La souffrance est elle une nécessité ?
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Les épreuves difficiles font le tri dans nos amis. On voit ce qui nous aime vraiment et ceux qui nous aime de temps en temps.ElBilqîs a écrit:Oui, c'est sûr! Pourtant, on voit souvent disparaître les "amis" quand on est très malade, que ce soit physiquement ou moralement.
En particulier dans les cas de dépression nerveuse.
On peut être agacé quand notre ami nous rabâche ces problèmes. Mais s'il est malade et qu'il souffre on n'a pas le droit de lui tourner le dos. Au contraire on doit être le plus présent à ce moment-là. C'est à ce moment-là qu'on a le plus besoin d'un ami, de quelqu'un qui nous soutienne.
Un vrai ami ne nous abandonne pas. Il est celui qui nous redonne l'espoir quand tout est noir. Il apporte un peu de lumière, nous prouve qu'on lui est cher. Un malade baisse les bras, mais son ami doit l'aider à les relever. Doit l'aider à sortir de cette souffrance. Ne doit pas renoncer, s'il est un véritable ami.
Voir une personne qu'on aime souffrir fait mal. On ressent sa peine on veut qu'elle s'éteigne.
Un ami c'est quelqu'un qui nous connait et qui nous aime quand même. On lui fait part de nos problèmes, car ils sont trop lourd à porter. On a le cœur qui saigne, seul un ami peut nous réconforter.
Dernière édition par marine2010 le Ven 18 Mar 2011 - 22:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Une autre idée me vient configurée ainsi :
Il n'y a pas de satisfaction qui d'elle-même pareillement de son propre mouvement vienne à nous ; il faut qu'elle soit le plaisir d'un désir.
L’ambition, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance.
Or avec un certain bien-être cesse le désir et par conséquent la jouissance aussi.
En conséquence la satisfaction, le contentement ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui fait de l'existence un fardeau.
Or c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque ! Pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin ; sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles.
Et la conquête une fois faite, qu'a-t-on gagné ?
Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir.
Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul c'est-à-dire la douleur.
Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître qu'indirectement donc, il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passée.
Voilà pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprécions pas ; il nous semble qu'il n'en pouvait être autrement ; et, en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de nous certaines souffrances.
Il faut les perdre pour en sentir le prix ; le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous.
Il n'y a pas de satisfaction qui d'elle-même pareillement de son propre mouvement vienne à nous ; il faut qu'elle soit le plaisir d'un désir.
L’ambition, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance.
Or avec un certain bien-être cesse le désir et par conséquent la jouissance aussi.
En conséquence la satisfaction, le contentement ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui fait de l'existence un fardeau.
Or c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque ! Pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin ; sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles.
Et la conquête une fois faite, qu'a-t-on gagné ?
Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir.
Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul c'est-à-dire la douleur.
Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître qu'indirectement donc, il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passée.
Voilà pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprécions pas ; il nous semble qu'il n'en pouvait être autrement ; et, en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de nous certaines souffrances.
Il faut les perdre pour en sentir le prix ; le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous.
le lynx- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
La plume je suis bien d'accord. Mais le bouddhisme est une religion.
Ces preceptes sont ceux de bouddha (l'éveillé) le 14eme Gautama.Il n'était pas religieux.
Ces preceptes sont :
1 Tout ce qui est crée est assujetit a la douleur/destruction.
2 L'origine de la douleur reside dans le désir et l'ignorance.
3 La solution est de faire cesser la douleur par la supression des désirs.
4 Le noble octuple sentier.
Amicalement
Ces preceptes sont ceux de bouddha (l'éveillé) le 14eme Gautama.Il n'était pas religieux.
