondes qui minent le mal être et le mal développement de l’Afrique francophone contemporaine, peut-être serait-il judicieux de rouvrir, le temps de cette correspondance, quelques pages d’archives dont la France et l’Afrique ont en partage. Ces archives maculées de sang d’innocents et imbibés de l’odeur méphitique des cadavres putréfiés me répugnent ; l’exercice bien que malséant, il me semble urgent de les arpenter les yeux grands ouvertes et les narines bien dilatées. Notre mémoire conjointe recommande de vous-y convier aussi ! Ce n’est un secret pour personne : Babel des peuples, c’est en grande partie grâce à la main d’œuvre gratuite issue de l’esclavage et de la colonisation et aux richesses inouïes du continent africain que la France rayonne en tant qu’empire, superpuissance énergétique et modèle de sécurité sociale. En outre, les français de la diaspora qui n’ont jamais quitté l’Afrique y vivent comme des rois. Et ceux qui continuent de s’y installer n’ont aucune difficulté pour obtenir un visa dans les 72h, peu importe leur destination.
Ainsi, obnubilé par l’immensité de ses richesses, fier de sa grandeur et ravie de sa prospérité économique actuelle, la France aurait oublié un pan entier de son histoire peu glorieuse qui consiste à avilir les africains et à spolier massivement leurs richesses depuis 500 ans. Mais le professeur Ousseynou KANE de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), dans sa Lettre Ouverte du 17 juillet 2001 à l’Ambassadeur de France à Dakar, s’efforce de rafraîchir la mémoire évanescente de la France : « D’où croyez-vous, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, que vient la richesse de la France ? Du commerce du bois d’ébène et de ses dépendances, abattu par forêts entières et transporté par fond de cale vers un monde si lointain ? De Marseille à Bordeaux, de Nantes au Havre, votre économie, votre commerce, vos ports, et au-delà, votre civilisation prospère grâce aux oléagineux du Sénégal, à l’or du Soudan, à la bauxite de Guinée, à l’okoumé, au pétrole, au manganèse et à l’uranium du Gabon, au fer de Zouérate, aux cadavres putréfiés que le travail forcé a semés par milliers sur la ligne meurtrière du Dakar-Niger. » Vous semblez aussi ignorer, comme le précise le philosophe de Dakar, « combien d’aventuriers et de petits gens, partis sans rien des villes de Nantes, de Bordeaux, du Havre, de la Rochelle, de Rouen, etc. avec de la verroterie, quelque mauvaise filature, un peu de bimbeloterie, ont bâti rapidement sur nos côtes quelques empires commerciaux. »
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, la pensée d’un des plus grands économistes français est symptomatique de la cupidité et de la rapacité de vos compatriotes. Selon Jean-Baptiste COLBERT, entre deux états, « il n’y a que l’abondance d’argent qui fasse la différence de grandeur et de puissance ». Si, on ne peut trouver cet argent chez soi, « il faut le prendre aux états voisins. » En outre pour COLBERT, « il n’y a que le commerce seul et tout ce qui en dépend qui puisse produire la grandeur et la puissance ». Il n’est donc pas étonnant que la France du XVIIème siècle est tissée ses voiles et tourner son cap en direction de l’Afrique. Pour le dire autrement, la France, enkystée par son désir de grandeur et poussée par sa libido dominondi a très tôt jeté ses forces dans de nouveaux espaces en créant des colonies. Le Duc de CHOISEUL, un autre savant théoricien de l’expansionnisme français, affirme nettement que « les colonies fondées par les diverses puissances de l’Europe ont toutes été établies pour l’utilité de la métropole ». Cet esprit de lucre, privé de toute bienveillance, se manifeste très clairement dans le congrès de Berlin ; cette honteuse réunion qui décida de la balkanisation et du nouveau partage cde l’Afrique par les puissances occidentales dont la France a tiré le plus de bénéfice. Ce « Congrès qui s’ouvrit le 26 février 1885, "au nom de Dieu tout puissance", en présence des représentants de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, du Danemark, de l’Espagne, des Etats-Unis, de la France, du Royaume uni de Grande Bretagne et de l’Irlande, d’Italie, des Pays-Bas, du Portugal, etc. pour, dit le préambule, " régler dans un esprit de bonne entente mutuelle les conditions les plus favorables au développement du commerce et de la civilisation dans certaines régions de l’Afrique et prévenir les malentendus et les contestations que pourraient soulever à l’avenir les prises de possessions nouvelles sur les côtes de l’Afrique ", consacra cet extraordinaire éclatement français de Tunis au Golf du Benin et du Sahara au forêts du Congo, Anglais plus au Sud et au Levant, Italiens en Ethiopie et en Tripolitaine, Belges au Congo, Portugais de part et d’autre du Capricorne, Allemands dans quelques poches du Centre. »
Excellence Monsieur l’Ambassadeur, nous brûlons de savoir si la France est prête à évaluer le tribut composé de chairs, d’os, de cadavres, de sang de millions de gens innocents ; un tribut aussi évalué en milliards de tonnes de matières premières extraites depuis des siècles pour le développement économique de la France. Est-ce trop vous demander, pour ces peuples, que d’être instruit de ce que la France propose pour réparer les dommages inestimables qu’elle inflige continuellement à l’Afrique (à travers l’Etat françafricain) notamment :
• - Le traumatisme social,
• - Le naufrage des peuples et la complicité de génocide,
• - L’adoubement des dictateurs encadrés par des conseillers de services français (véritables présidents tapis dans l’ombre, mais contrôlant tout, sur instruction de la Métropole),
• - L’assassinat ou soutien à l’élimination de leaders nationalistes ou des opposants au parti-Etat,
• - Accompagnement technique et diplomatique des trucages électoraux permettant aux « gouverneurs noirs » de se maintenir au pouvoir et pour se protéger des troubles en tous genres,
• - Le pillage des matières premières : en échange d’un droit préférentiel ou d’un monopole sur l’approvisionnement en matières premières, la France assure la sécurité du Chef de l’Etat adoubé, rétabli l’ordre si l’exploitation des riches est compromise ou si le Chef de l’Etat figurant est renversé,
• - La mise sous tutelle économique et monétaire et le contrôle systématique des échanges entre les Etats et le reste du monde,
• - L’endettement délibéré et permanent des Etats néo-colonisés,
• - Organisation des coups d’Etat, des guerres civiles, des génocides et autres expéditions punitives contre tout « gouverneur noir » antifrançafricain
• - Promotion de la haine ethnique pour prévenir toute velléité de culture démocratique, etc.
Quel peuple peut se relever d’une telle saignée ? Il relève peut-être du hasard ou du miracle que l’Afrique à genoux et dans l’impasse, retrouve son centre de gravité.
Les jeunes générations de Français doivent savoir que l’Afrique est chaque jour sacrifiée sur l’autel du désir de puissance de la France. En dehors des Français d’aujourd’hui, qui d’autre devrait réhabiliter l’Afrique appauvrie, souffrant des séquelles de ses déboires et sérieusement handicapée pour l’avenir ?
Sachez, Excellence, Monsieur l’Ambassadeur, que les atrocités subies par les peuples d’Afrique ont incontestablement mis à rude épreuve leur vitalité, mais elles n’ont pas asséché leur volonté de vivre dignement et de lutter fermement.
Africains ! Comment pouvez-vous assister, indifférents, au dépeçage continuel de votre continent et au mépris permanent de ce que vous reflétez et représenter en tant qu’être ?
Africains ! Après 50 ans de pillage des richesses, de maintien des africains dans une pauvreté absurde et de blocage de l’alternance démocratique, l’heure de nous libérez de la Françafrique a sonné.
Enfin, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, pour les Français comme pour les Africains, rompre avec la Françafrique est certes suicidaire, mais pour être libre, enfin, c’est un mal nécessaire.
SOURCE : http://www.lepost.fr/article/2011/03/23/2443835_lettre-ouverte-a-son-excellence-monsieur-l-ambassadeur-de-france-au-gabon.html#reactions
NICOLAS ROUSSELOT- Maître du Temps
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Date d'inscription : 23/01/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Françafrique
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre universelle
L’expression « Françafrique » désigne l’ensemble des relations personnelles et des mécanismes politiques, économiques et militaires qui lient la France à ses anciennes colonies africaines, ainsi qu’à un certain nombre d’autres pays africains. Héritées dans la plupart des cas d’un passé colonial commun, ces relations s’appuient sur des réseaux officiels mais surtout officieux.
Ces réseaux d’influence sont particulièrement actifs dans les anciennes colonies françaises, mais aussi dans d'autres pays francophones comme le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo (anciennes colonies belges), ou non-francophones comme l'Angola ou encore la Guinée Équatoriale.
