Cent ans et les poésies opportunes
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loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Je voulais ainsi vous amener
Quelque part, dans un lieu étrange
J’ai cru bon d’en oublier le chemin
Car il est vrai que ce n’était qu’un rêve.
Quelque part, dans un lieu étrange
J’ai cru bon d’en oublier le chemin
Car il est vrai que ce n’était qu’un rêve.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Ha mince, elle était là l'image avec les mots en différentes couleurs.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sympa le mec ... !loofrg a écrit:Je voulais ainsi vous amener
Quelque part, dans un lieu étrange
J’ai cru bon d’en oublier le chemin
Car il est vrai que ce n’était qu’un rêve.
Il amène quelqu'un dans un lieu étrange
Ensuite il se casse ...
Laisse la personne toute seule là bas ..
Et lui en oublie le chemin ...
Hooo ! C'est d'un chic ! Et d'un Humain ...
A en couper le souffle ... !
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
De la Terre jusqu’à la Terre, il y a comme un chemin, je pense qu’il passe par le ciel, car il nous donne l’occasion d’atterrir.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Retour…
J’ai fait un crochet par le ciel
Pour retourner vers vous
Mes chères collines
Du voyage que j’avais fait
Je ramenais un regard
Comblé par vos rondeurs
Telles que vous vous donniez enfin
J’humais votre parfum
Votre saveur avait un prix
J’étais parti si loin
Je ne puis considérer
Que votre amour est acquis
Le souvenir de cette victoire
Se trouve être mon fleuve
Chaque âme a le sien
Sur un autel arrangé pour vous
Quelques statuettes, de beaux cailloux
Au centre est allumée une bougie.
J’ai fait un crochet par le ciel
Pour retourner vers vous
Mes chères collines
Du voyage que j’avais fait
Je ramenais un regard
Comblé par vos rondeurs
Telles que vous vous donniez enfin
J’humais votre parfum
Votre saveur avait un prix
J’étais parti si loin
Je ne puis considérer
Que votre amour est acquis
Le souvenir de cette victoire
Se trouve être mon fleuve
Chaque âme a le sien
Sur un autel arrangé pour vous
Quelques statuettes, de beaux cailloux
Au centre est allumée une bougie.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Matrice…
J’ai suivi un long chemin
Pavé de rêves étranges
Au bout duquel se trouvait
Cette cloche millénaire
Je tire une longue corde
Reliée à son battant
Un tintement étouffé
Résonne dans ma mémoire
J’ai ce lointain souvenir
Que je ne veux pas oublier
Je me souviens d’une main
Se refermant vainement
Saisissant le monde
Comme pour en venir à bout
D’une sphère voulant s’extraire
Pour résider hors du temps
A mon très jeune frère
Je parle par métaphores
De cette manie on se sort
Mais il n’y a pas de comment.
J’ai suivi un long chemin
Pavé de rêves étranges
Au bout duquel se trouvait
Cette cloche millénaire
Je tire une longue corde
Reliée à son battant
Un tintement étouffé
Résonne dans ma mémoire
J’ai ce lointain souvenir
Que je ne veux pas oublier
Je me souviens d’une main
Se refermant vainement
Saisissant le monde
Comme pour en venir à bout
D’une sphère voulant s’extraire
Pour résider hors du temps
A mon très jeune frère
Je parle par métaphores
De cette manie on se sort
Mais il n’y a pas de comment.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Divinités…
Sublimes et simples à la fois
Sont ces déesses cachées
Que je suis allé chercher
Aussi loin que je le pouvais
Je les ai un jour trouvées
Ces petites dames charmantes
Sur leurs genoux elles cousaient
Bavardant tout simplement
Elles me proposèrent une prune
J’étais un peu intimidé
Mais leur sourire si doux
Me mit à l’aise sur le champ
Relatant les nouvelles du ciel
Des planètes, des étoiles
Leurs histoires étaient si belles
Je gloussais un peu béat.