Ces preceptes sont :
1 Tout ce qui est crée est assujetit a la douleur/destruction.
2 L'origine de la douleur reside dans le désir et l'ignorance.
3 La solution est de faire cesser la douleur par la supression des désirs.
4 Le noble octuple sentier.
Amicalement
_Varuna- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Si on souffre est qu'on supprime le désir de vivre, alors il reste quoi? On se suicide?Varuna a écrit:3 La solution est de faire cesser la douleur par la supression des désirs.
Invité- Invité
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Elbi
Oui, c'est sûr! Pourtant, on voit souvent disparaître les "amis" quand on est très malade, que ce soit physiquement ou moralement.
En particulier dans les cas de dépression nerveuse.
"Ça va 5 minutes, mais il (elle) commence à nous agacer à se plaindre sans arrêt"
" Nous aussi on a nos problèmes, nos souffrances"....
Qui n'a jamais pensé ou dit ça?
Et ça arrive aussi pour certaines maladies plus physiques... malheureusement
Il y a aussi les souffrances psychiques silencieuses, celles que l'on aime pas montrer sachant que l'autre ne veux pas les voir, ni les entendre...On en arrive presque à les oublier à force d' écouter celles des autres. Jusqu'au jour ou une simple égratignure les réveillent...
Quant à la souffrance physique, l'autre est toujours désarmé, impuissant, alors, il compatit, et puis s'enfuit. Comme si la souffrance de l'autre nous faisait peur.
Ladysan- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Je te conseil de lire l'histoire du 14eme Bouddha gautama et de comprend pourquoi la mortification n'est pas la solution.Il y a un sens plus profond au mot désir. C'est l'attachement au objet des sens qui créer la souffrance. Ton coeur bat pas selon ton désir. Alors Bouddha a eu l'idée d'éliminé le désir. C'est son point de vue.Si on souffre est qu'on supprime le désir de vivre, alors il reste quoi? On se suicide?
Amicalement
_Varuna- Maître du Temps
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Date d'inscription : 08/03/2011
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Lila:
entièrement d'accord, c'est du bon sens Humaniste!La souffrance est un mal qu'il faut supprimer, en remédiant à ses causes et en soulageant la personne qui souffre. Il n'y a pas d'exception à cette règle.
_________________
- Méfie-toi du boeuf par devant, de la mule par derrière et du moine de tous les côtés.
Cervantes
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Salut JipéJipé a écrit:Lila:entièrement d'accord, c'est du bon sens Humaniste!La souffrance est un mal qu'il faut supprimer, en remédiant à ses causes et en soulageant la personne qui souffre. Il n'y a pas d'exception à cette règle.
Lila et toi etes de la communauté humaniste?
Amicalement
_Varuna- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
je n'ai jamais dit que la mortification était la solution. Surtout que c'est s'infliger une souffrance pour mieux ce tourner vers Dieu. Pour les non croyant ça sert un petit peut à rien.Varuna a écrit:Je te conseil de lire l'histoire du 14eme Bouddha gautama et de comprend pourquoi la mortification n'est pas la solution.Il y a un sens plus profond au mot désir. C'est l'attachement au objet des sens qui créer la souffrance. Ton coeur bat pas selon ton désir. Alors Bouddha a eu l'idée d'éliminé le désir. C'est son point de vue.
Amicalement
Je trouve pas bête l'idée du 14ème bouddha juste qu'elle a des limites.
Invité- Invité
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Je suis de cette avis aussi, mais contrairement au plaisir, la souffrance n'est pas convoité. Alors la souffrance devient une voie d'élevation, vu qu'on a touché le fond. On ne peut que remonter. (Certain reste dans les bas fonds effectivement)Il y a souffrances et souffrances.
Certaines souffrances, loin de nous grandir, nous diminuent... .
Au contraire le plaisir est un feu qu'il faut entretenir; a l'image du désir : trou sans fond... une voie de régression.
Amicalement
_Varuna- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Ladysan, c'est exactement ce que je voulais dire.