Éléments de définition[modifier]
Origine de l'expression[modifier]
L'expression « France-Afrique » semble avoir été employée pour la première fois, en 1955, par le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d'un certain nombre de leaders africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l'indépendance[1].
Le néologisme Françafrique a été popularisé dans son sens actuel en 1998 par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave[2] et par le travail de l'association Survie, dont Verschave fut l'un des présidents historiques jusqu'à sa mort, en 2005. Verschave et Survie récupèrent l’expression d'Houphouët-Boigny pour désigner et dénoncer le caractère occulte des relations franco-africaines. Dans son ouvrage de référence (étayé et complété par un second quelques années plus tard), Verschave décrit ce système caractérisé par des pratiques de soutien aux dictatures, de coups d'États et d'assassinats politiques mais aussi de détournements de fonds et de financement illégal de partis politiques (d'où l'homophonie plusieurs fois soulignée par Verschave : France-Afrique, France-à-fric).
Cette politique dont il dénonce la constance depuis les indépendances africaines des années 60, vise à défendre les intérêts français sur le plan stratégique (bases militaires notamment) et économique (accès des multinationales françaises aux ressources naturelles et stratégiques : pétrole, uranium etc.)[3].
Historique et évolution[modifier]
A son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle se voit contraint par les mouvements anti-colonialistes et les pressions internationales à accorder leur indépendance aux anciennes colonies africaines de la France (à l’exception dans un premier temps de l’Algérie). Mais dans le même temps, il charge un de ses proches, Jacques Foccart (également fondateur du fameux SAC), de prendre des dispositions pour maintenir une dépendance de fait. C’est donc à De Gaulle et à Jacques Foccart - qui occupera le poste de conseiller aux affaires africaines de l'Élysée de 1960 à 1974, avant d'y être rappelé par le premier ministre Jacques Chirac en 1986, et à nouveau après son élection à la présidentielle en 1995 - que l’on doit la mise en place et la perpétuation de ce système de domination néo-colonial.
Mais la défense des intérêts français en Afrique, et notamment dans son fameux "pré-carré", est considérée par tous les présidents successifs comme un impératif absolu. En effet, la Françafrique a persisté sous François Mitterrand et s’est maintenue, sous différentes formes et malgré quelques évolutions, jusqu'à la présidence de Nicolas Sarkozy[4].
A l’origine, les raisons de la mise en place de ce système sont de trois ordres :
* Économiques : garantir l’accès aux matières premières stratégiques du continent (pétrole, uranium etc.) et offrir des débouchés privilégiés aux multinationales françaises.
* Diplomatiques et stratégiques : Maintenir le fragile statut de puissance mondiale acquis par la France après la guerre à travers une cohorte de pays alliés, notamment pour les votes au sein des institutions internationales, mais aussi pour contenir l’expansion « communiste » sur le continent africain et maintenir des bases militaires garantissant les capacités de projection internationale de l’armée française.
* Politiques : Organiser le financement occulte de partis politiques français par le détournement des rentes des matières premières.
Depuis la fin de la Guerre Froide d’une part, et la réglementation du financement des partis politiques en France d’autre part, les deux dernières dimensions de la Françafrique se sont progressivement effacées au profit de la première, la justification économique, qui reste plus que jamais une préoccupation majeure pour la France et ses multinationales (Total, Areva, Bouygues, Bolloré etc.).
Pays concernés[modifier]
L'ensemble des pays de l'Afrique francophone à savoir Togo, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burundi, Tchad, Comores, Gabon, Burkina Faso, Madagascar, Bénin, Tunisie, Maroc, Guinée, Niger, Djibouti, Mali, Centrafrique, Mauritanie, Guinée Conakry, Algérie, mais aussi d'autres pays dans lesquels l'influence française a acquis un certain poids depuis les indépendances comme l'Angola ou la Guinée Équatoriale.
Il faut cependant préciser que ces pays sont concernés à des degrés très divers par ce phénomène. Ainsi, les dictatures pétrolières que sont par exemple le Gabon et le Congo-Brazzaville sont de véritables caricatures de la Françafrique tant les liens sont étroits entre leurs dirigeants et les autorités françaises et compte tenu de la place prépondérante qu'occupe Total (anciennement Elf) dans l'économie de ces pays. D'autres régimes autoritaires sont également concernés au premier chef comme le Togo, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, ou encore la Centrafrique.
En revanche, certaines anciennes colonies françaises comme les pays du Maghreb ou la Côte d'Ivoire ont eu dans le passé des périodes de relations difficiles voire conflictuelles avec la France. Si l'on y retrouve tout de même des phénomènes assimilables aux pratiques de la Françafrique du fait des intérêts économiques français présents dans ces pays, l'influence des réseaux y est bien moindre que dans les pays cités ci-dessus.
Enfin, d'autres pays comme par exemple le Mali ou le Sénégal ont été moins touchés pour des raisons à la fois historiques et économiques, et connaissent aujourd'hui des régimes relativement démocratiques.
Cadre de la Françafrique[modifier]
La cellule africaine de l'Élysée[modifier]
Échappant largement au ministère des Affaires étrangères la politique africaine de la France est depuis toujours élaborée à l’Elysée, ou plutôt à la cellule africaine de l’Elysée (au 2 rue de l’Elysée), où le Président et ses conseillers décident notamment de l'assistance militaire à apporter aux pays africains ou aux régimes qui les gouvernent.
La cellule africaine est indissociable de son fondateur, Jacques Foccart, nommé par le Général de Gaulle puis mentor "africain" de Jacques Chirac (qui, au début de son mandat, aurait admis l’avoir eu tous les jours au téléphone).
Entre 1986 et 1992, c'est le fils aîné de François Mitterrand, Jean-Christophe Mitterrand, ancien journaliste de l'AFP en Afrique, qui occupe ce poste de conseiller aux affaires africaines à l'Élysée, au cabinet de son père, ce qui lui a valu en Afrique le surnom de « Papamadi ».
La "suppression" de cette cellule africaine par Nicolas Sarkozy (remplacée par un simple conseiller diplomatique Afrique) est toute symbolique car, sous son mandat, le principal inspirateur de la politique africaine de la France n'est autre que le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant, un très proche du président.
Diplomatie occulte et intermédiaires officieux[modifier]
Le réseau consulaire français est très dense en Afrique, bien qu'il soit dense dans le monde entier en général (2e réseau consulaire après les États-Unis).
Mais la Françafrique est davantage une affaire de réseaux officieux et d'émissaires occultes que de diplomatie officielle. Ainsi gravite autour des représentations diplomatiques officielles de la France en Afrique toute une nébuleuse d'acteurs qui se caractérisent par leur réseau de connaissances personnelles où se côtoient dirigeants politiques, hommes d'affaires, agents de renseignement, militaires ou mercenaires.
Parmi ces intermédiaires qui oscillent entre officiel et officieux, on peut citer le cas d'école de Maurice Robert, ancien agent devenu directeur Afrique du SDECE (ancienne DGSE) il y organisera nombre de coups de force, installant ou renversant les chefs d'États africains en fonction des intérêts de la France (il encadrera notamment plusieurs interventions du fameux mercenaire Bob Denard), avant d'être recruté directement chez Elf lorsqu'il est mis à l'écart des services secrets en 1973. Enfin, en 1979 il est nommé, à la demande du président gabonais Omar Bongo (qu'il a contribué à installer au pouvoir), ambassadeur de France au Gabon. Il sera remercié à l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1982 et terminera sa carrière chez Elf[5].
Parmi les intermédiaires officieux les plus actifs de la Françafrique actuelle, on peut citer l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, proche de la famille Bongo et de nombreux autres chefs d'État africains et conseiller officieux de Nicolas Sarkozy. De son propre aveu, il aurait joué le rôle d'intermédiaire dans l'éviction du secrétaire d'État à la Coopération Jean-Marie Bockel, dont la volonté affichée de rupture avec la Françafrique avait déplu à un certain nombre de dictateurs historiques du continent. Il a également reconnu à demi-mot avoir obtenu le soutien de la France pour l'élection d'Ali Bongo, fils de l'ancien président Omar Bongo, à la tête du Gabon en 2009, permettant ainsi la continuation d'un véritable règne dynastique qui dure depuis plus de 40 ans dans ce pays[6].
On peut également citer un autre ami proche de Nicolas Sarkozy, connu notamment pour son action d'émissaire officieux en Afrique, le député-maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany.
Aide au développement[modifier]
L'aide au développement française en Afrique s'articule autour de deux organismes : l'AFD qui gère les financements d'État à État et la PROPARCO, qui finance le secteur privé des pays en développement.
