Cent ans et les poésies opportunes
+2
Cochonfucius
Nuage
6 participants
Page 3 sur 24
Page 3 sur 24 • 1, 2, 3, 4 ... 13 ... 24
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Chiffon…
Je ne sais pas ce qui se passe,
Je me sens tout bizarre,
Comme déconnecté de tout.
Mais je sais ce qui a provoqué une telle chose :
Je me suis levé un matin
J’étais tracassé,
Et comme une sorte de chiffon
Sur un grand tableau noir, tout a été d’un coup effacé.
Et toute chose m’a soudain parue absurde.
Peut-être suis-je devenu comme Jésus,
Qui marche sur la surface de l’eau.
Ô surface merveilleuse !
Je n’ai plus de profondeur !
Le vent caresse l’eau,
Une mouche s’est posée dessus,
Quel étrange et si familier spectacle !
Je ne sais pas ce qui se passe,
Je me sens tout bizarre,
Comme déconnecté de tout.
Mais je sais ce qui a provoqué une telle chose :
Je me suis levé un matin
J’étais tracassé,
Et comme une sorte de chiffon
Sur un grand tableau noir, tout a été d’un coup effacé.
Et toute chose m’a soudain parue absurde.
Peut-être suis-je devenu comme Jésus,
Qui marche sur la surface de l’eau.
Ô surface merveilleuse !
Je n’ai plus de profondeur !
Le vent caresse l’eau,
Une mouche s’est posée dessus,
Quel étrange et si familier spectacle !
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’homme arbre…
Il fallut sans doute ce long rêve,
Pour que se trouve plus évident
Ce moment où il s’achève.
Comme l’histoire de cet homme,
Qui se transforma en arbre,
Pour reprendre enfin sa forme primitive.
Il fallut sans doute ce long rêve,
Pour que se trouve plus évident
Ce moment où il s’achève.
Comme l’histoire de cet homme,
Qui se transforma en arbre,
Pour reprendre enfin sa forme primitive.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Préliminaires…
Je pense à ce jour où je me suis éveillé,
Et au jour d’après où cela a recommencé,
Puis à tous ceux qui sont arrivés par la suite,
Quand je croyais à chaque fois qu’ils étaient les derniers.
N’est-ce pas en fait que je m’enfonce dans le silence,
L’approchant jour après jour de plus près,
Est-ce la mort qui met fin à ces caresses,
Est-ce cette embrassade ultime, cet embrasement ?
Oui, c’est bien cette amante que je cherche,
Cette déesse dont le sublime baiser,
Efface tous les souvenirs, toutes les promesses,
Tout comme s’ils n’avaient jamais existé.
Oh bien sûr, je ne suis pas pressé,
La vie me comble de ces approches,
Où il m’est possible de la goûter,
De jouir de la vue de ce monde illusoire ;
De vivre du sein capricieux de ces spectres,
Qui s’envolent ensuite comme de jolis oiseaux,
A ces moments où Dieu éclate de rire,
Avant de se remettre au travail, de se pencher pour écrire.
Je pense à ce jour où je me suis éveillé,
Et au jour d’après où cela a recommencé,
Puis à tous ceux qui sont arrivés par la suite,
Quand je croyais à chaque fois qu’ils étaient les derniers.
N’est-ce pas en fait que je m’enfonce dans le silence,
L’approchant jour après jour de plus près,
Est-ce la mort qui met fin à ces caresses,
Est-ce cette embrassade ultime, cet embrasement ?
Oui, c’est bien cette amante que je cherche,
Cette déesse dont le sublime baiser,
Efface tous les souvenirs, toutes les promesses,
Tout comme s’ils n’avaient jamais existé.
Oh bien sûr, je ne suis pas pressé,
La vie me comble de ces approches,
Où il m’est possible de la goûter,
De jouir de la vue de ce monde illusoire ;
De vivre du sein capricieux de ces spectres,
Qui s’envolent ensuite comme de jolis oiseaux,
A ces moments où Dieu éclate de rire,
Avant de se remettre au travail, de se pencher pour écrire.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’Aigle…
Jusqu’à ce jour, je n’avais pas connu un si profond silence, je veux parler de ces bruits enfermés dans un bocal, couvercle de collines et de nuages, parois de corps physiques, forêt, contact avec une plante, sous mes doigts, le touché. Opercule fait de choses visuelles, olfactives, le tout rangé dans un grand coffre fabriqué par ce métal, bien matériel, ce coffre enfoui au centre de l’Univers. Une chaise, une table, un oiseau, un nuage, ils n’ont pas d’écho, pas de fin, pas de commencement. Juste cette présence. Comment donc puis-je encore en parler ?