Sublimes et simples à la fois
Sont ces déesses cachées
Que je suis allé chercher
Aussi loin que je le pouvais
Je les ai un jour trouvées
Ces petites dames charmantes
Sur leurs genoux elles cousaient
Bavardant tout simplement
Elles me proposèrent une prune
J’étais un peu intimidé
Mais leur sourire si doux
Me mit à l’aise sur le champ
Relatant les nouvelles du ciel
Des planètes, des étoiles
Leurs histoires étaient si belles
Je gloussais un peu béat.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Soleil de Bodhi…
Cet astre plonge dans le noir
Ceci quand arrive le soir
Puis il en sort au matin
Où il retourne chez lui
Quelles contrées a-t-il visité
Pendant cet obscur intervalle ?
Une légende raconte
Qu’il fouille des mondes infernaux
Ce voyage n’a rien de gratuit
S’il s’abîme dans ce puit
C’est pour y amener la lumière et la vie
Durant la journée il se repose
Il déverse indolent sa clarté
Sur ce pays où les hommes sont frères.
Cet astre plonge dans le noir
Ceci quand arrive le soir
Puis il en sort au matin
Où il retourne chez lui
Quelles contrées a-t-il visité
Pendant cet obscur intervalle ?
Une légende raconte
Qu’il fouille des mondes infernaux
Ce voyage n’a rien de gratuit
S’il s’abîme dans ce puit
C’est pour y amener la lumière et la vie
Durant la journée il se repose
Il déverse indolent sa clarté
Sur ce pays où les hommes sont frères.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Cet endroit est stratégique
Il est idéal pour s’y assoir
Avec sa vue imprenable sur la vallée
On pourra ramasser quelques noix
Faire aussi quelques pas
Et descendre jusqu’à la grotte
On y rencontrera peut-être
Cette petite dame étrange
Qui seule vit là à l’année
Ce n’est pas une femme bavarde
Mais si vous lui êtes sympathique
Elle vous offrira gentiment le thé.
Il est idéal pour s’y assoir
Avec sa vue imprenable sur la vallée
On pourra ramasser quelques noix
Faire aussi quelques pas
Et descendre jusqu’à la grotte
On y rencontrera peut-être
Cette petite dame étrange
Qui seule vit là à l’année
Ce n’est pas une femme bavarde
Mais si vous lui êtes sympathique
Elle vous offrira gentiment le thé.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Fugaces impressions…
Une carafe remplie d’eau
Là, posée sur la table
Avec elle je voyage
Jusqu’au centre du monde
Cette histoire muette
Me fait tourner bavard
J’aime ressentir
Et aussi partager
Ces discrètes impressions
Font chanter le silence
Elles font vibrer notre cerveau
Ca fait comme des frissons
Ce sont de petits voyages
Jusqu’à la lisière du réel
Cette douce folie
Vient colorer mes journées.
Une carafe remplie d’eau
Là, posée sur la table
Avec elle je voyage
Jusqu’au centre du monde
Cette histoire muette
Me fait tourner bavard
J’aime ressentir
Et aussi partager
Ces discrètes impressions
Font chanter le silence
Elles font vibrer notre cerveau
Ca fait comme des frissons
Ce sont de petits voyages
Jusqu’à la lisière du réel
Cette douce folie
Vient colorer mes journées.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
C'est très sensuel ce que tu écris loofrg ...
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Merci Nuage...
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Contrées oniriques…
De légères secousses
Font vibrer le monde
Tout en entier
Du sol au plafond
En sa totalité
Il semble tenir dans la main
Pour un bref instant
De jouissance éternelle
De cette vibration
Dieu est peut-être le fils
Le ciel se froisse légèrement
Et la terre ne semble pas si solide
Derrière les yeux
Une présence amante
Elle embrasse le monde
Elle dit que nous sommes dedans
Elle fut un jour enchaînée
A ce qu’on nomme « vérité »
Lorsque celle-ci mourut
Nous nous arrêtâmes de rêver
Quel sens pouvaient avoir
Ces folles excursions
Qui n’avaient pas le pouvoir
De répondre à nos questions ?
En voilà une envahissante
Je veux dire de question
Qui semble nous interdire
De jouir de cette fonction
Ô petit frère garde tes rêves
Mais puisses-tu t’abstenir
Dans leur puissante prégnance
D’en faire d’incontournables lois
Tu pourras aller et venir
Tel un poisson volant
Ni plus ni moins comme ce poète
Qui aime faire voyager les gens.