Coopération militaire[modifier]
Des accords de défense[7] signés au moment des indépendances donnent le cadre de la coopération militaire entre la France et divers pays africains. Ces mêmes accords empiètent parfois largement sur le terrain économique dans leurs annexes et sont souvent complétés par des accords spéciaux[8], tenus secrets.
Par exemple, l'Accord de Défense entre les Gouvernements de la République française, de la République de Côte d'Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger[9] du 24 avril 1961, établit l'installation de forces militaires françaises dans ces trois pays, leurs facilités de circulation et d'utilisation des infrastructures et évoque des « Accords spéciaux » aux termes desquels ces trois pays peuvent demander l'aide de la France en matière de défense. La deuxième annexe de cet accord de Défense, concernant les « matières premières et produits stratégiques » (hydrocarbures, uranium, lithium...), stipule que ces mêmes pays, « pour les besoins de la Défense, réservent par priorité leur vente à la République française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s'approvisionnent par priorité auprès d'elle » et « lorsque les intérêts de la Défense l'exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d'autres pays ».
Il existe actuellement cinq bases militaires françaises en Afrique (forces prépositionnées) situées à Dakar, N'Djamena, Djibouti, Abidjan et Libreville plus celles situées sur les territoires français de Mayotte et de la Réunion. La base de N'Djamena devrait fermer sous peu dans le cadre du redéploiement militaire français en Afrique.
Aspects économiques[modifier]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Principales affaires politico-financières liées à la Françafrique[modifier]
L'Affaire Elf[modifier]
L'entreprise d'extraction et de distribution pétrolière Elf-Aquitaine a été impliquée dans de nombreuses affaires médiatiques comme par exemple l'affaire des avions renifleurs au début des années 1980. Ce que l'on nomme l'« affaire Elf » est une vaste et longue affaire politico-financière qui a éclaté en 1994, suite à une enquête de la commission des opérations boursières (aujourd'hui AMF) sur le financement de l'entreprise textile Bidermann par Elf entre 1989 et 1993. L'instruction du juge Eva Joly va rapidement mettre au jour un impressionnant réseau de corruption, mettant en cause politiques et grands patrons. L'entreprise, basée en France, est devenue au fil des fusions un géant du pétrole et aurait bénéficié de la bienveillance de l'exécutif français qui considère l'approvisionnement en pétrole comme un domaine stratégique.
Article détaillé : Affaire Elf.
L'Affaire des ventes d'armes à l'Angola (dite Angolagate)[modifier]
L'Angolagate est une affaire de vente d'armes soviétiques et françaises d'un montant total de 790 millions de dollars américains au gouvernement angolais du président José Eduardo dos Santos en 1994, alors que la guerre civile angolaise venait de reprendre entre le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) au pouvoir et l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), marché pour lequel de nombreuses personnalités françaises ont touché des commissions, légitimes ou non.
Cette vente a été pilotée par un intermédiaire franco-canadien, Pierre Falcone, et un homme d'affaires franco-israélo-canado-angolais d'origine russe, Arcadi Gaydamak, proche des services de renseignement russes et de certains oligarques russes. L'entreprise d'armement Thomson et la banque BNP-Paribas sont impliquées. La justice reproche à A.Gaydamak et P.Falcone d'avoir, de 1993 à 1998, vendu à l'Angola, alors en pleine guerre civile, des armes provenant de l'ancien bloc soviétique, sans avoir reçu d'autorisation de l'État français.
Parmi les personnes condamnées le 27 octobre 2009 (six relaxes et trente-six condamnations prononcées), on retrouve, outre A.Gaydamak et P.Falcone, Charles Pasqua, Paul-Loup Sulitzer, Jean-Charles Marchiani et Jean-Christophe Mitterrand.
Article détaillé : Angolagate.
Affaire des biens mal acquis[modifier]
Les "biens mal acquis" sont le produit d’activités délictuelles ou criminelles qui ont permis à des dirigeants un enrichissement que leurs revenus ne peuvent justifier. Ils sont le résultat de détournements de fonds, de vols ou de transferts illicites d’argent public entre les comptes nationaux et leurs comptes personnels, de la corruption et de l’octroi de rétrocommissions. Les auteurs des infractions utilisent souvent les mécanismes d’évaporation des capitaux opaques, garante d’impunité, grâce notamment aux paradis fiscaux et judiciaires et à la complicité de pays développés.
Une étude du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), publiée en mars 2007[10], évalue entre 100 et 180 milliards de dollars les avoirs détournés par des dirigeants au cours des dernières décennies. Ainsi Mobutu, dirigeant du Zaïre de 1965 à 1997, avait une fortune personnelle estimée à sa mort en 1997 entre 5 et 6 milliards de dollars, et a laissé à l’Etat une dette publique de 13 milliards.
En France, après les mobilisations des associations Survie et Sherpa soutenues par des organisations de la société civile congolaise et gabonaise, une plainte a été déposée en décembre 2008 par l’ONG Transparency International[11]. Elle visait les conditions d’acquisition d’un important patrimoine immobilier et mobilier en France par trois chefs d’Etat africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang de Guinée équatoriale et le défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo, ainsi que par certains de leurs proches. D’après l’ONG, le patrimoine immobilier des trois chefs d’Etat en France s’élèverait à 160 millions d’euros. Le clan Bongo possèderait à lui seul une trentaine de luxueux appartements ou maisons.
Cette plainte a jugé irrecevable par la chambre d’instruction de la Cour d'Appel de Paris, bloquant par là l’enquête voulue par la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, estimant que le plaignant n’avait juridiquement pas d’intérêt à agir. Pour Transparence International, « il n’y a aucun doute sur le fait que ce patrimoine n’a pu être constitué grâce aux seuls salaires et émoluments de ces chefs d’Etat au sujet desquels il existe de sérieuses présomptions de détournements de fonds publics ».
Rivalités étrangères[modifier]
La Chine[modifier]
Le développement rapide de son économie oblige la Chine à sécuriser ses approvisionnement de matières premières. On est donc passé d'une aide ciblée sur les « pays frères » susceptibles de passer sous le giron communiste à une aide ciblée sur les pays à sous-sol prometteur. Elle est aidée en ceci par une diaspora bien implantée dans la « petite économie » des pays africains.
L'aide chinoise au développement a également une particularité. La Chine ne débloque pas de crédits pour la construction d'un bâtiment mais le bâtit elle même. Elle fait venir la main d'œuvre et le matériel de Chine et ses projets ne contribuent donc pas au développement local pendant leur phase de construction par l'apport de devises.
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre universelle
L’expression « Françafrique » désigne l’ensemble des relations personnelles et des mécanismes politiques, économiques et militaires qui lient la France à ses anciennes colonies africaines, ainsi qu’à un certain nombre d’autres pays africains. Héritées dans la plupart des cas d’un passé colonial commun, ces relations s’appuient sur des réseaux officiels mais surtout officieux.
Ces réseaux d’influence sont particulièrement actifs dans les anciennes colonies françaises, mais aussi dans d'autres pays francophones comme le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo (anciennes colonies belges), ou non-francophones comme l'Angola ou encore la Guinée Équatoriale.
Éléments de définition[modifier]
Origine de l'expression[modifier]
L'expression « France-Afrique » semble avoir été employée pour la première fois, en 1955, par le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d'un certain nombre de leaders africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l'indépendance[1].
Le néologisme Françafrique a été popularisé dans son sens actuel en 1998 par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave[2] et par le travail de l'association Survie, dont Verschave fut l'un des présidents historiques jusqu'à sa mort, en 2005. Verschave et Survie récupèrent l’expression d'Houphouët-Boigny pour désigner et dénoncer le caractère occulte des relations franco-africaines. Dans son ouvrage de référence (étayé et complété par un second quelques années plus tard), Verschave décrit ce système caractérisé par des pratiques de soutien aux dictatures, de coups d'États et d'assassinats politiques mais aussi de détournements de fonds et de financement illégal de partis politiques (d'où l'homophonie plusieurs fois soulignée par Verschave : France-Afrique, France-à-fric).
Cette politique dont il dénonce la constance depuis les indépendances africaines des années 60, vise à défendre les intérêts français sur le plan stratégique (bases militaires notamment) et économique (accès des multinationales françaises aux ressources naturelles et stratégiques : pétrole, uranium etc.)[3].