La réponse, c’est toi qui me l’as donnée, ami et père, lorsque nous bavardions dans ton tipi. Tu m’as raconté l’histoire de ce Grand Aigle, cet oiseau symbolique et pourtant si réel… ses grandes ailes mais surtout son bec, sa nourriture que sont nos mémoires. Je repense à ta promesse : « Lorsqu’il aura tout mangé, m'avais-tu expliqué, il te laissera passer, et quelque chose de toi persistera, tu ne sauras pas vraiment quoi, peut-être juste ton âme déshabillée. Tu pourras encore aimer, d’ailleurs tu ne pourras plus faire que cela, mais ce ne sera pas un sentiment, ce sera ceci et cela, cette chaise, cette table, cet oiseau, ce nuage dont tu parlais. » Te souviens-tu, tu m’avais décrit ton âme, là, derrière tes yeux, comme un grand miroir reflétant les paysages de montagne, les vallées, les rivières. Tu m’as dit enfin, que mon pari était fou, tout comme l’avait été le tien, mais que c’est parce que tu avais cru jusqu’au bout, que l’Aigle t’avait épargné.
Jusqu’à ce jour, je n’avais pas connu un si profond silence, je veux parler de ces bruits enfermés dans un bocal, couvercle de collines et de nuages, parois de corps physiques, forêt, contact avec une plante, sous mes doigts, le touché. Opercule fait de choses visuelles, olfactives, le tout rangé dans un grand coffre fabriqué par ce métal, bien matériel, ce coffre enfoui au centre de l’Univers. Une chaise, une table, un oiseau, un nuage, ils n’ont pas d’écho, pas de fin, pas de commencement. Juste cette présence. Comment donc puis-je encore en parler ?
La réponse, c’est toi qui me l’as donnée, ami et père, lorsque nous bavardions dans ton tipi. Tu m’as raconté l’histoire de ce Grand Aigle, cet oiseau symbolique et pourtant si réel… ses grandes ailes mais surtout son bec, sa nourriture que sont nos mémoires. Je repense à ta promesse : « Lorsqu’il aura tout mangé, m'avais-tu expliqué, il te laissera passer, et quelque chose de toi persistera, tu ne sauras pas vraiment quoi, peut-être juste ton âme déshabillée. Tu pourras encore aimer, d’ailleurs tu ne pourras plus faire que cela, mais ce ne sera pas un sentiment, ce sera ceci et cela, cette chaise, cette table, cet oiseau, ce nuage dont tu parlais. » Te souviens-tu, tu m’avais décrit ton âme, là, derrière tes yeux, comme un grand miroir reflétant les paysages de montagne, les vallées, les rivières. Tu m’as dit enfin, que mon pari était fou, tout comme l’avait été le tien, mais que c’est parce que tu avais cru jusqu’au bout, que l’Aigle t’avait épargné.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Toujours plus près de la terre…
Des arbres qui ont perdu leurs feuilles,
La brume épaisse, une fine pluie,
Et toi qui regarde ce spectacle,
Depuis ce si grand nombre d’années.
Depuis ta naissance, tu gravites autour des saisons,
Tu observes chaque année cette répétition,
C’est bien ce regard qui est ton trésor,
Miroité par les arbres, les oiseaux, les fleurs.
Oui, il devient toujours plus clair,
Il devient toujours plus silencieux,
Il caresse sans cesse de plus près la terre,
Chaque jour nouveau que Dieu fait.
Des arbres qui ont perdu leurs feuilles,
La brume épaisse, une fine pluie,
Et toi qui regarde ce spectacle,
Depuis ce si grand nombre d’années.
Depuis ta naissance, tu gravites autour des saisons,
Tu observes chaque année cette répétition,
C’est bien ce regard qui est ton trésor,
Miroité par les arbres, les oiseaux, les fleurs.
Oui, il devient toujours plus clair,
Il devient toujours plus silencieux,
Il caresse sans cesse de plus près la terre,
Chaque jour nouveau que Dieu fait.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Qui du loup qui de l’agneau ?...
Etait-ce avant, était-ce après,
L’agneau précède-t-il le loup,
Ou bien est-ce l’inverse,
Le loup qui précède l’agneau ?
Ô miracle d’une seule chose,
Disait cet alchimiste,
N’est-elle pas accomplie ?
Qu’on me dise qui des deux a cessé de chercher.
Je vois cette bête vêtue de laine,
Chaudement habillée pour l’hiver,
Se nourrissant de l’herbe tendre,
Que l’on trouve à foison dans les prés.
Il ne lui manque rien,
Elle n’a aucune ambition,
Elle fut peut-être un jour un grand loup,
Ou peut-être le deviendra-t-elle demain.
Telle est bien la question,
Etait-ce avant, était-ce après,
Qui doit venir après l’autre,
Sur cette échelle sans barreaux ?
