La vigne de mon grand-oncle
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La vigne de mon grand-oncle
Vigne de mon grand-oncle où je mangeais des figues,
Cela fait cinquante ans et une ou deux saisons.
J'aimais ce lieu caché, un peu loin des maisons,
Où la nature était chaleureuse et prodigue.
Ce regret du passé qu'il faut que l'on endigue,
Nous luttons contre lui avec notre raison,
Et la plupart du temps, c'est vrai, nous l'apaisons,
Mais combien j'aimerais marcher dans la garrigue...
J'ai distendu mes liens d'avec ce cousinage,
Fort peu de souvenirs de cet endroit surnagent,
Et je ne saurais pas en être chroniqueur.
Oncle, je ne sais pas qui cultive ta vigne,
Ou si des constructions à sa place s'alignent ;
Je sais que ton figuier me rafraîchit le coeur.
Paroles de la vigne
* * *
La vigne a répondu : "Petit, tu es vivant ?
Ça me fait bien plaisir d'avoir de tes nouvelles.
Ton cousin est en ville, et sa maison est belle,
Mais il n'est plus très jeune, et n'en sort pas souvent.
Le vin qu'autour de lui ses amis vont buvant
Autrefois fut raisin sous mon humble tonnelle,
Mais nul ne bouge plus ma terre à coups de pelle,
Et le seul à tailler mes branches, c'est le vent.
J'entends autour de moi l'ample respiration
Des campagnes dormant, sans hommes, sans passion,
Sauf parfois d'une grive en pleine bacchanale."
Entendant ces propos tenus dans le lointain,
Je demeure pensif, et ne suis pas certain
De n'avoir pas rêvé, dans la brise automnale.
Re: La vigne de mon grand-oncle
En lisant ton poème, je pense à mon ancêtre
Et il me semble bien qu'il est encore vivant
Que c'est lui qui te dit "petit tu es vivant"
Et que devant mes yeux il va réapparaître.
Il aurait bien du mal, il faut le reconnaître
À retrouver ses vignes vendues au plus offrant.
En reste-t-il encore une seule poussant
Dans cette exploitation dont il n'est plus le maître?
Le vin qu'il nous offrait n'était pas d'un grand cru
Mais ceux qui en buvaient ne m'ont jamais paru
En trouver de meilleur que celui de leur terre.
Aujourd'hui les immeubles ont envahi la place
Des grappes de maisons ont poussé en surface
Plus un grain de raisin. Hélas mon cœur se serre.
Et il me semble bien qu'il est encore vivant
Que c'est lui qui te dit "petit tu es vivant"
Et que devant mes yeux il va réapparaître.
Il aurait bien du mal, il faut le reconnaître
À retrouver ses vignes vendues au plus offrant.
En reste-t-il encore une seule poussant
Dans cette exploitation dont il n'est plus le maître?
Le vin qu'il nous offrait n'était pas d'un grand cru
Mais ceux qui en buvaient ne m'ont jamais paru
En trouver de meilleur que celui de leur terre.
Aujourd'hui les immeubles ont envahi la place
Des grappes de maisons ont poussé en surface
Plus un grain de raisin. Hélas mon cœur se serre.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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