Historique et évolution[modifier]
A son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle se voit contraint par les mouvements anti-colonialistes et les pressions internationales à accorder leur indépendance aux anciennes colonies africaines de la France (à l’exception dans un premier temps de l’Algérie). Mais dans le même temps, il charge un de ses proches, Jacques Foccart (également fondateur du fameux SAC), de prendre des dispositions pour maintenir une dépendance de fait. C’est donc à De Gaulle et à Jacques Foccart - qui occupera le poste de conseiller aux affaires africaines de l'Élysée de 1960 à 1974, avant d'y être rappelé par le premier ministre Jacques Chirac en 1986, et à nouveau après son élection à la présidentielle en 1995 - que l’on doit la mise en place et la perpétuation de ce système de domination néo-colonial.
Mais la défense des intérêts français en Afrique, et notamment dans son fameux "pré-carré", est considérée par tous les présidents successifs comme un impératif absolu. En effet, la Françafrique a persisté sous François Mitterrand et s’est maintenue, sous différentes formes et malgré quelques évolutions, jusqu'à la présidence de Nicolas Sarkozy[4].
A l’origine, les raisons de la mise en place de ce système sont de trois ordres :
* Économiques : garantir l’accès aux matières premières stratégiques du continent (pétrole, uranium etc.) et offrir des débouchés privilégiés aux multinationales françaises.
* Diplomatiques et stratégiques : Maintenir le fragile statut de puissance mondiale acquis par la France après la guerre à travers une cohorte de pays alliés, notamment pour les votes au sein des institutions internationales, mais aussi pour contenir l’expansion « communiste » sur le continent africain et maintenir des bases militaires garantissant les capacités de projection internationale de l’armée française.
* Politiques : Organiser le financement occulte de partis politiques français par le détournement des rentes des matières premières.
Depuis la fin de la Guerre Froide d’une part, et la réglementation du financement des partis politiques en France d’autre part, les deux dernières dimensions de la Françafrique se sont progressivement effacées au profit de la première, la justification économique, qui reste plus que jamais une préoccupation majeure pour la France et ses multinationales (Total, Areva, Bouygues, Bolloré etc.).
Pays concernés[modifier]
L'ensemble des pays de l'Afrique francophone à savoir Togo, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Burundi, Tchad, Comores, Gabon, Burkina Faso, Madagascar, Bénin, Tunisie, Maroc, Guinée, Niger, Djibouti, Mali, Centrafrique, Mauritanie, Guinée Conakry, Algérie, mais aussi d'autres pays dans lesquels l'influence française a acquis un certain poids depuis les indépendances comme l'Angola ou la Guinée Équatoriale.
Il faut cependant préciser que ces pays sont concernés à des degrés très divers par ce phénomène. Ainsi, les dictatures pétrolières que sont par exemple le Gabon et le Congo-Brazzaville sont de véritables caricatures de la Françafrique tant les liens sont étroits entre leurs dirigeants et les autorités françaises et compte tenu de la place prépondérante qu'occupe Total (anciennement Elf) dans l'économie de ces pays. D'autres régimes autoritaires sont également concernés au premier chef comme le Togo, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, ou encore la Centrafrique.
En revanche, certaines anciennes colonies françaises comme les pays du Maghreb ou la Côte d'Ivoire ont eu dans le passé des périodes de relations difficiles voire conflictuelles avec la France. Si l'on y retrouve tout de même des phénomènes assimilables aux pratiques de la Françafrique du fait des intérêts économiques français présents dans ces pays, l'influence des réseaux y est bien moindre que dans les pays cités ci-dessus.
Enfin, d'autres pays comme par exemple le Mali ou le Sénégal ont été moins touchés pour des raisons à la fois historiques et économiques, et connaissent aujourd'hui des régimes relativement démocratiques.
Cadre de la Françafrique[modifier]
La cellule africaine de l'Élysée[modifier]
Échappant largement au ministère des Affaires étrangères la politique africaine de la France est depuis toujours élaborée à l’Elysée, ou plutôt à la cellule africaine de l’Elysée (au 2 rue de l’Elysée), où le Président et ses conseillers décident notamment de l'assistance militaire à apporter aux pays africains ou aux régimes qui les gouvernent.
La cellule africaine est indissociable de son fondateur, Jacques Foccart, nommé par le Général de Gaulle puis mentor "africain" de Jacques Chirac (qui, au début de son mandat, aurait admis l’avoir eu tous les jours au téléphone).
Entre 1986 et 1992, c'est le fils aîné de François Mitterrand, Jean-Christophe Mitterrand, ancien journaliste de l'AFP en Afrique, qui occupe ce poste de conseiller aux affaires africaines à l'Élysée, au cabinet de son père, ce qui lui a valu en Afrique le surnom de « Papamadi ».
La "suppression" de cette cellule africaine par Nicolas Sarkozy (remplacée par un simple conseiller diplomatique Afrique) est toute symbolique car, sous son mandat, le principal inspirateur de la politique africaine de la France n'est autre que le secrétaire général de l'Élysée Claude Guéant, un très proche du président.
Diplomatie occulte et intermédiaires officieux[modifier]
Le réseau consulaire français est très dense en Afrique, bien qu'il soit dense dans le monde entier en général (2e réseau consulaire après les États-Unis).
Mais la Françafrique est davantage une affaire de réseaux officieux et d'émissaires occultes que de diplomatie officielle. Ainsi gravite autour des représentations diplomatiques officielles de la France en Afrique toute une nébuleuse d'acteurs qui se caractérisent par leur réseau de connaissances personnelles où se côtoient dirigeants politiques, hommes d'affaires, agents de renseignement, militaires ou mercenaires.
Parmi ces intermédiaires qui oscillent entre officiel et officieux, on peut citer le cas d'école de Maurice Robert, ancien agent devenu directeur Afrique du SDECE (ancienne DGSE) il y organisera nombre de coups de force, installant ou renversant les chefs d'États africains en fonction des intérêts de la France (il encadrera notamment plusieurs interventions du fameux mercenaire Bob Denard), avant d'être recruté directement chez Elf lorsqu'il est mis à l'écart des services secrets en 1973. Enfin, en 1979 il est nommé, à la demande du président gabonais Omar Bongo (qu'il a contribué à installer au pouvoir), ambassadeur de France au Gabon. Il sera remercié à l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1982 et terminera sa carrière chez Elf[5].
Parmi les intermédiaires officieux les plus actifs de la Françafrique actuelle, on peut citer l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, proche de la famille Bongo et de nombreux autres chefs d'État africains et conseiller officieux de Nicolas Sarkozy. De son propre aveu, il aurait joué le rôle d'intermédiaire dans l'éviction du secrétaire d'État à la Coopération Jean-Marie Bockel, dont la volonté affichée de rupture avec la Françafrique avait déplu à un certain nombre de dictateurs historiques du continent. Il a également reconnu à demi-mot avoir obtenu le soutien de la France pour l'élection d'Ali Bongo, fils de l'ancien président Omar Bongo, à la tête du Gabon en 2009, permettant ainsi la continuation d'un véritable règne dynastique qui dure depuis plus de 40 ans dans ce pays[6].
On peut également citer un autre ami proche de Nicolas Sarkozy, connu notamment pour son action d'émissaire officieux en Afrique, le député-maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany.
Aide au développement[modifier]
L'aide au développement française en Afrique s'articule autour de deux organismes : l'AFD qui gère les financements d'État à État et la PROPARCO, qui finance le secteur privé des pays en développement.
Coopération militaire[modifier]
Des accords de défense[7] signés au moment des indépendances donnent le cadre de la coopération militaire entre la France et divers pays africains. Ces mêmes accords empiètent parfois largement sur le terrain économique dans leurs annexes et sont souvent complétés par des accords spéciaux[8], tenus secrets.
Par exemple, l'Accord de Défense entre les Gouvernements de la République française, de la République de Côte d'Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger[9] du 24 avril 1961, établit l'installation de forces militaires françaises dans ces trois pays, leurs facilités de circulation et d'utilisation des infrastructures et évoque des « Accords spéciaux » aux termes desquels ces trois pays peuvent demander l'aide de la France en matière de défense. La deuxième annexe de cet accord de Défense, concernant les « matières premières et produits stratégiques » (hydrocarbures, uranium, lithium...), stipule que ces mêmes pays, « pour les besoins de la Défense, réservent par priorité leur vente à la République française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s'approvisionnent par priorité auprès d'elle » et « lorsque les intérêts de la Défense l'exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d'autres pays ».
Il existe actuellement cinq bases militaires françaises en Afrique (forces prépositionnées) situées à Dakar, N'Djamena, Djibouti, Abidjan et Libreville plus celles situées sur les territoires français de Mayotte et de la Réunion. La base de N'Djamena devrait fermer sous peu dans le cadre du redéploiement militaire français en Afrique.