Etait-ce avant, était-ce après,
L’agneau précède-t-il le loup,
Ou bien est-ce l’inverse,
Le loup qui précède l’agneau ?
Ô miracle d’une seule chose,
Disait cet alchimiste,
N’est-elle pas accomplie ?
Qu’on me dise qui des deux a cessé de chercher.
Je vois cette bête vêtue de laine,
Chaudement habillée pour l’hiver,
Se nourrissant de l’herbe tendre,
Que l’on trouve à foison dans les prés.
Il ne lui manque rien,
Elle n’a aucune ambition,
Elle fut peut-être un jour un grand loup,
Ou peut-être le deviendra-t-elle demain.
Telle est bien la question,
Etait-ce avant, était-ce après,
Qui doit venir après l’autre,
Sur cette échelle sans barreaux ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Echecs sans roi…
Je suis mort un lundi,
J’ai rejoint le paradis,
Ce lieu où les collines sont si belles,
Où volent les moineaux, les sittelles.
Mon fantôme joue aux échecs,
Sur ce damier, il n’y a pas de roi,
Pas de souverain à renverser,
Vous me direz : « Quel intérêt ? »
C’est un jeu sans but,
On y joue quand devant soi,
Se trouve l’éternité,
Ne faut-il pas s’occuper ?
Je suis mort un lundi,
J’ai rejoint le paradis,
Ce lieu où les collines sont si belles,
Où volent les moineaux, les sittelles.
Mon fantôme joue aux échecs,
Sur ce damier, il n’y a pas de roi,
Pas de souverain à renverser,
Vous me direz : « Quel intérêt ? »
C’est un jeu sans but,
On y joue quand devant soi,
Se trouve l’éternité,
Ne faut-il pas s’occuper ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Pour cela…
Le soleil de début de matinée,
La saine gymnastique du matin,
Face au ciel, aux nuages, aux collines,
Et le chant des oiseaux qui accueillent le jour.
La chaleur de ma petite maison,
Mon chat dehors toute la nuit,
Qui réclame maintenant, paniqué,
Qui me presse de lui donner à manger.
J’ai quelques amis dans les environs,
D’autres qui habitent bien plus loin,
A combler la distance nous prenons bien soin,
Car nous ne voulons pas nous perdre de vue.
Toutes ces petites choses de la vie,
Que je viens ici d’énumérer,
Et d’autres auxquelles je n’ai pas pensé,
Sont le terreau de ma mystique.
Le soleil de début de matinée,
La saine gymnastique du matin,
Face au ciel, aux nuages, aux collines,
Et le chant des oiseaux qui accueillent le jour.
La chaleur de ma petite maison,
Mon chat dehors toute la nuit,
Qui réclame maintenant, paniqué,
Qui me presse de lui donner à manger.
J’ai quelques amis dans les environs,
D’autres qui habitent bien plus loin,
A combler la distance nous prenons bien soin,
Car nous ne voulons pas nous perdre de vue.
Toutes ces petites choses de la vie,
Que je viens ici d’énumérer,
Et d’autres auxquelles je n’ai pas pensé,
Sont le terreau de ma mystique.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Le moule du serpent…
Il y a de la place pour tout,
Dans ce bel athanor,
Pour le feu, pour l’eau,
Pour le rude, pour le doux.
Il y a les quatre directions,
Elles se donnent rendez-vous
Au centre d’une croix,
Un endroit sans histoire.
Rien ne s’oppose à ce qui est,
Les démons ne sont pas inquiets,
Les anges avec eux font une ronde,
Ils forment ensemble la consistance du monde.
De monde, il n’y en a pas deux,
Chaque sentiment occupe toute la place,
Jusqu’à ce que vienne le suivant,
Anges et démons discutent du temps.
Il y a de la place pour tout,
Dans ce bel athanor,
Pour le feu, pour l’eau,
Pour le rude, pour le doux.
Il y a les quatre directions,
Elles se donnent rendez-vous
Au centre d’une croix,
Un endroit sans histoire.
Rien ne s’oppose à ce qui est,
Les démons ne sont pas inquiets,
Les anges avec eux font une ronde,
Ils forment ensemble la consistance du monde.
De monde, il n’y en a pas deux,
Chaque sentiment occupe toute la place,
Jusqu’à ce que vienne le suivant,
Anges et démons discutent du temps.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Quelques lignes volées au silence,
Toujours plus épais,
Comme ce paysage qui m’entoure,
Qui obstrue mon cerveau.
Toujours plus épais,
Comme ce paysage qui m’entoure,
Qui obstrue mon cerveau.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les deux poètes…
Quand le silence eut tout emporté,
Il se trouva sur le chemin une amie,
Une bouteille d’encre noire,
Mais parfois aussi colorée.