De légères secousses
Font vibrer le monde
Tout en entier
Du sol au plafond
En sa totalité
Il semble tenir dans la main
Pour un bref instant
De jouissance éternelle
De cette vibration
Dieu est peut-être le fils
Le ciel se froisse légèrement
Et la terre ne semble pas si solide
Derrière les yeux
Une présence amante
Elle embrasse le monde
Elle dit que nous sommes dedans
Elle fut un jour enchaînée
A ce qu’on nomme « vérité »
Lorsque celle-ci mourut
Nous nous arrêtâmes de rêver
Quel sens pouvaient avoir
Ces folles excursions
Qui n’avaient pas le pouvoir
De répondre à nos questions ?
En voilà une envahissante
Je veux dire de question
Qui semble nous interdire
De jouir de cette fonction
Ô petit frère garde tes rêves
Mais puisses-tu t’abstenir
Dans leur puissante prégnance
D’en faire d’incontournables lois
Tu pourras aller et venir
Tel un poisson volant
Ni plus ni moins comme ce poète
Qui aime faire voyager les gens.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sensation primordiale…
Bien des philosophes nous ont averti
« Là-dessus bien-sûr je parle
Mais il n’y a vraiment que le silence
Qui puisse rendre compte de ce que je vous dis »
S’ils nous parlent du ciel
C’est pour en évoquer les saisons
Et s’ils nous parlent de la terre
C’est au sujet des diverses plantations
Quelque chose par-là est montré
Cela doit répondre à notre question
Mais l’on comprend que si elle n’est pas posée
Ces choses-là ne font que suivre le courant
Bien des philosophes nous ont averti
« Là-dessus bien-sûr je parle
Mais il n’y a vraiment que le silence
Qui puisse rendre compte de ce que je vous dis »
S’ils nous parlent du ciel
C’est pour en évoquer les saisons
Et s’ils nous parlent de la terre
C’est au sujet des diverses plantations
Quelque chose par-là est montré
Cela doit répondre à notre question
Mais l’on comprend que si elle n’est pas posée
Ces choses-là ne font que suivre le courant
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Loin des collines…
Là, à l’hôpital
Se trouve un jeune homme
Il est maintenu en vie
Par des sortes de machines
Appareil respiratoire
Cœur artificiel
Et tout le tralala
Je pourrais partir en vacances
Aux Baléares ou en Provence
Mais à son chevet
Je désire rester
Je lui raconte des histoires
Qui parlent de guérison
Dans son coma je sais qu’il m’entend
Là, à l’hôpital
Se trouve un jeune homme
Il est maintenu en vie
Par des sortes de machines
Appareil respiratoire
Cœur artificiel
Et tout le tralala
Je pourrais partir en vacances
Aux Baléares ou en Provence
Mais à son chevet
Je désire rester
Je lui raconte des histoires
Qui parlent de guérison
Dans son coma je sais qu’il m’entend
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Arbres de vie…
Ô mon amour
C’est toi qui me fécondes
Dans un coin de ma tête
Je te parle de la terre
Tes incessantes questions
Donnent un sens à ma vie
Oui, je les entends
Assis là sous mon chêne
Chacune d’entre elles
Tu les enterreras au jardin
Là grandira un pin
Tu lui confieras ton enfant
Ô mon amour
C’est toi qui me fécondes
Dans un coin de ma tête
Je te parle de la terre
Tes incessantes questions
Donnent un sens à ma vie
Oui, je les entends
Assis là sous mon chêne
Chacune d’entre elles
Tu les enterreras au jardin
Là grandira un pin
Tu lui confieras ton enfant
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Images…
La petite fille te l’a dit :
Le chat est rentré tôt ce matin.
Sur le moment, tu ne l’a pas crue.
Tu sais maintenant qu’elle ne mentait pas.
Il n’y a nulle part aucun mensonge dans cette petite tête qui est toute clarté.
Elle devine chez toi une souffrance.
Cette lumière voilée, ces objets qui dorment…
Elle te prend la main.
Ce marcheur
Elle croit le connaitre,
Son visage anguleux semble fait de cire.