Aspects économiques[modifier]
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Principales affaires politico-financières liées à la Françafrique[modifier]
L'Affaire Elf[modifier]
L'entreprise d'extraction et de distribution pétrolière Elf-Aquitaine a été impliquée dans de nombreuses affaires médiatiques comme par exemple l'affaire des avions renifleurs au début des années 1980. Ce que l'on nomme l'« affaire Elf » est une vaste et longue affaire politico-financière qui a éclaté en 1994, suite à une enquête de la commission des opérations boursières (aujourd'hui AMF) sur le financement de l'entreprise textile Bidermann par Elf entre 1989 et 1993. L'instruction du juge Eva Joly va rapidement mettre au jour un impressionnant réseau de corruption, mettant en cause politiques et grands patrons. L'entreprise, basée en France, est devenue au fil des fusions un géant du pétrole et aurait bénéficié de la bienveillance de l'exécutif français qui considère l'approvisionnement en pétrole comme un domaine stratégique.
Article détaillé : Affaire Elf.
L'Affaire des ventes d'armes à l'Angola (dite Angolagate)[modifier]
L'Angolagate est une affaire de vente d'armes soviétiques et françaises d'un montant total de 790 millions de dollars américains au gouvernement angolais du président José Eduardo dos Santos en 1994, alors que la guerre civile angolaise venait de reprendre entre le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) au pouvoir et l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), marché pour lequel de nombreuses personnalités françaises ont touché des commissions, légitimes ou non.
Cette vente a été pilotée par un intermédiaire franco-canadien, Pierre Falcone, et un homme d'affaires franco-israélo-canado-angolais d'origine russe, Arcadi Gaydamak, proche des services de renseignement russes et de certains oligarques russes. L'entreprise d'armement Thomson et la banque BNP-Paribas sont impliquées. La justice reproche à A.Gaydamak et P.Falcone d'avoir, de 1993 à 1998, vendu à l'Angola, alors en pleine guerre civile, des armes provenant de l'ancien bloc soviétique, sans avoir reçu d'autorisation de l'État français.
Parmi les personnes condamnées le 27 octobre 2009 (six relaxes et trente-six condamnations prononcées), on retrouve, outre A.Gaydamak et P.Falcone, Charles Pasqua, Paul-Loup Sulitzer, Jean-Charles Marchiani et Jean-Christophe Mitterrand.
Article détaillé : Angolagate.
Affaire des biens mal acquis[modifier]
Les "biens mal acquis" sont le produit d’activités délictuelles ou criminelles qui ont permis à des dirigeants un enrichissement que leurs revenus ne peuvent justifier. Ils sont le résultat de détournements de fonds, de vols ou de transferts illicites d’argent public entre les comptes nationaux et leurs comptes personnels, de la corruption et de l’octroi de rétrocommissions. Les auteurs des infractions utilisent souvent les mécanismes d’évaporation des capitaux opaques, garante d’impunité, grâce notamment aux paradis fiscaux et judiciaires et à la complicité de pays développés.
Une étude du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), publiée en mars 2007[10], évalue entre 100 et 180 milliards de dollars les avoirs détournés par des dirigeants au cours des dernières décennies. Ainsi Mobutu, dirigeant du Zaïre de 1965 à 1997, avait une fortune personnelle estimée à sa mort en 1997 entre 5 et 6 milliards de dollars, et a laissé à l’Etat une dette publique de 13 milliards.
En France, après les mobilisations des associations Survie et Sherpa soutenues par des organisations de la société civile congolaise et gabonaise, une plainte a été déposée en décembre 2008 par l’ONG Transparency International[11]. Elle visait les conditions d’acquisition d’un important patrimoine immobilier et mobilier en France par trois chefs d’Etat africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang de Guinée équatoriale et le défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo, ainsi que par certains de leurs proches. D’après l’ONG, le patrimoine immobilier des trois chefs d’Etat en France s’élèverait à 160 millions d’euros. Le clan Bongo possèderait à lui seul une trentaine de luxueux appartements ou maisons.
Cette plainte a jugé irrecevable par la chambre d’instruction de la Cour d'Appel de Paris, bloquant par là l’enquête voulue par la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, estimant que le plaignant n’avait juridiquement pas d’intérêt à agir. Pour Transparence International, « il n’y a aucun doute sur le fait que ce patrimoine n’a pu être constitué grâce aux seuls salaires et émoluments de ces chefs d’Etat au sujet desquels il existe de sérieuses présomptions de détournements de fonds publics ».
Rivalités étrangères[modifier]
La Chine[modifier]
Le développement rapide de son économie oblige la Chine à sécuriser ses approvisionnement de matières premières. On est donc passé d'une aide ciblée sur les « pays frères » susceptibles de passer sous le giron communiste à une aide ciblée sur les pays à sous-sol prometteur. Elle est aidée en ceci par une diaspora bien implantée dans la « petite économie » des pays africains.
L'aide chinoise au développement a également une particularité. La Chine ne débloque pas de crédits pour la construction d'un bâtiment mais le bâtit elle même. Elle fait venir la main d'œuvre et le matériel de Chine et ses projets ne contribuent donc pas au développement local pendant leur phase de construction par l'apport de devises.
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Monsieur Dan comme tu le vois à travers tous ces documents, que tu ne prendras certainement pas la peine de lire, l'Afrique est au plus bas surtout à cause de l'occident, et que contrairement à toutes les assertions et injures que tu as proféré à l'encontre des Africains ce n'est pas nous qui avons besoin de vous, mais plutôt vous et de manière vitale, nous n'espérons qu'une chose que vous nous chassiez de chez vous; et cela pourrait arriver avec l'accession au pouvoir du front national que j'appèle de tous mes vœux, et ainsi nous pourrons en faire de même et profiter enfin de nos richesses, que nous pourrons vendre librement aux plus offrants. Et sortir enfin du désordre et de la pauvreté dans lequel vous avez mis l'Afrique.
NICOLAS ROUSSELOT- Maître du Temps
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Date d'inscription : 23/01/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Nicolas, je suis entièrement d'accord avec toi. Le seul but du colonialisme et du néocolonialisme est de pomper les richesses d'un pays et avoir de la main d'oeuvre bon marché, et maintenant d"'ouvrir des marchés" pour écouler notre production (il faut fabriquer de nouveaux consommateurs pour écouler le produit de la croissance économique).
Ils n'hésitent pas à créer des guerres et des massacres pour y garder le pied.
Il ne faut pas mettre notre tête dans le sable: c'est la triste réalité, et tous les peuples ont essayé d'asservir les autres et de prendre leur territoire, ce ne sont pas seulement chez les occidentaux: c'est dans la nature humaine.
Le comportement de Dan à ce sujet m'écoeure: aveugle, sourd et bouché à l'émeri par cette "bonne conscience" paternaliste ...
Je hais la bonne conscience.
Quelqu'un écrivait récemment sur ce forum: "on est toujours plus mauvais qu'on le croit, et on fait du tord sans le savoir". Il faut garder cela à l'esprit !
Ils n'hésitent pas à créer des guerres et des massacres pour y garder le pied.
Il ne faut pas mettre notre tête dans le sable: c'est la triste réalité, et tous les peuples ont essayé d'asservir les autres et de prendre leur territoire, ce ne sont pas seulement chez les occidentaux: c'est dans la nature humaine.
Le comportement de Dan à ce sujet m'écoeure: aveugle, sourd et bouché à l'émeri par cette "bonne conscience" paternaliste ...
Je hais la bonne conscience.
Quelqu'un écrivait récemment sur ce forum: "on est toujours plus mauvais qu'on le croit, et on fait du tord sans le savoir". Il faut garder cela à l'esprit !
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/06/2010
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
texte qui a beaucoup de profondeurDan
Qui es tu pour juger des mentalités millenium ? j'ai certaienement fait plus de bien autour de moi que toi dans plusieurs vies. Seul problème je ne m'alligne sur personne , sur aucune pensée unique, sur aucun dogme, comme tu peux le voir .
Tiens juste en passant aujourdhui je viens de trouver du travail pour un jeune tres motivé. Il vient à l'instant de m'envoyer un mail pour me remercier. Sale mentalité n'est ce pas!!!
On 'm' a insulté, menacé , critiqué traité de tous les noms j'ai toujours respecté, mon interlocuteur, ce n'est pas donné à tous n'est ce pas ?
Amicalement
Les forumeurs pourrait être plus respectueux envers Dan , quoiqu'il dise il est seul
La Chute d'Icare
Dédale et son fils Icare, retenus prisonniers dans le labyrinthe du roi Minos en Crète, tentèrent de s'échapper en confectionnant des ailes à l'aide de cire et de plumes. Dédaignant les conseils de Dédale, Icare vola trop près du soleil. Son imprudence provoqua la fonte de ses ailes, sa chute et sa noyade dans la mer.