A un poète je l’avais empruntée,
Il me dit : « Cette encre ne sèche jamais,
Vous pouvez l’utiliser tant que vous voulez,
Moi-même je ne m’en suis pas privé.»
Ensemble nous avons bu le thé,
Il m’a quelques bricoles raconté,
Mais des deux j’étais le plus bavard,
Cela ne l’ennuyait pas, il aimait m’écouter.
Quand j’eu fait l’entier récit de ma vie,
J’en vains bien-sûr à la fin à me taire.
Au poète j’ai demandé qu’il me raconte la sienne,
Mais dans le vin il l’avait oubliée.
« Qu’à cela ne tienne, ai-je dit,
Ecrivons tous deux une poésie,
Je parlerai de votre silence,
Et vous de mes bavardages.»
« Nous pourrons ensuite nous les échanger,
Cela nous fera de la lecture,
Je crois aussi que vous aimez vous chamailler,
Apprenez que j’en découvre les plaisirs.»
Quand le silence eut tout emporté,
Il se trouva sur le chemin une amie,
Une bouteille d’encre noire,
Mais parfois aussi colorée.
A un poète je l’avais empruntée,
Il me dit : « Cette encre ne sèche jamais,
Vous pouvez l’utiliser tant que vous voulez,
Moi-même je ne m’en suis pas privé.»
Ensemble nous avons bu le thé,
Il m’a quelques bricoles raconté,
Mais des deux j’étais le plus bavard,
Cela ne l’ennuyait pas, il aimait m’écouter.
Quand j’eu fait l’entier récit de ma vie,
J’en vains bien-sûr à la fin à me taire.
Au poète j’ai demandé qu’il me raconte la sienne,
Mais dans le vin il l’avait oubliée.
« Qu’à cela ne tienne, ai-je dit,
Ecrivons tous deux une poésie,
Je parlerai de votre silence,
Et vous de mes bavardages.»
« Nous pourrons ensuite nous les échanger,
Cela nous fera de la lecture,
Je crois aussi que vous aimez vous chamailler,
Apprenez que j’en découvre les plaisirs.»
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les passants…
A l’intérieur de ce cylindre,
J’ai creusé un long trou
Cela en fait un tuyau,
Par là s’écoule l’eau.
Le feu peut y passer,
Le plomb, l’or, tous les métaux,
Le gaz également,
Bref, tout ce qui se peut imaginer.
Toutes ces choses passent,
Sans jamais le boucher,
Je m’assieds volontiers,
Pour regarder ces passants.
A l’intérieur de ce cylindre,
J’ai creusé un long trou
Cela en fait un tuyau,
Par là s’écoule l’eau.
Le feu peut y passer,
Le plomb, l’or, tous les métaux,
Le gaz également,
Bref, tout ce qui se peut imaginer.
Toutes ces choses passent,
Sans jamais le boucher,
Je m’assieds volontiers,
Pour regarder ces passants.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’opiniâtre…
Une telle opiniâtreté,
Vous n’en trouverez nulle part ailleurs,
Au final se sera à vous,
A devoir trouver le chemin jusqu’à lui.
Immobile parmi les choses mouvantes,
Il attend, sans hâte,
Qu’attend-il exactement ? son heure bien-sûr,
Il persiste : « Elle viendra surement ».
Tout ce qui se passe entre temps,
Est pour lui de bien peu d’importance,
Certes, ce fût dur quelque fois,
Mais son but est plus grand que lui.
Il ne connait pas le dénouement,
Il sait juste qu’il adviendra,
Et cela au bon moment,
Car toute chose possède le sien.
Il a cédé sa couronne,
Sachant pertinemment,
Que celui qui la lui emprunterait,
Un jour, volontiers la lui rendrait.
Ce roi intérimaire,
S’en trouva d’ailleurs flatté,
D’avoir été l’objet
De cette indestructible foi.
Lui-même en fut habité,
Même s’il douta quelques fois,
Ils avaient le même père,
Rien ne séparera jamais ces frères.
Et voici cette couronne,
Sans vraiment plus d’utilité,
Elle passera de tête en tête,
Tout comme au jour de la galette.
Une telle opiniâtreté,
Vous n’en trouverez nulle part ailleurs,
Au final se sera à vous,
A devoir trouver le chemin jusqu’à lui.
Immobile parmi les choses mouvantes,
Il attend, sans hâte,
Qu’attend-il exactement ? son heure bien-sûr,
Il persiste : « Elle viendra surement ».
Tout ce qui se passe entre temps,
Est pour lui de bien peu d’importance,
Certes, ce fût dur quelque fois,
Mais son but est plus grand que lui.