Magnus, bien sûr, Mais je crois que le sujet n'est pas la souffrance ignoble des gens en fin de vie pour lesquels on ne peut rien faire, sinon s'efforcer d'abréger leurs souffrances
Varuna, tu places la souffrance au niveau du désir, c'est une autre façon d'examiner le problème, très intéressante, car cette souffrance là, on peut effectivement la combattre en jugulant nos désirs.
Effectivement, si je souffre parce que je n'ai pas la jolie robe que je vois en vitrine ( ou la chance d'avoir un mari merveilleux comme celui de la voisine...) Je peux apprendre à regarder les choses autrement pour ne plus souffrir de ce désir! (en fait, j'ai un peu de mal à imaginer ça, je crois que je n'ai pas eu vraiment besoin de la sagesse du Bouddha pour apprendre le détachement.
Mais il est difficile d'éliminer tout désir matériel ( le désir de vivre ne se situe pas sur ce plan, à mon avis)... et par conséquent, l'homme continuera de souffrir!
Magnus, bien sûr, Mais je crois que le sujet n'est pas la souffrance ignoble des gens en fin de vie pour lesquels on ne peut rien faire, sinon s'efforcer d'abréger leurs souffrances
Varuna, tu places la souffrance au niveau du désir, c'est une autre façon d'examiner le problème, très intéressante, car cette souffrance là, on peut effectivement la combattre en jugulant nos désirs.
Effectivement, si je souffre parce que je n'ai pas la jolie robe que je vois en vitrine ( ou la chance d'avoir un mari merveilleux comme celui de la voisine...) Je peux apprendre à regarder les choses autrement pour ne plus souffrir de ce désir! (en fait, j'ai un peu de mal à imaginer ça, je crois que je n'ai pas eu vraiment besoin de la sagesse du Bouddha pour apprendre le détachement.
Mais il est difficile d'éliminer tout désir matériel ( le désir de vivre ne se situe pas sur ce plan, à mon avis)... et par conséquent, l'homme continuera de souffrir!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Les souffrances psychiques silencieuses c'est-à-dire?Ladysan a écrit:
Il y a aussi les souffrances psychiques silencieuses, celles que l'on aime pas montrer sachant que l'autre ne veux pas les voir, ni les entendre...On en arrive presque à les oublier à force d' écouter celles des autres. Jusqu'au jour ou une simple égratignure les réveillent...
Quant à la souffrance physique, l'autre est toujours désarmé, impuissant, alors, il compatit, et puis s'enfuit. Comme si la souffrance de l'autre nous faisait peur.
Quant à la souffrance physique. Je comprends pas trop le fait de fuir son ami. Par exemple si votre amie se fait battre par son mari à la vue de ses bleues vous allez la fuir?
Invité- Invité
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Il y a ça mais ça va au-delà quand-même !ElBilqîs
si je souffre parce que je n'ai pas la jolie robe que je vois en vitrine ( ou la chance d'avoir un mari merveilleux comme celui de la voisine...)
Le Bouddha voyait la misère qui était autour de lui.
Il a proné le détachement qui est une acceptation de la situation dans laquelle on se trouve, comme une sorte de fatalisme.
Parce qu'il n'y avait pas d'autres solutions, à ce moment là !
Pour l'être comblé, Bouddha était là, aussi !
Opaline- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Ces sujets psychologiques sont proche de la philosophie.Effectivement, si je souffre parce que je n'ai pas la jolie robe que je vois en vitrine ( ou la chance d'avoir un mari merveilleux comme celui de la voisine...) Je peux apprendre à regarder les choses autrement pour ne plus souffrir de ce désir! (en fait, j'ai un peu de mal à imaginer ça, je crois que je n'ai pas eu vraiment besoin de la sagesse du Bouddha pour apprendre le détachement.
Extrait de wiki : Le désir est un effort de réduction d'une tension issue d'un sentiment de manque et en ce sens, on ne désire que ce dont on manque. Quand on a trouvé des objets ou des buts considérés comme une source de satisfaction, on va tendre vers eux. Le désir est tantôt considéré positivement puisque l'on considère l'objet désiré comme source de plaisir ou de contentement, voire de bonheur et tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d'insatisfaction.