Au bord du fleuve
Siddhartha vit paisiblement au bord du fleuve avec le passeur Vasudeva qui l'a accepté auprès de lui et qui l'aide à entendre le monde autour de lui en l'initiant à l'écoute. Ensemble, ils parlent peu et se concentrent sur le silence ainsi que les histoires et les enseignements du fleuve. Siddhartha apprend que les vents, les nuages, les oiseaux, les insectes, sont des professeurs à part entière, au même titre que les sages ayant atteint l'illumination.
Dernière édition par zakari le Mar 26 Avr 2011 - 8:57, édité 2 fois
_zakari- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 01/01/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Mais ce n'est pas possible de dire des choses pareilles , je n'ai jamais injurié les Africains tu dis n'importe quoi, je constate simplement comme d'autres l'ont fait . As tu lu le livre dont je ne me rappelle plus les auteurs africains "pourquoi l'Afrique ne se relevera pas? que j'ai lu au Senégal !!! Autre élement tu fais des copiés collés pris sur des cites de propagande, serais tu dans l'impossibilité d'argumenter de te faire un opinion seul , sans aide exterieure ? Va sur les sites qui font des analyses différentes , et fais toi ton jugement tout seul. Si l'on reprend l'histoire et que l'on recule le plus loin possible il y aura tooujours des choses à repprocher à tous les pays . Je repette par exemple que sans l'aide des pays africains( eux meme) au depart l'esclavage n'aurait jamais pu avoir lieu . Tres bien tes documents mais ils sont partials et ne vont que dans un sens, ce n'est ni plus ni moins que de la popagande .NICOLAS ROUSSELOT a écrit:Monsieur Dan comme tu le vois à travers tous ces documents, que tu ne prendras certainement pas la peine de lire, l'Afrique est au plus bas surtout à cause de l'occident, et que contrairement à toutes les assertions et injures que tu as proféré à l'encontre des Africains ce n'est pas nous qui avons besoin de vous, mais plutôt vous et de manière vitale, nous n'espérons qu'une chose que vous nous chassiez de chez vous; et cela pourrait arriver avec l'accession au pouvoir du front national que j'appèle de tous mes vœux, et ainsi nous pourrons en faire de même et profiter enfin de nos richesses, que nous pourrons vendre librement aux plus offrants. Et sortir enfin du désordre et de la pauvreté dans lequel vous avez mis l'Afrique.
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
- Nombre de messages : 16096
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Il est où l'argument Dan ?dan 26 a écrit:Qui es tu pour juger des mentalités millenium ? j'ai certaienement fait plus de bien autour de moi que toi dans plusieurs vies. Seul problème je ne m'alligne sur personne , sur aucune pensée unique, sur aucun dogme, comme tu peux le voir .
Pas de tous les noms, ici du moins le reste ne nous intéressant nullement ; seulement de celui de raciste.On 'm' a insulté, menacé , critiqué traité de tous les noms j'ai toujours respecté, mon interlocuteur, ce n'est pas donné à tous n'est ce pas ?
Tu as d'ailleurs parfaitement le droit de l'être, ce n'est pas vraiment un problème : ce que tu n'as pas le droit de faire sur ce forum c'est de la discrimination, parce que que la loi l'interdit.
Ton racisme offre d'ailleurs l'intérêt de lire les arguments forts pertinents des personnes qui ne partagent pas tes propos. Personnes que je remercie au passage car ils permettent de mettre en évidence les fausses vérités que tu distilles et ce qui est ni plus ni moins que de la propagande malgré que tu te présentes comme ayant pour principale qualité celle d'être "Tu oublies le principal "libre pesneur", j'evite de m'alligner comme un mouton sur les idées dominantes".
Car tu t'alignes parfaitement sur les idées dominantes du moment et tu es tout bêtement en campagne, tu ne leurres personne Dan
Au passage, lorsque l'on se permet de critiquer le niveau d'alphabétisation des africains, on fait au moins l'effort de montrer un niveau de français décent, parce que là ça frise le ridicule.
En résumé : fais attention de ne pas dépasser les limites acceptables légalement ; fais également l'effort d'adaptation que tu recommandes tant aux autres, tant au niveau des quotes qu'au niveau de l'expression française.
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Dan fait dans le révisionnisme, le négationniste, il accuse les africains de s'être vendus et veut nous absoudre de toute responsabilité ! Après on s'étonne que le racisme anti-blanc se développe ! Le "amicalement" ne change rien aux idées qu'il véhicule.
Pourtant je ne suis pas du genre à culpabiliser, me flageller, me repentir indéfiniment, l'histoire est ce qu'elle est, mais enfin, on ne peut pas nier la responsabilité des puissances européennes dans la mise en place du trafic triangulaire, l'esclavage, (on a atteint là des sommets dans l'inhumanité) puis du colonialisme, et enfin du soutien de dictatures en vue de piller les richesses des anciennes colonies. On ne peut plus soutenir ce système qui est en train de s'écrouler.
Nous avons dominé, oui nous avons participé à la destruction de cultures (bible dans une main, et fusil dans l'autre) de peuples qui avaient leur civilisation, ce qu'on ne veut toujours pas reconnaître. Aujourd'hui, l'occident est sur sa fin, la roue tourne, oh ça ne changera pas la nature humaine, d'autres domineront à notre place, ainsi va le monde.
Sarkozy a déclaré " l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire" mais il aurait pu voir que l'homme européen, lui, va bientôt en sortir.
Pourtant je ne suis pas du genre à culpabiliser, me flageller, me repentir indéfiniment, l'histoire est ce qu'elle est, mais enfin, on ne peut pas nier la responsabilité des puissances européennes dans la mise en place du trafic triangulaire, l'esclavage, (on a atteint là des sommets dans l'inhumanité) puis du colonialisme, et enfin du soutien de dictatures en vue de piller les richesses des anciennes colonies. On ne peut plus soutenir ce système qui est en train de s'écrouler.
Nous avons dominé, oui nous avons participé à la destruction de cultures (bible dans une main, et fusil dans l'autre) de peuples qui avaient leur civilisation, ce qu'on ne veut toujours pas reconnaître. Aujourd'hui, l'occident est sur sa fin, la roue tourne, oh ça ne changera pas la nature humaine, d'autres domineront à notre place, ainsi va le monde.
Sarkozy a déclaré " l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire" mais il aurait pu voir que l'homme européen, lui, va bientôt en sortir.
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Humeur : c'est selon avec qui
Date d'inscription : 17/07/2009
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Très bonne analyse La plume, félicitation!
Dan n'a que du mépris pour les autres, les Africains en particulier.
S'il avait raison, même un peu, il aurait sans doute un peu de soutien sur ce forum. Or, je constate que personne n'approuve son comportement!
Dan, va dire que c'est un complot organisé contre lui, au lieu de se remettre un peu en question...
Dan n'a que du mépris pour les autres, les Africains en particulier.
S'il avait raison, même un peu, il aurait sans doute un peu de soutien sur ce forum. Or, je constate que personne n'approuve son comportement!
Dan, va dire que c'est un complot organisé contre lui, au lieu de se remettre un peu en question...
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Cervantes
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
ben moi j'aime bien le style de dan , il permet a tout le monde de se défoulerOr, je constate que personne n'approuve son comportement!
Dan, va dire que c'est un complot organisé contre lui, au lieu de se remettre un peu en question...
Et lui il ne bouge pas d'un pouce, juste du vent face a la pensé unique
Bien sur faut respecter la charte de bonne entente qui relève de la modération
_zakari- EXCLU DU FORUM
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Et lui il ne bouge pas d'un pouce, juste du vent face a la pensé unique
normal, un ancien intégriste reste un intégriste dans sa tête, quoi qu'il dise sur n'importe quel sujet !