Il ne connait pas le dénouement,
Il sait juste qu’il adviendra,
Et cela au bon moment,
Car toute chose possède le sien.
Il a cédé sa couronne,
Sachant pertinemment,
Que celui qui la lui emprunterait,
Un jour, volontiers la lui rendrait.
Ce roi intérimaire,
S’en trouva d’ailleurs flatté,
D’avoir été l’objet
De cette indestructible foi.
Lui-même en fut habité,
Même s’il douta quelques fois,
Ils avaient le même père,
Rien ne séparera jamais ces frères.
Et voici cette couronne,
Sans vraiment plus d’utilité,
Elle passera de tête en tête,
Tout comme au jour de la galette.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Amen…
Ce prêtre avait dit Amen,
Tout était beau,
Tout était chantant,
Il était au paradis surement.
Il y’avait de petits monstres,
Ils avaient l’air marrants,
Tout était à jadis pareil,
Mais quand-même un peu différent.
Il avait cherché pour se faire les dents,
Quelques démons à la figure noire,
Il n’y en avait pas pour le moment,
Ou peut-être ne les avait-il pas vus.
Ils avaient leur place ici,
Parmi l’ensemble des créatures,
Si l’un d’eux se présentait,
Notre prêtre l’accueillerait.
Ce prêtre avait dit Amen,
Tout était beau,
Tout était chantant,
Il était au paradis surement.
Il y’avait de petits monstres,
Ils avaient l’air marrants,
Tout était à jadis pareil,
Mais quand-même un peu différent.
Il avait cherché pour se faire les dents,
Quelques démons à la figure noire,
Il n’y en avait pas pour le moment,
Ou peut-être ne les avait-il pas vus.
Ils avaient leur place ici,
Parmi l’ensemble des créatures,
Si l’un d’eux se présentait,
Notre prêtre l’accueillerait.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Les deux petits vieux…
La scène se passe dans le midi,
Deux petits vieux sont assis dehors sur une chaise,
L’un à côté de l’autre, ils parlent peu,
Sauf quand vient les animer une flamme.
C’est celle du passé, là ils deviennent bavards,
A leur âge il y a tant à raconter d'histoires,
Surtout quand ensemble elles furent partagées,
Aucun des deux n’a crainte de se répéter.
Ils s’asticotent de temps en temps,
Ils s’adressent l’un à l’autre de récurrentes moqueries,
Une personne extérieure ne les comprendrait pas,
Elles ne sont drôles que dans ce cercle très fermé.
Une voisine vient parfois leur rendre visite,
Ô comme elle était belle autrefois !
Tout semblable au temps jadis,
Ils n’ont pas perdu l’envie de la charmer.
Les voilà même en concurrence,
C’est à celui qui la fera le plus rire,
Tous les trois, c’est comme s’ils avaient vingt ans,
Comme il est doux de se prendre à ce jeu un moment.
Puis quand arrive le soir,
Il plient leur chaise et se disent au-revoir,
Au-revoir et à demain, chacun l'espère,
Même si bien-sûr on n'en parle pas.
La scène se passe dans le midi,
Deux petits vieux sont assis dehors sur une chaise,
L’un à côté de l’autre, ils parlent peu,
Sauf quand vient les animer une flamme.
C’est celle du passé, là ils deviennent bavards,
A leur âge il y a tant à raconter d'histoires,
Surtout quand ensemble elles furent partagées,
Aucun des deux n’a crainte de se répéter.
Ils s’asticotent de temps en temps,
Ils s’adressent l’un à l’autre de récurrentes moqueries,
Une personne extérieure ne les comprendrait pas,
Elles ne sont drôles que dans ce cercle très fermé.
Une voisine vient parfois leur rendre visite,
Ô comme elle était belle autrefois !
Tout semblable au temps jadis,
Ils n’ont pas perdu l’envie de la charmer.
Les voilà même en concurrence,
C’est à celui qui la fera le plus rire,
Tous les trois, c’est comme s’ils avaient vingt ans,
Comme il est doux de se prendre à ce jeu un moment.
Puis quand arrive le soir,
Il plient leur chaise et se disent au-revoir,
Au-revoir et à demain, chacun l'espère,
Même si bien-sûr on n'en parle pas.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Recette…
On trouve dans ce plat un peu de tout :
De petits monstres hargneux,
Quelques douces caresses,
Et bien-sûr beaucoup d’humour.
Je le mange tous les jours depuis cinquante ans,
Et pour tout dire, je ne m’en lasse pas.
Mon valet me l’apporte, il a des gants de velours,
Il est habillé en tout fort élégamment.
Le soir, nous nous retrouvons dans le salon,
Pour déguster ce whisky de quarante ans d’âge.