Amicalement
http://www.maphilo.net/desir-cours.htmlSelon Platon, la seule chose éminemment désirable est la vérité. Mais ce désir qui est à la source de la connaissance ne partage absolument rien avec ces mauvais désirs qui naissent de l’union de l’âme avec le corps. Or, tout ce qui assaille le corps, les maladies, les désirs, les craintes, etc. nous « remplissent » dit Platon, à tel point qu’aucune pensée ne devient plus possible. Ce qu’exige de nous notre corps (qui nous tient par là en esclavage), c’est la possession de biens. Or ceux-ci étant l’objet de nombreuses convoitises entraînent des guerres et des batailles sans fin. Mais même si nous parvenons à un certain état de tranquillité, même si plus rien d’extérieur à nous semble pouvoir entraver notre recherche du vrai, il semble que les désirs du corps ne puissent se taire. C’est ainsi que Platon en vient à conclure, et tel est le thème du célèbre mythe de la caverne, que le seul moyen pour l’homme de parvenir à la vérité, à la contemplation des Idées qui n’ont rien de sensible est de se séparer du corps pour « regarder avec l’âme en elle-même les choses en elles-mêmes ».
_Varuna- Maître du Temps
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Date d'inscription : 08/03/2011
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
SOUFFRIR DE SOI.
Le 01/04/2010 à 22:24
J'aurais pu rester paralysé d'une jambe, de deux, boiter pour le reste de mes jours. Et je marche en montagne, je skie, je tronçonne des stères de bois, je ne sens rien, aucune douleur, j'ai connu des rêves étranges, des auras bleutées qui venaient me parler, "laisse la vie te vivre", des impressions soudaines et inconnues, comme quelqu'un qui poserait son coeur dans le mien, comme un ange en moi, une présence bienveillante et confiante, et cet apaisement des larmes chaudes, celle qui coulent parce qu'il y a trop de bonheur et que ça déborde, qu'on ne sait plus où le mettre, qu'on manque d'expérience, j'ai vu des matins aux couleurs naissantes qui ruisselaient en moi comme des sèves nourrissantes, je ne les avais jamais reçus, je ne voyais dans ces cieux lactescents que des jeux de lumière, aucun lien, aucune communion, juste un éblouissement passager, "oh, comme c'est beau", insignifiant regard humain aveuglé de suffisance, des oeillères rigides comme des accoutumances, je restais en moi au lieu de naître cette fois, délivré de cette enveloppe carcérale, il a fallu que la vie rougeoie en moi comme des tisons qui fourragent, que la douleur jusqu'au bout de mes résistances me conduisent à l'outrage d'une mort espérée, il a fallu que je perde toutes les images de cet individu formaté, lacéré de décharges électriques, liquéfié par le magma des fibres enflammées, nuits et jours, jours et nuits, jusqu'à la disparition du temps, jusqu'à la disparition de tous les repères, plus aucune résistance, plus aucun espoir, plus aucune attente puisque le temps n'existait plus, puisque je n'existais plus, puisque le mental avait lâché prise.
Et j'ai vu un matin, j'ai vécu, j'ai plongé au coeur du monde, pas moi, mais cette vie en moi qui fusionnait, j'ai vu ces particules, ce monde que j'ignorais, cette énergie originelle, j'ai pleuré quand elle a plongé en moi, j'ai pleuré quand je me suis éparpillé en elle. Comme une éjaculation d'atomes, un orgasme primitif.
Et puis, je suis revenu au monde des hommes. Peu à peu. Comme s'il était impossible de rester tendu ainsi dans une érection d'univers.
"Laisse la vie te vivre."
J'ai souffert de moi-même, comme un prisonnier réintégrant sa cellule. J'ai frappé les murs, cherché une fissure, ça n'était pas possible, pourquoi ?