_La plume- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
oui s'est flagrantnormal, un ancien intégriste reste un intégriste dans sa tête, quoi qu'il dise sur n'importe quel sujet !
mais il y a aussi le flagrant délit
je note que ceux qui ont la lecture du flagrant délit tournent tout cela en humour et arrivent a gérer, ou ouvrir en canalisant
par contre lorsque c'est flagrant cela tourne au combat de coq pour écraser l'autre
_zakari- EXCLU DU FORUM
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Date d'inscription : 01/01/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Merci Lilas, heureusement tout le monde n'est pas comme dan, effectivement je sais que la nature humaine est ainsi et que le débat ne dois pas se situer au fait d'être noirs où blancs sinon je serais comme Dan le fait est que certains occidentaux peut véreux qui sont une minorité se comporte ainsi avec certains Africains, il faut le reconnaître et trouver des solutions communes car nous sommes tous des êtres humains avec nos défauts et nos qualités et je pense qu'une personne intelligente comme beaucoup de gens sur ce forum doit voire les choses ainsi et non dire les Africains sont ceci, les occidentaux cela. NOUS SOMMES DES HOMMES.Lila a écrit:Nicolas, je suis entièrement d'accord avec toi. Le seul but du colonialisme et du néocolonialisme est de pomper les richesses d'un pays et avoir de la main d'oeuvre bon marché, et maintenant d"'ouvrir des marchés" pour écouler notre production (il faut fabriquer de nouveaux consommateurs pour écouler le produit de la croissance économique).
Ils n'hésitent pas à créer des guerres et des massacres pour y garder le pied.
Il ne faut pas mettre notre tête dans le sable: c'est la triste réalité, et tous les peuples ont essayé d'asservir les autres et de prendre leur territoire, ce ne sont pas seulement chez les occidentaux: c'est dans la nature humaine.
Le comportement de Dan à ce sujet m'écoeure: aveugle, sourd et bouché à l'émeri par cette "bonne conscience" paternaliste ...
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NICOLAS ROUSSELOT- Maître du Temps
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Je partage le point de vu de Zakari " le sage"zakari a écrit:oui s'est flagrant mais il y a aussi le flagrant délit je note que ceux qui ont la lecture du flagrant délit tournent tout cela en humour et arrivent a gérer, ou ouvrir en canalisant par contre lorsque c'est flagrant cela tourne au combat de coq pour écraser l'autrenormal, un ancien intégriste reste un intégriste dans sa tête, quoi qu'il dise sur n'importe quel sujet !
raphael-rodolphe- Aka L'Arbre Qui A La Tête Dans Les Etoiles
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
j'ai regardé a l'horizon et je vois juste le naturel de dan revenir au gallo sur sont grand cheval blanc de sa pensé unique tel l' avatar du penseurJe partage le point de vu de Zakari " le sage"
_zakari- EXCLU DU FORUM
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Nicolas, tu n'as pas tort mais ta rancoeur t'égare !Nicolas Rousselot a écrit:Monsieur Dan comme tu le vois à travers tous ces documents, que tu ne prendras certainement pas la peine de lire, l'Afrique est au plus bas surtout à cause de l'occident, et que contrairement à toutes les assertions et injures que tu as proféré à l'encontre des Africains ce n'est pas nous qui avons besoin de vous, mais plutôt vous
Il n'est pas possible que vous soyez totalement démunis !
tu ne vois que le mauvais côté de présence française en Afrique !
La France a beaucoup construit, en Afrique et elle y a laissé un patrimoine qui vous a permis de faire démarrer sur de bonnes bases vos jeunes indépendances.
C'est vrai que l'Europe, en venant s'ingérer dans les affaires de l'Afrique, a déstabilisé son système de fonctionnement et qu' elle ne s'en est jamais relevée.Monsieur l’Ambassadeur, pour mieux saisir l’intérêt de la question posée plus haut (pourquoi les peuples d’Afrique victimes de la Françafrique n’ont-ils pas droit à un procès à l’instar de celui de Nuremberg ?)
Mais si tu regardes l'histoire de tous les pays du monde, les invasions et colonisations c'est le lot commun entre tous !
Pour ne parler que de la France, celle de Clovis n'existe plus depuis longtemps !
La France a connu plus d'invasions que la plupart des pays.
Après chaque invasion, elle s'est reconstruite sur de nouvelles bases avec une nouvelle culture , à chaque coup dur, destructions, remise en cause culturelle et redémarrage .....
La France aurait de bonnes raisons de demander des comptes pour toutes les invasions et toutes les guerres qu'elle a subit !
La France s'est censusée, elle-même, avec cette terrible période de la révolution mais elle en est ressortie avec les droits de l'homme , un code civil qui sert encore.....
Elle se débat, aujourd'hui encore avec une mondialisation qui la fragilise quoi qu'on nous en dise , une dette colossale, des crises financières qui n'en finissent pas .
Non, ce n'est pas l'horreur là-bas et le paradis ici !
Il vous faut trouver la force en vous-même, faire l'évaluation du potentiel qui est le vôtre, prévaloir un code moral et le faire connaître à tous pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause les bon représentants prêts à respecter les valeurs de partage et de respect désirées par la société .
Il faut un certain idéalisme vers lequel tendre, même s'il est difficile à atteindre !
Les humains ont de la ressource, il ne faut jamais désespérer !
Mes amitiés, Nicolas .
Opaline- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 01/10/2009
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
[quote]
Montre moi un seul passage (sans le sortir du contexte), où tu pourrais m'attribuer ce non, si tu ne peux le faire nous sommes devant un cas de diffamation flagrant. .
Ok et toi, (ou vous tous )évitez de m’attribuer des intentions que je n’ai pas .C'est détestable comme attitude . Faites le distinguo entre analyser une situation, un sujet, un ensemble, et porter un avis personnel sur un sujet de société. Je n'ai strictement jamais demandé aux autres, d'efforts au sujet des cotes et de l’écriture. Ce serait mal venu de ma part au regard des mes fautes diverses et variés
Amicalement
millenium m'accusait d'avoir une mauvaise mentalité , l'argument est de montrer que je suis attentif aux autres contrairement à ce qu'il affirme.Bulle a écrit:Il est où l'argument Dan ?dan 26 a écrit:Qui es tu pour juger des mentalités millenium ? j'ai certainement fait plus de bien autour de moi que toi dans plusieurs vies. Seul problème je ne m'aligne sur personne , sur aucune pensée unique, sur aucun dogme, comme tu peux le voir .
Justement tu reconnais donc toi même que c'est une insulte. Alors que je ne le suis pas du tout, cela est devenu un reflexe pour certains, on ne peut aborder certains sujet sans être catalogué, c'est ce que l'on appelle le terrorisme intellectuel Bulle .Cette P….de pensée unique !!! Il n'y a strictement aucun de mes propos qui puisse être étiqueté de ce mot .Pas de tous les noms, ici du moins le reste ne nous intéressant nullement ; seulement de celui de raciste.On 'm' a insulté, menacé, critiqué traité de tous les noms j'ai toujours respecté, mon interlocuteur, ce n'est pas donné à tous n'est ce pas ?
Je ne suis pas raciste, et j'ai un point de vu personnel sur la discrimination que j'ai eu l'occasion déjà de développer, à savoir que nous faisons tous de la discrimination sans nous en rendre compte. Vaste sujet.Tu as d'ailleurs parfaitement le droit de l'être, ce n'est pas vraiment un problème : ce que tu n'as pas le droit de faire sur ce forum c'est de la discrimination, parce que que la loi l'interdit.
Ton racisme offre d'ailleurs l'intérêt de lire les arguments forts pertinents des personnes qui ne partagent pas tes propos.
Montre moi un seul passage (sans le sortir du contexte), où tu pourrais m'attribuer ce non, si tu ne peux le faire nous sommes devant un cas de diffamation flagrant. .
Ha bon peux tu me dire quel mouvement, personnalité, medias, ont une telle approche ? Campagne de quoi? Je ne comprends pas nous avons abordé un sujet différent c'est tout. Dans tous les cas de discussion politique j’ai exprimé les défauts des mouvement ou personnages politiques, je ne vois pas comment tu peux en deduire que je suis en campagne , tu affabules bulle (tien pas mal comme expression hi hi !!)Personnes que je remercie au passage car ils permettent de mettre en évidence les fausses vérités que tu distilles et ce qui est ni plus ni moins que de la propagande malgré que tu te présentes comme ayant pour principale qualité celle d'être "Tu oublies le principal "libre penseur", j'évite de m'aligner comme un mouton sur les idées dominantes".
Car tu t'alignes parfaitement sur les idées dominantes du moment et tu es tout bêtement en campagne, tu ne leurres personne Dan
Mais ce n'est pas possible ce n'est pas critiquer le niveau d'alphabétisation, c'est constater le niveau d'éducation d'une population, c'est reconnu de tous .Ne pas mélanger alphabétisation, et fautes d’orthographes, ceux sont deux choses différentes Bulle .Au passage, lorsque l'on se permet de critiquer le niveau d'alphabétisation des africains, on fait au moins l'effort de montrer un niveau de français décent, parce que là ça frise le ridicule.
En résumé : fais attention de ne pas dépasser les limites acceptables légalement ; fais également l'effort d'adaptation que tu recommandes tant aux autres, tant au niveau des quotes qu'au niveau de l'expression française.