Il est vrai que nous nous connaissons depuis longtemps,
Que l’un pour l’autre nous n’avons plus de secrets.
Cette vie continue ainsi paisiblement,
De jour en jour durant toute l’année,
Ni l’un ni l’autre ne désirons le changement,
Pour quoi faire puisque tout est parfait ?
On trouve dans ce plat un peu de tout :
De petits monstres hargneux,
Quelques douces caresses,
Et bien-sûr beaucoup d’humour.
Je le mange tous les jours depuis cinquante ans,
Et pour tout dire, je ne m’en lasse pas.
Mon valet me l’apporte, il a des gants de velours,
Il est habillé en tout fort élégamment.
Le soir, nous nous retrouvons dans le salon,
Pour déguster ce whisky de quarante ans d’âge.
Il est vrai que nous nous connaissons depuis longtemps,
Que l’un pour l’autre nous n’avons plus de secrets.
Cette vie continue ainsi paisiblement,
De jour en jour durant toute l’année,
Ni l’un ni l’autre ne désirons le changement,
Pour quoi faire puisque tout est parfait ?
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tout dans ce coffre…
La blague, que j'ai puisée de ce coffre,
On m’a dit, utilise-la,
Sanctifie tout ce qu’il y a là dedans.
Celui à qui je l’ai faite,
Je suis certain, en est très content,
Je sais qu’il en rira de bon cœur.
Cette âme noble, l’auriez-vous deviné,
A voulu que je rencontre toutes les parts de moi-même,
J’avoue que celle-là, je l’avais un peu enterrée.
Comme le dit le dicton, je viens d'y penser,
"Mesdames, Messieurs, on ne rit jamais assez."
Me voilà une fois encore à devoir remercier.
La blague, que j'ai puisée de ce coffre,
On m’a dit, utilise-la,
Sanctifie tout ce qu’il y a là dedans.
Celui à qui je l’ai faite,
Je suis certain, en est très content,
Je sais qu’il en rira de bon cœur.
Cette âme noble, l’auriez-vous deviné,
A voulu que je rencontre toutes les parts de moi-même,
J’avoue que celle-là, je l’avais un peu enterrée.
Comme le dit le dicton, je viens d'y penser,
"Mesdames, Messieurs, on ne rit jamais assez."
Me voilà une fois encore à devoir remercier.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Sourire…
Il n’explose pas comme le rire,
Il donne au visage du charme,
Vous connaissez bien-sûr cette dame,
Peinte par Léonard de Vinci.
Inscrit sur nos lèvres,
On est reconnaissant de sa présence,
Etrangement, il n’est pas que conséquence,
Il peut mécaniquement causer la joie.
On ne s’esclaffe pas toujours,
Quand émerge un trait d’humour,
Mais notre visage s’illumine,
De cette paisible gaité.
On se surprend quelques fois,
Durant tout un dîner entre amis,
A se le retrouver plaqué,
Puis à dire : « Le repas fut réussi. »
Il n’explose pas comme le rire,
Il donne au visage du charme,
Vous connaissez bien-sûr cette dame,
Peinte par Léonard de Vinci.
Inscrit sur nos lèvres,
On est reconnaissant de sa présence,
Etrangement, il n’est pas que conséquence,
Il peut mécaniquement causer la joie.
On ne s’esclaffe pas toujours,
Quand émerge un trait d’humour,
Mais notre visage s’illumine,
De cette paisible gaité.
On se surprend quelques fois,
Durant tout un dîner entre amis,
A se le retrouver plaqué,
Puis à dire : « Le repas fut réussi. »
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Tendre couleur…
C’est une tendre couleur,
Un peu délavée,
Elle porte en elle l’histoire,
De ses jours éclatants.
Elle ne peut plus servir
A orner les drapeaux,
Elle repose l’œil
Et aussi le cerveau.
Elle parle du temps
Qui marque nos fronts,
Qui à la fois enseigne
L’usage de soi-même.
Nous manœuvrant à présent
Avec dextérité,
Jouant à ce jeu
D’une grande complexité.
Des années pour apprendre
A se mouvoir dans le monde,
Au prix de nos larmes,
Et puis, de notre sang.
C’est une tendre couleur,
Un peu délavée,
Elle porte en elle l’histoire,
De ses jours éclatants.
Elle ne peut plus servir
A orner les drapeaux,
Elle repose l’œil
Et aussi le cerveau.
Elle parle du temps
Qui marque nos fronts,
Qui à la fois enseigne
L’usage de soi-même.
Nous manœuvrant à présent
Avec dextérité,
Jouant à ce jeu
D’une grande complexité.