"Laisse la vie te vivre."
J'ai prié pour que ça revienne, c'était injuste, tout ça et plus rien, pourquoi ?
Et puis il a bien fallu que je m'habitue. Ca n'était plus là. Mais la souffrance qui m'accompagnait, je l'entretenais, comme une pénitence, dans le secret des silences mensongers, je me disais bien que cette souffrance "on" viendrait m'en délivrer, encore une fois, sinon à quoi bon tout ce chemin, à quoi bon ces révélations ? Le risque d'aimer cette souffrance comme une porte à pousser...Une errance supplémentaire. C'est la vie qui se présentait et j'en aimais l'inverse. Accoutumance du désastre.
A quoi bon ces réléations ?
Mais quelles révélations finalement? Je n'y comprenais rien. Alors j'ai cherché dans les livres. Il devait bien y avoir des compagnons quelque part. Des voyageurs de l'étrange, de l'innommable, de cet insaisissable qui s'était évanoui. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai lu, j'ai écrit, j'ai lu, j'ai écrit...Et je n'ai jamais rien compris. Parce que l'intellect n'a rien à faire dans cette dimension d'univers fusionné. Comment le mental pourrait-il comprendre ce qu'il ne peut nommer ? C'est comme vouloir faire écouter une musique qui n'a pas été écrite ? Que pourrait-on jouer ? Mais pourtant la musique existe puisque dans le silence elle résonne en moi. D'où vient-il cet écho infini ? Y a-t-il en nous le bruit de fond de l'univers qui vibre ? Est-ce cela cette musique qui m'éparpille ? Rien à comprendre. Ca n'est pas accessible. Il s'agit juste de le vivre. Téter avidement, goulûment comme un bébé au sein de sa mère. Il n'a pas besoin de comprendre intellectuellement ce qu'il fait.
Je plonge mes yeux dans les yeux de la Terre.
Le 01/04/2010 à 22:24
J'aurais pu rester paralysé d'une jambe, de deux, boiter pour le reste de mes jours. Et je marche en montagne, je skie, je tronçonne des stères de bois, je ne sens rien, aucune douleur, j'ai connu des rêves étranges, des auras bleutées qui venaient me parler, "laisse la vie te vivre", des impressions soudaines et inconnues, comme quelqu'un qui poserait son coeur dans le mien, comme un ange en moi, une présence bienveillante et confiante, et cet apaisement des larmes chaudes, celle qui coulent parce qu'il y a trop de bonheur et que ça déborde, qu'on ne sait plus où le mettre, qu'on manque d'expérience, j'ai vu des matins aux couleurs naissantes qui ruisselaient en moi comme des sèves nourrissantes, je ne les avais jamais reçus, je ne voyais dans ces cieux lactescents que des jeux de lumière, aucun lien, aucune communion, juste un éblouissement passager, "oh, comme c'est beau", insignifiant regard humain aveuglé de suffisance, des oeillères rigides comme des accoutumances, je restais en moi au lieu de naître cette fois, délivré de cette enveloppe carcérale, il a fallu que la vie rougeoie en moi comme des tisons qui fourragent, que la douleur jusqu'au bout de mes résistances me conduisent à l'outrage d'une mort espérée, il a fallu que je perde toutes les images de cet individu formaté, lacéré de décharges électriques, liquéfié par le magma des fibres enflammées, nuits et jours, jours et nuits, jusqu'à la disparition du temps, jusqu'à la disparition de tous les repères, plus aucune résistance, plus aucun espoir, plus aucune attente puisque le temps n'existait plus, puisque je n'existais plus, puisque le mental avait lâché prise.
Et j'ai vu un matin, j'ai vécu, j'ai plongé au coeur du monde, pas moi, mais cette vie en moi qui fusionnait, j'ai vu ces particules, ce monde que j'ignorais, cette énergie originelle, j'ai pleuré quand elle a plongé en moi, j'ai pleuré quand je me suis éparpillé en elle. Comme une éjaculation d'atomes, un orgasme primitif.
