Re: Cent ans et les poésies opportunes

[Nuage]

Impressionnant .... ---

La rapidité d'écriture que tu as ....

[loofrg]

Beuh bah heu…

Je bafouille…

[Nuage]

Attends, je te fais une léchouille

[loofrg]

Je m'en mets plein les fouilles

[Nuage]

Du clavier .... ?

[loofrg]

Tu m'embrouilles

[Nuage]

Ouille ! sujet sensible ...

[loofrg]

gnien ?

[Nuage]

oui ... niveau compréhension ...

[loofrg]

Ha oui, je comprends vite mais faut m'expliquer longtemps

[loofrg]

Dis, tu serais pas en train de vouloir me chercher des poux par hasard? Juste comme ça, une impression

[Nuage]

Ho .. si peu ...

[loofrg]

Qui est ange, qui est démon…

On raconte dans cette région lointaine
Qu'anges et démons ont conclu un pacte.
Voici quelles seraient les règles organisant leurs relations :

Article 1 : Vers cinq heure et demi du matin,
Le jour commencera à éclairer la nuit.

Article 2 : Le jour appartiendra aux anges,
La nuit sera le domaine des démons.

Article 3 : Les anges ne condamneront pas les démons,
Les démons se condamneront entre eux.

Article 4 : anges et démons devront se sentir à l’aise tels qu’ils sont *…
Astérisque : les anges y veilleront.

Article 5 : Les anges construiront pour les démons
Un grand espace de jeu, ceci pour limiter entre eux le nombre de bagarres.

Article 6 : Les démons construiront pour les anges un tout petit enclos,
« Ils n’ont pas besoin de plus, ont-ils dit, puisqu’entre eux, bien ils s’entendent. »

Article 7 : Les anges prendront bien soin des démons,
La réciproque ne sera pas exigée.

Article 8 : A chaque équinoxe, ils organiseront une fête
Où à partir de là, les rôles pourront s’inverser.

La suite de ces articles nous manque.
Il est dit qu’ils sont écrits dans un autre langage,
Celui-ci ne pourrait être compris par les Hommes…
Ni par les anges ni par les démons d’avantage.

Ils auraient été inspirés à leur inconscient par une Créature dansante,
Jouant contre elle-même à ce jeu qu’on appelle les échecs.
A ce jeu royal qui n’a rien de moral elle ne perd ni ne gagne jamais.

Peu lui chaut que tombe une dame.
Qu’elle soit noire ou bien qu’elle soit blanche,
Cela ne fait pour elle aucune différence.

[loofrg]

Relief Dis Paterrien…

Terre, ma joie, mon amour

Sur ton dos musclé
Tu supportes mes pas
Pendant que la nuit
Je m’en vais loin de toi
Sur des planètes gazeuses
Où tout est possible

Je rapporte de là
Des hirondelles en métal
Des femmes en bois
Des forêts cristallines

Elles donnent à mon regard
Une fraîcheur nouvelle
Qui chaque nouveau jour
Fait danser les collines…

[loofrg]

Une marche…

Le professeur Tournesol dit d’une voix chevrotante :

« Souvenez-vous de la découverte de cette îles flottante. Elle se trouve plus au Sud.
Ses habitants dorment tout le temps. Ils ont trouvé l’habile moyen de se rencontrer en rêve. Cela semble fou, mais je vous jure que c’est vrai, ils ont visité nous disent-ils de lointaines galaxies. Je fais des recherches concernant leurs outils, leurs outils de rêve évidemment, vous m’aviez bien compris.

A l’origine de ce sommeil il y a une foi sans pareil. Et savez-vous ce à quoi ils ont cru ? ils ont cru à l’eau éternelle. Ils ont jeté dans une poubelle la crainte de manquer et se sont fait la courte échelle jusqu’à des ciels insoupçonnés.

Arrivés là encore, ils ont continué à grimper et même leurs outils ont commencés à changer, peu à peu ils en découvraient en effet de nouveaux.

Plusieurs fois en chemin ils auraient côtoyé la mort, qui n’était en fait que le reflet de leur insécurité. Bravement elle fut surmontée.

Ils repartaient, se délestaient jour après jour, non pas qu’ils soient ennemis du lourd, mais tout là-haut, bien au-dessus des montagnes, les nuages eux-mêmes, disent-ils, acquièrent un poids.

Voilà tout ce que sais, vous pensez que je suis fou ? Il n’est pas improbable que je le sois, mais déjà tant de richesses, l'auriez-vous espéré !?»

[loofrg]

Grands voyageurs…

D’ici je pense à là-bas
L’instant est un long serpent
Une bête à projets
Enroulée autour de sa mémoire

Je transporte le temps
Le passé le futur et le présent
Ils donnent à l’action
Un sens, une direction

Ces reptiles parallèles
Chantent une longue histoire
Elle est inscrite dans des grimoires
Ne possédant qu’une seule page

Ils remplissent des bibliothèques
Bien rangés côte à côte
Cette nourriture rejoindra le bec
D’un grand aigle carnivore

Il est dit que certains sages
Sont parvenus à le nourrir
Sans en être dévorés,
Avec leur corps, au-delà ils ont voyagé.