Assise dans le sable, elle s’enivre de parfum.
Le sel a rendu sa peau plus étroite.
La petite fille te l’a dit :
Le chat est rentré tôt ce matin.
Sur le moment, tu ne l’a pas crue.
Tu sais maintenant qu’elle ne mentait pas.
Il n’y a nulle part aucun mensonge dans cette petite tête qui est toute clarté.
Elle devine chez toi une souffrance.
Cette lumière voilée, ces objets qui dorment…
Elle te prend la main.
Ce marcheur
Elle croit le connaitre,
Son visage anguleux semble fait de cire.
Assise dans le sable, elle s’enivre de parfum.
Le sel a rendu sa peau plus étroite.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’appel…
Il y a un homme qui parle
Son nom est exotique
Il discute naturellement
Il semble ne pas faire d’effort
Je sens qu’il me séduit
Ses mots le transportent
Dans un lieu où il n’était pas
Un lieu qui l’attire
Est-ce un ange ou un démon
Qui l’appellent de cette façon
Il dit ces quelques mots
Qui véhiculent son accord
Mon oreille est-elle objective
Je ne puis vraiment le dire
Suis-je seulement qui je suis
Est-ce lui qui me le dira ?
Il y a un homme qui parle
Son nom est exotique
Il discute naturellement
Il semble ne pas faire d’effort
Je sens qu’il me séduit
Ses mots le transportent
Dans un lieu où il n’était pas
Un lieu qui l’attire
Est-ce un ange ou un démon
Qui l’appellent de cette façon
Il dit ces quelques mots
Qui véhiculent son accord
Mon oreille est-elle objective
Je ne puis vraiment le dire
Suis-je seulement qui je suis
Est-ce lui qui me le dira ?
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sur un bout de papier…
Je suis parti tôt ce matin, le soleil à peine levé. Je me trouve sur ce rocher en forme de poisson, tu te souviens ? nous jouions là quand nous étions enfants. Nous vivions un peu plus haut, dans une maisonnette. Papa l’avait baptisée « Maison des ours », nous étions si loin de tout. Combien de temps fallait-il marcher jusqu’au premier chemin ? au moins vingt bonnes minutes. Maman nous faisait l’école à la maison. Nous avions quelques plantations et puis aussi quelques bêtes. Te souviens-tu de Caroline, notre bien aimée chèvre à trois pattes, elle était si affectueuse, si discrète, nous l’autorisions même à entrer dans la maison. Comme nous avons pleuré sa mort !
Si tu étais là, nous irions à « l’arbre des trépassés » nous nous raconterions peut-être comme autrefois des histoires pour se faire peur, n’est-ce pas que tu étais douée à ce jeu là, j’ai plus d’une fois frissonné, je te le garanti, quelle trouille !
Je n’ai plus de place pour écrire. J’espère avoir rajeuni tes souvenirs. Nous habitons si loin l’un de l’autre à présent. Les enfants croient que rien ne change jamais, à cette époque comment aurais-je pu imaginer que cette page se tournerait.
Je suis parti tôt ce matin, le soleil à peine levé. Je me trouve sur ce rocher en forme de poisson, tu te souviens ? nous jouions là quand nous étions enfants. Nous vivions un peu plus haut, dans une maisonnette. Papa l’avait baptisée « Maison des ours », nous étions si loin de tout. Combien de temps fallait-il marcher jusqu’au premier chemin ? au moins vingt bonnes minutes. Maman nous faisait l’école à la maison. Nous avions quelques plantations et puis aussi quelques bêtes. Te souviens-tu de Caroline, notre bien aimée chèvre à trois pattes, elle était si affectueuse, si discrète, nous l’autorisions même à entrer dans la maison. Comme nous avons pleuré sa mort !
Si tu étais là, nous irions à « l’arbre des trépassés » nous nous raconterions peut-être comme autrefois des histoires pour se faire peur, n’est-ce pas que tu étais douée à ce jeu là, j’ai plus d’une fois frissonné, je te le garanti, quelle trouille !
Je n’ai plus de place pour écrire. J’espère avoir rajeuni tes souvenirs. Nous habitons si loin l’un de l’autre à présent. Les enfants croient que rien ne change jamais, à cette époque comment aurais-je pu imaginer que cette page se tournerait.