Et puis, je suis revenu au monde des hommes. Peu à peu. Comme s'il était impossible de rester tendu ainsi dans une érection d'univers.
"Laisse la vie te vivre."
J'ai souffert de moi-même, comme un prisonnier réintégrant sa cellule. J'ai frappé les murs, cherché une fissure, ça n'était pas possible, pourquoi ?
"Laisse la vie te vivre."
J'ai prié pour que ça revienne, c'était injuste, tout ça et plus rien, pourquoi ?
Et puis il a bien fallu que je m'habitue. Ca n'était plus là. Mais la souffrance qui m'accompagnait, je l'entretenais, comme une pénitence, dans le secret des silences mensongers, je me disais bien que cette souffrance "on" viendrait m'en délivrer, encore une fois, sinon à quoi bon tout ce chemin, à quoi bon ces révélations ? Le risque d'aimer cette souffrance comme une porte à pousser...Une errance supplémentaire. C'est la vie qui se présentait et j'en aimais l'inverse. Accoutumance du désastre.
A quoi bon ces réléations ?
Mais quelles révélations finalement? Je n'y comprenais rien. Alors j'ai cherché dans les livres. Il devait bien y avoir des compagnons quelque part. Des voyageurs de l'étrange, de l'innommable, de cet insaisissable qui s'était évanoui. J'ai lu, j'ai écrit, j'ai lu, j'ai écrit, j'ai lu, j'ai écrit...Et je n'ai jamais rien compris. Parce que l'intellect n'a rien à faire dans cette dimension d'univers fusionné. Comment le mental pourrait-il comprendre ce qu'il ne peut nommer ? C'est comme vouloir faire écouter une musique qui n'a pas été écrite ? Que pourrait-on jouer ? Mais pourtant la musique existe puisque dans le silence elle résonne en moi. D'où vient-il cet écho infini ? Y a-t-il en nous le bruit de fond de l'univers qui vibre ? Est-ce cela cette musique qui m'éparpille ? Rien à comprendre. Ca n'est pas accessible. Il s'agit juste de le vivre. Téter avidement, goulûment comme un bébé au sein de sa mère. Il n'a pas besoin de comprendre intellectuellement ce qu'il fait.
Je plonge mes yeux dans les yeux de la Terre.
Thierry- Maître du Temps
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Gepeto- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Thierry, tu sais quoi? je t'aime! (non, rassurez-vous, les lecteurs! ce n'est pas une déclaration ! )
Tu as une façon d'exprimer l'indicible, que j'apprécie vraiment!
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ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Expériences mystiques !Thierry a écrit:Mais pourtant la musique existe puisque dans le silence elle résonne en moi. D'où vient-il cet écho infini ? Y a-t-il en nous le bruit de fond de l'univers qui vibre ? Est-ce cela cette musique qui m'éparpille ?
Tu étais connecté au grand Tout.
Quelqu'un te faisait vivre l'Amour.
Qui ? un ou plusieurs ?
Ca n'a pas d'importance, tu ressentais.
De tout ce que je lis ici, tu es celui qui a une expérience se rapprochant le plus des miennes.
Mais tu es encore à l'étape "Sensation". Un déni est à passer.
La Folie.
Et après bienvenu dans le monde de lumière ....
L'Olivier
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
ElBilqîs a écrit:Thierry, tu sais quoi? je t'aime! (non, rassurez-vous, les lecteurs! ce n'est pas une déclaration ! )
Tu as une façon d'exprimer l'indicible, que j'apprécie vraiment!
Thierry- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Olivier, si j'étais resté dans le déni, je ne marcherai pas. La folie, c'était "avant".
Thierry- Maître du Temps
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
L'Olivier, souffres-tu d'être un "fou de Dieu"? un fou d'Amour?