Ils sont allés très loin
Bien plus loin que la mort
Ensemble ils l’ont défiée
Seul, ce serait impossible

Qui sait quels mondes ils explorent
Ces voyageurs de l’infini
Les Hommes chérissent l’or
Métal nostalgique pour ces lointains pays.

[loofrg]

Pointillisme…

A chaque nouveau pas je retourne dans le présent
Là de possibles chemins se dessinent
Ils peuvent être à chaque fois différents
Comme ces paysages qui m’entourent.

Mes plans sur la comète en ces lieux s'affirment
Par quantité de petits points se succédant
Sur une feuille blanche une forme déjà bien amorcée
Elle se trouvera achevée à la fin de ma vie.

Qui donc jugera si cette forme est belle
Le nombre de personnes qui seront présentes ?
Je ne serai quant à moi plus là pour le voir
Mais je voudrais bien que leurs discours soient beaux.

Qu’ils disent au moins : « Il n’a pas fait beaucoup de bien
Mais à faire le mal, il a tenté de s’abstenir »
Et peut-être que quelqu’un lise l’un de mes poèmes
Pourquoi pas celui-ci, ce serait un bel adieu.

[loofrg]

L’aveugle II…

Il a oublié sa destinée
Elle s’arrête sur le lieu de ses pas
Il confie son avenir à l’avenir

Ses pieds lui disent où se fixer
Et quand un son l’appelle
Il marche lentement vers lui

Puis il s’arrête là
Pour essayer de comprendre
Ce qui de loin lui a fait signe

Il se déplace ainsi
D’une chose jusqu’à l’autre
Ses journées bien remplies

Des choses, il y’en a tant
A portée de l’oreille
Et puis aussi de la main

Son dôme est irrégulier
Il se ressert et s’élargit
Par ce qui se trouve à sa portée

La nuit quand règne le silence
Sur cette coupole
Quelques rares grains de beauté

Une souris qui gratte
Le vol d’un moucheron
Pour lui ce sont des étoiles.

[loofrg]

Terre…

Petite planète vagabonde
Si bleue, si ronde
Une poussière dans l’Univers
Pour nous tous une mère

Tout autour un sombre océan
Si noir, si grand
Se trouve-t-il d’autres îles
Qui voudraient faire un deal ?

Sont-elles rejoignables
Et surtout assez aimables
Pour se laisser dépouiller
Toute la sainte journée ?

Ou bien sont-elles assez loin
De nos fusées de nos engins
Pour qu’on les laisse tranquille
Sans se faire de bile ?

Des paris ont été pris
De Chine jusqu’en Italie
Certains semblent sûr d’eux
D’autres préparent leur adieu.

[loofrg]

Les deux frères…

C’est deux frères sont inséparables
Leurs parents ont bien de la chance
Vous ne les verrez jamais se disputer
Quand ils font la guerre, c’est bien sûr pour de faux

L’un aime bien prendre le rôle d’un ange
L’autre préfère celui de démon
J’aime bien les regarder jouer
Ils sont si magnifiquement impliqués

Ca me rappelle mon enfance
Lorsque je jouais à la poupée
Que j’organisais de grands dîners
Où se réunissaient sorcières et princesses

Je n’ai eu ni frère ni sœur
A les observer ainsi tous les deux
Je crois que je le regrette un peu
Tant de complicité c'est à en être jalouse.

[loofrg]

Lumière…

Nul n’est méchant volontairement
Disait Platon à ses élèves
La souffrance en est la raison
Ajoutai-je bien inspiré.

Bien des tourments en sont l’origine
La jalousie, l’insécurité
Le complexe d’infériorité
Qui pourrait tous les énumérés

Des psychologues ont cherché
Dans le passé de ces malades
Là, ils ont découvert
Qu’une telle chose a ses raisons

Vous serez peut-être vous-même victime
De l’un de ces pauvres malheureux
Certains ne comprenne guère
Que votre gentillesse n’est pas faiblesse

Seule la lumière pourra les éveiller
Car pour leurs méfaits ils préfèrent l’ombre
Cette lumière pour eux sera fatale
Comme à un porc le couteau du boucher.

[loofrg]

Avertissement...

Toute ressemblance
avec des personnes existantes ou ayant existé
est purement fortuite.

[loofrg]

Court mais bref...

Il se demande si on a vu
Qu’en "silence" il est apparu
Rien ne nous aura échappé
Nous avons un œil sur la rue

[loofrg]

Scrabble…

Dans un petit sac vert
Je mélange bien les lettres
Puis j’en prends la quantité qu’il faut
C’est-à-dire autant que je le veux

Avec mon compagnon de jeu
Nous avons une règle fort précise
Il est impératif d’inventer des mots
ZTRIOPACTERATOMENT

Je fais le compte de mes points
Lettre compte triple
Voici le score que j’atteins :
Quatre-vingt-quatre-mille deux-cent-soixante-dix.

[loofrg]

Aux portes de la mort…


Ce silence n’est pas total

L’homme bégaie

Il bredouille quelques mots

Dont on ne comprend rien

On l’aide à s’hydrater

Depuis quelques jours

Il ne s’alimente presque plus

Beaucoup de silence entre les lignes

On y voit sa difficulté

A avaler sa salive

A faire l’effort de parler

On cherche à finir ses phrases

Etait-ce ce qu’il voulait dire ?

Il ne conteste pas.