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Lumière de minuit…
C’est une vie plus tranquille qui vient
Le temps est fait de mille morceaux
De mille éclats de couleurs
Qui s’unissent peu à peu
Je prédits que les collines
Seront toujours moins bavardes
Que les feuilles de cet arbre
Ne repousseront pas
Il a vécu son dernier printemps
Il a eu cette chance
D’autres ne l’ont pas eu
Qu’on ne le coupe pas
La beauté du fracas
Ce silence qui l’absorbe
Sont des choses naturelles
Ce pourquoi nous les trouvons belles
Un sage l’a dit je crois
Ou peut-être n’était-ce qu’un vieux
La pluie ne dure pas toujours
La nuit succède au jour
C’est une vie plus tranquille qui vient
Le temps est fait de mille morceaux
De mille éclats de couleurs
Qui s’unissent peu à peu
Je prédits que les collines
Seront toujours moins bavardes
Que les feuilles de cet arbre
Ne repousseront pas
Il a vécu son dernier printemps
Il a eu cette chance
D’autres ne l’ont pas eu
Qu’on ne le coupe pas
La beauté du fracas
Ce silence qui l’absorbe
Sont des choses naturelles
Ce pourquoi nous les trouvons belles
Un sage l’a dit je crois
Ou peut-être n’était-ce qu’un vieux
La pluie ne dure pas toujours
La nuit succède au jour
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
Images...
Après épuisement de ces perspectives insolubles
Nous décidons de partir pour le nouveau Mexique
Là bas nous y serons heureux
Nous contemplerons la lune qu’ici nous oublions de regarder
Un bâton d’encens embaume dans toutes les pièces de notre conscience
Le soleil luit au dehors de cette maison où je suis volontairement enfermé
Après épuisement de ces perspectives insolubles
Nous décidons de partir pour le nouveau Mexique
Là bas nous y serons heureux
Nous contemplerons la lune qu’ici nous oublions de regarder
Un bâton d’encens embaume dans toutes les pièces de notre conscience
Le soleil luit au dehors de cette maison où je suis volontairement enfermé
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Re: Cent ans et les poésies opportunes
La blague…
Je reviens vers toi petit frère
Ô comme tu as grandi
Tu sembles avoir trouvé
Quelqu’un à qui parler
Sur le barreau de cette échelle
Il se trouve cramponné
Comme à tout ce qu’il voit,
Tout ce qu’il entend
Tu lui dis : « détache-toi mon enfant
Ouvre ta main pour accueillir le ciel »
Tu le lui dis de mille façons
En poésies, en métaphores.
Et moi je te dis
Moi qui ai aussi grandi
Ton jour viendra
Où quelqu’un te tuera
De même que tu tranches la tête
De celui qui fut toi
Je te tranche la tête
Afin que tu parviennes jusqu’à moi.
Mais voilà que plus haut
Je ne trouve personne
Je t’en prie ne grandi pas trop vite
Car ici il n’y a que des vieux.
Je dois te tuer
Tel est l’ordre des choses
Encore cette prière, résiste-moi !
Que je puisse éprouver ce reste de jeunesse.
Je reviens vers toi petit frère
Ô comme tu as grandi
Tu sembles avoir trouvé
Quelqu’un à qui parler
Sur le barreau de cette échelle
Il se trouve cramponné
Comme à tout ce qu’il voit,
Tout ce qu’il entend
Tu lui dis : « détache-toi mon enfant
Ouvre ta main pour accueillir le ciel »
Tu le lui dis de mille façons
En poésies, en métaphores.
Et moi je te dis
Moi qui ai aussi grandi
Ton jour viendra
Où quelqu’un te tuera
De même que tu tranches la tête
De celui qui fut toi
Je te tranche la tête
Afin que tu parviennes jusqu’à moi.
Mais voilà que plus haut
Je ne trouve personne
Je t’en prie ne grandi pas trop vite
Car ici il n’y a que des vieux.
Je dois te tuer
Tel est l’ordre des choses
Encore cette prière, résiste-moi !
Que je puisse éprouver ce reste de jeunesse.
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