Des années pour apprendre
A se mouvoir dans le monde,
Au prix de nos larmes,
Et puis, de notre sang.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
L’enveloppe du monde…
Elle contient d’abords de petits objets,
Découverts ça et là en chinant,
Durant un peu, ils nous semblent précieux,
Puis on finit par ne plus les voir.
Alors nous repartons dare dare
En chercher d’autres de plus nouveaux,
« Oh comme celui-ci est beau ! »
Dira-t-on pendant une semaine.
Considérant leur échec face au temps,
On se met à chercher l’éternité,
Quelque chose qui résisterait,
A cet insatiable appétit de Chronos.
Et voilà qu’un jour ce dieu nous livre son secret,
Et vient nous dire de regarder par ses yeux,
On voit au travers que tout est changeant,
D’ici semble folle cette soif de mouvement.
Elle contient d’abords de petits objets,
Découverts ça et là en chinant,
Durant un peu, ils nous semblent précieux,
Puis on finit par ne plus les voir.
Alors nous repartons dare dare
En chercher d’autres de plus nouveaux,
« Oh comme celui-ci est beau ! »
Dira-t-on pendant une semaine.
Considérant leur échec face au temps,
On se met à chercher l’éternité,
Quelque chose qui résisterait,
A cet insatiable appétit de Chronos.
Et voilà qu’un jour ce dieu nous livre son secret,
Et vient nous dire de regarder par ses yeux,
On voit au travers que tout est changeant,
D’ici semble folle cette soif de mouvement.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Abondance…
Ce sont de bas nuages,
Qui rendent les collines mystérieuses,
Et une lumière argentée,
Celle de cette fin de matinée.
J’aime revenir à ce passé,
Quand j’étais à la recherche d’un trésor,
Me dire à moi-même : « Tu l’as trouvé »
Rien qu’à contempler cette nature.
Je garde en moi le souvenir de cet enfant,
Certains m'en demande la raison,
Parce que, dis-je, il m’empêche d’oublier
Qu’en plein cœur, il est possible de manquer.
Ce sont de bas nuages,
Qui rendent les collines mystérieuses,
Et une lumière argentée,
Celle de cette fin de matinée.
J’aime revenir à ce passé,
Quand j’étais à la recherche d’un trésor,
Me dire à moi-même : « Tu l’as trouvé »
Rien qu’à contempler cette nature.
Je garde en moi le souvenir de cet enfant,
Certains m'en demande la raison,
Parce que, dis-je, il m’empêche d’oublier
Qu’en plein cœur, il est possible de manquer.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Œuf Cosmique…
J’ai marché très longtemps,
Transportant l’Univers avec moi,
Allant et venant, d’ici jusqu’à là,
Incapable de le décoller de moi.
Sans doute me semblait il trop petit
Trop étroit me paraissait cet habit,
Mais impossible de me déshabiller,
De me retrouver complètement nu.
N’être pas, c’est ce que j’aurais voulu,
Pour voir toutes les choses de là,
Pouvoir me sortir de cet œuf,
Et regarder de loin sa coquille.
Je sais que certains me comprennent,
Obnubilés, ils cherchent ce passage,
Ils le trouvent parfois, c’est certain,
Quelque temps du moins, puis ils reviennent.
Au retour le monde semble fade,
Et une seule chose nous importe,
Retrouver rapidement cette porte,
Parvenir à se fixer sur l’horizon.
Oui, que se puisse être pour toujours,
Aux sentiments, à la vie, devenir sourds,
Pouvoir contempler cette beauté,
Sans jamais en être affecté.
Il existe une solution à ce problème,
Mais elle sera à découvrir par soi-même,
Le chemin est au fond bien solitaire,
De son propre salut, chacun est le père.
J’ai marché très longtemps,
Transportant l’Univers avec moi,
Allant et venant, d’ici jusqu’à là,
Incapable de le décoller de moi.
Sans doute me semblait il trop petit
Trop étroit me paraissait cet habit,
Mais impossible de me déshabiller,
De me retrouver complètement nu.
N’être pas, c’est ce que j’aurais voulu,
Pour voir toutes les choses de là,
Pouvoir me sortir de cet œuf,
Et regarder de loin sa coquille.
Je sais que certains me comprennent,
Obnubilés, ils cherchent ce passage,
Ils le trouvent parfois, c’est certain,
Quelque temps du moins, puis ils reviennent.
Au retour le monde semble fade,
Et une seule chose nous importe,
Retrouver rapidement cette porte,
Parvenir à se fixer sur l’horizon.
Oui, que se puisse être pour toujours,
Aux sentiments, à la vie, devenir sourds,
Pouvoir contempler cette beauté,
Sans jamais en être affecté.