Penses-tu que la folie est la seule réponse possible à la souffrance?
La folie n'est-elle pas une souffrance?
Penses-tu que la folie est la seule réponse possible à la souffrance?
La folie n'est-elle pas une souffrance?
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Je n'aime pas l'expression, elle sous-entend tellement d'idées "malsaines".ElBilqîs a écrit:L'Olivier, souffres-tu d'être un "fou de Dieu"?
Honnêtement, oui. Je me bats pour une idéologie.
Je suis fou car je crois en l'idée d'un monde idyllique où le mal-pensant serait moins puissant.
Oui, sans conteste.ElBilqîs a écrit:un fou d'Amour?
L'Amour est l"expression de la Vie, mon dieu.
Je la vis intensément. J'aime.
Non.ElBilqîs a écrit:Penses-tu que la folie est la seule réponse possible à la souffrance?
chaque souffrance nait d'un acte offrant une chance au changement.
La Folie est de s'ouvrir spirituellement à un monde qui souffre.
La souffrance vous envahit. Je suis né ainsi et je vis depuis ainsi.
Il y a une Folie et des folies.
Le monde d'aujourd'hui est fou, tout nous le montre.
Aux yeux du monde, je suis fou.
Non, c'est un état d'esprit.ElBilqîs a écrit:La folie n'est-elle pas une souffrance?
Ce sont les autres qui ont mal pour toi.
Tu déranges alors il se retranchent dans une "fausse" compassion.
En vérité, il souffre de ce qu'il n'arrive pas à être.
La souffrance n'est pas aimée. La souffrance est haïe.
les gens essayeront toujours de te "guérir" pour s'éviter d'avoir mal, de souffrir.
L'acharnement thérapeutique.
En plus, quand le sujet "paraît" hors norme, décalé, désaxé, délirant, illuminé .... Toute la médecine de la psychiatrie se ment en branle. Si peu de gens savent réellement ce que cela veut dire "être fou".
"La folie est de répéter systématiquement les mêmes actes tout en espérant à chaque fois un résultat différent."
Ceux là sont fous. Je les appelle "crétins".
Tu es une fée ...
L'Olivier
Edit : On n'a que le pouvoir que l'on nous donne.
_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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Re: La souffrance est elle une nécessité ?
dans ta phrase qui est ce "on" qui donne?Lolivier a écrit:On n'a que le pouvoir que l'on nous donne.
je préfère dire que je n'ai que le pouvoir que je me donne...(mais bon, on ne parle peut-être pas de la même chose)
Intégraal- Maître du Temps
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Date d'inscription : 17/10/2010
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
On, c'est nous.
Tu ne pourra ME faire que ce que JE veux bien que TU me fasses.
La plupart du temps, c'est inconscient.
L'Olivier
Tu ne pourra ME faire que ce que JE veux bien que TU me fasses.
La plupart du temps, c'est inconscient.
L'Olivier
_L'Olivier- Seigneur de la Métaphysique
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Date d'inscription : 26/02/2011
Re: La souffrance est elle une nécessité ?
Thierry, c'est toujours un bonheur de te lire.
La souffrance qui t'a fait lâcher prise... Serait-ce notre dernier recours pour y arriver, si on n'est pas capable de le faire autrement ?
Les maladie sont aussi des cris du corps, et si on le fait taire en étouffant les symptômes, il criera encore plus fort....
Puissions nous devenir conscients pour que cette souffrance ne soit plus nécessaire !
La souffrance qui t'a fait lâcher prise... Serait-ce notre dernier recours pour y arriver, si on n'est pas capable de le faire autrement ?
Les maladie sont aussi des cris du corps, et si on le fait taire en étouffant les symptômes, il criera encore plus fort....
Puissions nous devenir conscients pour que cette souffrance ne soit plus nécessaire !
Lila- Seigneur de la Métaphysique
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