Ok et toi, (ou vous tous )évitez de m’attribuer des intentions que je n’ai pas .C'est détestable comme attitude . Faites le distinguo entre analyser une situation, un sujet, un ensemble, et porter un avis personnel sur un sujet de société. Je n'ai strictement jamais demandé aux autres, d'efforts au sujet des cotes et de l’écriture. Ce serait mal venu de ma part au regard des mes fautes diverses et variés
Amicalement
dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
[quote]
Dans les pays d'Amerique du Sud surtout , ne melange pas tout , nous parlons de la colonialisation Africaine
Amicalement
Amicalement
Mais ce n'est pas possible de dire des contreverités pareilles, de deformer mes propos , je n'ai jamais dit que l'esclavage n'avait pas existé mais que les causes n'etaient pas aussi limpide que ce que 'lon essaye de nous le faire croire . Au même titre qeu le colonialisme n'a pas eu que des cotés negatifs, il faut arreter de refuser de voir l'histoire des pays du monde en face .La plume a écrit:Dan fait dans le révisionnisme, le négationniste, il accuse les africains de s'être vendus et veut nous absoudre de toute responsabilité ! Après on s'étonne que le racisme anti-blanc se développe ! Le "amicalement" ne change rien aux idées qu'il véhicule.
Il faut savoir regarder l'hsitoire en face, toute l'histoire la plume , quelle a été la responsabilité de certains pays africains dans ce traffics ?Pourtant je ne suis pas du genre à culpabiliser, me flageller, me repentir indéfiniment, l'histoire est ce qu'elle est, mais enfin, on ne peut pas nier la responsabilité des puissances européennes dans la mise en place du trafic triangulaire, l'esclavage, (on a atteint là des sommets dans l'inhumanité) puis du colonialisme, et enfin du soutien de dictatures en vue de piller les richesses des anciennes colonies. On ne peut plus soutenir ce système qui est en train de s'écrouler.
Nous avons dominé, oui nous avons participé à la destruction de cultures (bible dans une main, et fusil dans l'autre) de peuples qui avaient leur civilisation, ce qu'on ne veut toujours pas reconnaître.
Dans les pays d'Amerique du Sud surtout , ne melange pas tout , nous parlons de la colonialisation Africaine
Qui peut le dire , seul l'avenir nous le dira. J'ai horreur de refaire la guerre de 100 ans, regarder l'histoire c'est bien , s'imaginer un seul isntant que l'on aurait du faire celà celà ne mène strictement à rien !!! A oui pardon cela permets de se morfondre et larmoyer, et de faire acte de contrition..........et apres, ......il faut bien regarder devant !!!Sarkozy a déclaré " l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire" mais il aurait pu voir que l'homme européen, lui, va bientôt en sortir.
Amicalement
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dan 26- Le Découvreur de l'Etrange
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Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
autant dire que dan sur son grand cheval blanc a fait dans l'excellence de la pensée uniquezakari a écrit:j'ai regardé a l'horizon et je vois juste le naturel de dan revenir au gallo sur sont grand cheval blanc de sa pensé unique tel l' avatar du penseurJe partage le point de vu de Zakari " le sage"
_zakari- EXCLU DU FORUM
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Montre moi donc un seul passage où ton discours concernant les étrangers en France ET MEME LORSQU'ILS SONT FRANCAIS ne le respire pas ça ira beaucoup plus vite...dan 26 a écrit:Montre moi un seul passage (sans le sortir[et même en le sortant] du contexte), où tu pourrais m'attribuer ce non, si tu ne peux le faire nous sommes devant un cas de diffamation flagrant. .
Quant à la diffamation flagrante : montre moi un seul passage (sans le sortir du contexte) où je diffuse ton nom, ton adresse ou tout moyen de te reconnaître qui permettrait d'entamer une procédure à mon encontre. Par la même occasion pose toi la question de savoir si tu es certain que je ne pourrais pas bénéficier de l'exception de vérité.
Parce que ce ne sera tout de même pas la première fois que tes propos, aussi malin sois-tu sont signalés comme se rapprochant de très près de la pure et dure définition suivante :
(source wikipedia)"Diffamation raciale ou assimilée[modifier]La diffamation raciste (en « raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ») constitue depuis 1881 un délit pénal passible « d'un emprisonnement de un mois à un an et d'une amende de 1 000 F à 1 000 000 de francs »[5]. Depuis la réforme du Code pénal de 1994 et la loi de 2004 portant la création de la HALDE, elle est passible d'un an d'emprisonnement et d'une amende de 45 000 €, ou de l'une de ces deux peines[6].
D'où mon aimable avertissement situé plus haut.
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Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Dernière édition par Bulle le Mar 26 Avr 2011 - 17:31, édité 1 fois (Raison : Edit pour ajouter le lien du témoignage en question, pour plus de confort de lecture)
lagaillette- Maître du Temps
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Date d'inscription : 03/03/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Les vraies raisons de la guerre en Lybie Jean-Paul Pougala
- A lire:
- 1-Premier satellite Africain RASCOM 1 C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX. L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale , le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique. Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare : - la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye, - la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège, - la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans. On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA. Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes, La France, la Grande Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, «l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller » 3- Unions régionales comme frein à la création des Etats Unis d’Afrique Pour déstabiliser et détruire l’union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne. L’UPM sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort-né avec Sarkozy comme Président et Mubarack, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sur. Ce que les dirigeants Africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européennes à financer l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA, l’UDEAC, la SADC et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris. 4-Kadhafi, l’Africain qui a permis de laver l’humiliation de l’Apartheid Kadhafi est dans le coeur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé a la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unis contre la Libye le 23 Octobre 1997. A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie ; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne. Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant a l’ex Président Américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun Etat ne peut s’arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu’ils doivent faire ». il ajouta : « ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008, pour que le Congrès Américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste noire, pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutient d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ? B- Ceux qui veulent exporter la démocratie sont ils des démocrates? Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 Mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président Français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama , Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etat Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie. La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuel de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre « Contrat Social » que : « il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais». Pour qu’un état soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir : 1- Dimension de l’Etat : plus un état est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’Etat Libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Lybie qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande Bretagne , des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant cote-à-cote pendant 20 ans. Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaitre ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection. 2- Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement. Les Occidentaux se dé finissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux meurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’état contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison. 3- L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement FORBES 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde. 4- PAS DE LUXE. Pour Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l’Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion ». Ya-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ? Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme « la dictature des élites ». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui y parle dans les élections et non le peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc… Combien de personnes dans les pays autoproclamés « démocratiques » savent qu’au Pérou la constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ? Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB. La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : « Malo periculosam libertatem quam quietum servitium -traduction : S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes ». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre. C- Quelles leçons pour l’Afrique? Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun. C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème. L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien. Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts. Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain. Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd ’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disante communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple Chinois en lieu de place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec doit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le Ministre Chinois des Affaires Etrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité. Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° après un tour à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains. La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres. Genève le 28/03/2011 Jean-Paul Pougala (*) Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse. Jeudi 21 Avril 2011 LVDPG - Presse Gabonaise & Internationale Lu 578 Afficher la suite
Par : Ekomi Hervé
NICOLAS ROUSSELOT- Maître du Temps
- Nombre de messages : 673
Date d'inscription : 23/01/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
Yep je suis arrivé a lire la moitié de ton post
Les 500 milliards ce n'est pas moi qui les ai piqué et aucune erreur de la banque en ma faveur sur mon compte , je ne sais vraiment pas où ils sont
Ici en France nous sommes pratiquement tous fauchés ,comme mes collègues Belges
Désolé
Ce qui m'étonne , s'est de faire référence a Rousseau , comme moi je fais référence a Platon
Ils sont morts tout les deux depuis longtemps , il y a certainement un épisode qui a été zappé
Les 500 milliards ce n'est pas moi qui les ai piqué et aucune erreur de la banque en ma faveur sur mon compte , je ne sais vraiment pas où ils sont
Ici en France nous sommes pratiquement tous fauchés ,comme mes collègues Belges
Désolé
Ce qui m'étonne , s'est de faire référence a Rousseau , comme moi je fais référence a Platon
Ils sont morts tout les deux depuis longtemps , il y a certainement un épisode qui a été zappé
_zakari- EXCLU DU FORUM
- Nombre de messages : 1437
Date d'inscription : 01/01/2011
Re: Kadhafi peut-il chuter ?
L'état c'est qui?
NICOLAS ROUSSELOT- Maître du Temps
- Nombre de messages : 673
Date d'inscription : 23/01/2011
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