Il existe une solution à ce problème,
Mais elle sera à découvrir par soi-même,
Le chemin est au fond bien solitaire,
De son propre salut, chacun est le père.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
J'aimais bien ce poème : Abondance... , surtout les deux dernières lignes.
Nuage- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 13093
Localisation : Drôme du Nord (Rhône-Alpes-Auvergne - France)
Identité métaphysique : La mienne
Humeur : Fluctuante
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Merci Nuage
________________
Bulles de savon…
Tous les jours je regarde le menu,
Ce qu’il y a en entrée, en plat, en dessert,
Contemplatif, je suis assis en tailleur,
J’observe ce que propose le monde.
Aujourd’hui, les nuages sont nombreux,
On peut y voir du gris, on peu y voir du blanc,
Je remarque aussi que le soleil est présent,
Durant la nuit, la pluie est tombée.
Il m’arrive aussi de fermer les yeux,
Ou de les ouvrir vers cet autre côté,
Le paysage n’y est pas moins intéressant,
Je dirais même qu’ils se ressemblent un peu.
On trouve là des bulles de savons,
A l’intérieur desquelles l’on se tient soi-même,
A essayer de démêler des problèmes,
Au milieu d’un tas d’objets fascinants.
On voit ces bulles ensuite éclater,
C’est évidemment le moment que je préfère,
Il se produit à un moment ou à un autre,
Là-dessus, je suis à présent rassuré.
________________
Bulles de savon…
Tous les jours je regarde le menu,
Ce qu’il y a en entrée, en plat, en dessert,
Contemplatif, je suis assis en tailleur,
J’observe ce que propose le monde.
Aujourd’hui, les nuages sont nombreux,
On peut y voir du gris, on peu y voir du blanc,
Je remarque aussi que le soleil est présent,
Durant la nuit, la pluie est tombée.
Il m’arrive aussi de fermer les yeux,
Ou de les ouvrir vers cet autre côté,
Le paysage n’y est pas moins intéressant,
Je dirais même qu’ils se ressemblent un peu.
On trouve là des bulles de savons,
A l’intérieur desquelles l’on se tient soi-même,
A essayer de démêler des problèmes,
Au milieu d’un tas d’objets fascinants.
On voit ces bulles ensuite éclater,
C’est évidemment le moment que je préfère,
Il se produit à un moment ou à un autre,
Là-dessus, je suis à présent rassuré.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Re: Cent ans et les poésies opportunes
Depuis là…
Plus léger qu’un courant d’air
Semble être parfois ce monde,
Quand aux sens, rien ne se frotte,
Si ce n’est une vaste absence.
Vide se rend le poète,
Plus vide que ce courant d’air,
Il cherche à ressentir son poids,
Pour sur lui, écrire un poème.
De ce rien, il sait se satisfaire,
Il le nomme : le dragon transparent,
De tous les autres il est le père,
Qui l’eut cru, une genèse !
Cette extraordinaire densité,
Qui est celle du plus léger,
C’est l’œuf de notre dragon,
Où pénètrent les sorciers.
Nous les verrons immobiles,
Ils sembleront s’ennuyer,
Durant ces heures que font-ils ?
Ils creusent des galeries.
Le monde est un grand fromage,
Il ressemble au sous-sol parisien,
On doit bien à Paris un hommage,
Pourquoi pas dans un récit prochain.
Plus léger qu’un courant d’air
Semble être parfois ce monde,
Quand aux sens, rien ne se frotte,
Si ce n’est une vaste absence.
Vide se rend le poète,
Plus vide que ce courant d’air,
Il cherche à ressentir son poids,
Pour sur lui, écrire un poème.
De ce rien, il sait se satisfaire,
Il le nomme : le dragon transparent,
De tous les autres il est le père,
Qui l’eut cru, une genèse !
Cette extraordinaire densité,
Qui est celle du plus léger,
C’est l’œuf de notre dragon,
Où pénètrent les sorciers.
Nous les verrons immobiles,
Ils sembleront s’ennuyer,
Durant ces heures que font-ils ?
Ils creusent des galeries.
Le monde est un grand fromage,
Il ressemble au sous-sol parisien,
On doit bien à Paris un hommage,
Pourquoi pas dans un récit prochain.
loofrg- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 11599
Localisation : Lot
Identité métaphysique : Abeille
Humeur : Emeraude
Date d'inscription : 04/07/2018
Page 3 sur 24 • 1, 2, 3, 4 ... 13 ... 24
Sujets similaires
» Cent ans et les poésies opportunes
» Les poésies de nos maîtres
» Sagesse du pluvian
» Poésies à l'ombre du Sakura
» Nuits de 2010
» Les poésies de nos maîtres
» Sagesse du pluvian
» Poésies à l'ombre du Sakura
» Nuits de 2010
Page 3 sur 24
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum