Sagesse du pluvian
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Re: Sagesse du pluvian
Derrière le soleil se cache une planète
Qui, par rapport à nous, tourne en opposition.
Elle abrite un état de civilisation
Marqué par la douceur et le sens de la fête.
Comparés à ceux-là, nous sommes un peu bêtes.
Ils rient facilement, à notre évocation ;
S'ils débarquent chez nous pour une exploration,
C'est surtout l'occasion de se payer nos têtes.
Quand ils rentrent chez eux, leur fusée fait escale
Sur Vénus, une étape humide et tropicale ;
Des reptiles géants peuplent ce monde vert.
Une fois qu'ils ont fait le tour de nos problèmes,
Ces voisins ont choisi de laisser à eux-mêmes
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers.
* * *
Qui, par rapport à nous, tourne en opposition.
Elle abrite un état de civilisation
Marqué par la douceur et le sens de la fête.
Comparés à ceux-là, nous sommes un peu bêtes.
Ils rient facilement, à notre évocation ;
S'ils débarquent chez nous pour une exploration,
C'est surtout l'occasion de se payer nos têtes.
Quand ils rentrent chez eux, leur fusée fait escale
Sur Vénus, une étape humide et tropicale ;
Des reptiles géants peuplent ce monde vert.
Une fois qu'ils ont fait le tour de nos problèmes,
Ces voisins ont choisi de laisser à eux-mêmes
Les malheureux Terriens, honte de l'Univers.
* * *
Re: Sagesse du pluvian
https://www.forum-metaphysique.com/t4395p60-hymne-a-lamour
* * *
L'hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu'il eût l'occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n'osait pas (timide était son âme,
Il n'était pas du genre à se faire valoir).
Enfin, il accepta, dans l'ivresse d'un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.
Le cochon s'avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu'il grava sur un mur.
Aux abords de son nid se tenait l'hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...
* * *
L'hirondelle appela le cochon au parloir,
Pour qu'il eût l'occasion de déclarer sa flamme.
Le cochon n'osait pas (timide était son âme,
Il n'était pas du genre à se faire valoir).
Enfin, il accepta, dans l'ivresse d'un soir
Où le soleil couchant, dans des lueurs de drame,
Empourprait les abords des bistrots de Paname,
Faisant rougir la bière et saigner les miroirs.
Le cochon s'avança pour prendre la parole,
Et, devant ses amis (beaucoup de gens frivoles),
Fit sa déclaration, qu'il grava sur un mur.
Aux abords de son nid se tenait l'hirondelle.
Une douce émotion faisait frémir ses ailes.
Un silence survint, insondable, et très pur...
Le rire de la tortue
Les animaux du monde étant désemparés
Par un fléau mortel, usèrent d'artifice
Pour savoir qui d'entre eux mourrait en sacrifice.
Chacun devrait sur l'heure une blague narrer
A Madame Tortue, pour la faire marrer.
Si la tortue riait, on aurait bénéfice
De la vie ; de périr, sinon, par les offices
D'un bourreau qui, dans l'ombre, était là, préparé.
L'éléphant raconta. Point de rire. Il mourut.
Or, plus d'un animal après lui disparut,
Car la tortue, toujours, restait imperturbable.
Quand vint le tour du singe, il tremblait de frayeur.
L'écoutant, la tortue s'esclaffa de bon coeur:
"Celle de l'éléphant! Elle était! Impayable!"
Par un fléau mortel, usèrent d'artifice
Pour savoir qui d'entre eux mourrait en sacrifice.
Chacun devrait sur l'heure une blague narrer
A Madame Tortue, pour la faire marrer.
Si la tortue riait, on aurait bénéfice
De la vie ; de périr, sinon, par les offices
D'un bourreau qui, dans l'ombre, était là, préparé.
L'éléphant raconta. Point de rire. Il mourut.
Or, plus d'un animal après lui disparut,
Car la tortue, toujours, restait imperturbable.
Quand vint le tour du singe, il tremblait de frayeur.
L'écoutant, la tortue s'esclaffa de bon coeur:
"Celle de l'éléphant! Elle était! Impayable!"
Veritas in uino si adest, ibi maneat.
Ma vie, je t'ai rêvée comme rêve un buveur
Assis à son comptoir, sans regarder la salle
Et sans rien regarder, de façon générale,
Que ses visions d'ivrogne aux fumeuses couleurs ;
Ou comme l'occupant d'un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.
Les morts ne peuvent plus naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter ainsi d'une extase onirique.
Donc, pendant notre vie, apprivoisons la mort:
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.
Assis à son comptoir, sans regarder la salle
Et sans rien regarder, de façon générale,
Que ses visions d'ivrogne aux fumeuses couleurs ;
Ou comme l'occupant d'un frêle dériveur
Que secoue l'océan d'une danse infernale
A grand renfort de vent, de vagues hivernales,
De nuages obscurs et de courants trompeurs.
Les morts ne peuvent plus naviguer sur la mer,
Ni distinguer les goûts, salé, sucré, amer,
Ni profiter ainsi d'une extase onirique.
Donc, pendant notre vie, apprivoisons la mort:
Peut-être le navire atteindra-t-il le port,
Ou bien la lettre A d'Océan Atlantique.
Chant du cygne
Quand le fil de ma vie ne m'inspirera plus
Le plaisir quotidien de tracer quelques lignes,
Ou que d'y renoncer j'aurai reçu consigne,
Je songerai encore aux instants révolus.
Les tourments, les plaisirs, voulus et non voulus,
Trace n'en restera que ces milliers de signes.
Hélas, si d'un tel jeu mon chant s'est montré digne,
A bien m'en souvenir me voici résolu.
Puis, on n'est sûr de rien. Dans les mois qui vont suivre,
Qui sait quelles passions nos coeurs nous feront vivre
Et chanter dans nos vers, avec ou sans raison ?
Donc, même lorsqu'il faut terminer une page,
C'est la fin d'une étape, et non pas du voyage:
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon.
Le plaisir quotidien de tracer quelques lignes,
Ou que d'y renoncer j'aurai reçu consigne,
Je songerai encore aux instants révolus.
Les tourments, les plaisirs, voulus et non voulus,
Trace n'en restera que ces milliers de signes.
Hélas, si d'un tel jeu mon chant s'est montré digne,
A bien m'en souvenir me voici résolu.
Puis, on n'est sûr de rien. Dans les mois qui vont suivre,
Qui sait quelles passions nos coeurs nous feront vivre
Et chanter dans nos vers, avec ou sans raison ?
Donc, même lorsqu'il faut terminer une page,
C'est la fin d'une étape, et non pas du voyage:
Car les routes jamais n'atteignent l'horizon.
Deux cents éléphants
Ayant sur son chemin trouvé une oie magique,
Le bonhomme en échange obtient un grand cheval
Sur lequel il s'en va, loin du pays natal,
Jusqu'en Inde où l'on voit des jardins magnifiques.
Le cheval, s'amusant sur la place publique,
Prend deux cents éléphants (il en veut, l'animal !)
Et pratique avec eux un jeu original :
Une balle, cinq murs, un vacarme horrifique.
Le roi de ce pays survient à la mi-temps
Pour parler avec eux, déguisé en marchand ;
Ils disent que son règne est fort peu méritoire.
Il leur donne raison. Le bonhomme devient
Le nouveau roi de l'Inde, et s'en sort plutôt bien ;
Ceux du pays natal avec lui viennent boire.
Le bonhomme en échange obtient un grand cheval
Sur lequel il s'en va, loin du pays natal,
Jusqu'en Inde où l'on voit des jardins magnifiques.
Le cheval, s'amusant sur la place publique,
Prend deux cents éléphants (il en veut, l'animal !)
Et pratique avec eux un jeu original :
Une balle, cinq murs, un vacarme horrifique.
Le roi de ce pays survient à la mi-temps
Pour parler avec eux, déguisé en marchand ;
Ils disent que son règne est fort peu méritoire.
Il leur donne raison. Le bonhomme devient
Le nouveau roi de l'Inde, et s'en sort plutôt bien ;
Ceux du pays natal avec lui viennent boire.
Amnésique
-- Si j'allais devenir un vieillard amnésique,
Mes mains se souviendraient de certaines rondeurs ;
Puis j'entendrais parfois le tonnerre grondeur
Et je demanderais de qui est la musique.
Amis, ne prenez pas ce symptôme au tragique,
Même s'il dévastait ma vie en profondeur,
Si ma voix devenait celle d'un répondeur
N'ayant que rarement des accents poétiques.
-- Rimeur, comment sais-tu, vraiment, ce qu'il en est
De ce que pour fléau, partout, on reconnaît ?
De ce qui nous désole et qui nous désespère ?
Je n'ai pas là-dessus un regard médical ;
Ce que j'ai pu savoir, quant à moi, de ce mal,
C'est l'autre soir à table, en observant mon père.
Mes mains se souviendraient de certaines rondeurs ;
Puis j'entendrais parfois le tonnerre grondeur
Et je demanderais de qui est la musique.
Amis, ne prenez pas ce symptôme au tragique,
Même s'il dévastait ma vie en profondeur,
Si ma voix devenait celle d'un répondeur
N'ayant que rarement des accents poétiques.
-- Rimeur, comment sais-tu, vraiment, ce qu'il en est
De ce que pour fléau, partout, on reconnaît ?
De ce qui nous désole et qui nous désespère ?
Je n'ai pas là-dessus un regard médical ;
Ce que j'ai pu savoir, quant à moi, de ce mal,
C'est l'autre soir à table, en observant mon père.
Presque une consolation
Si gris que soit un jour, on sait qu'il finira
Et que le lendemain sera joyeux (peut-être).
Ceux qui n'ont aujourd'hui personne dans leurs bras
A l'amour cette année ont chance de renaître.
Or, tant que sous nos pieds la Terre durera,
Cultivons l'illusion que nous en sommes maîtres.
Rêvons-en chaque soir dans la douceur des draps,
C'est chose qu'ici-bas chacun peut se permettre.
Si d'année en année on y croit un peu moins,
Notre espoir diminue et ne disparaît point ;
L'homme est un animal abreuvé d'espérance.
Mais quand nous en serons à nos derniers instants,
Quand adieu nous dirons à ce monde inconstant,
Ah, quel soulagement dans cette délivrance!
Et que le lendemain sera joyeux (peut-être).
Ceux qui n'ont aujourd'hui personne dans leurs bras
A l'amour cette année ont chance de renaître.
Or, tant que sous nos pieds la Terre durera,
Cultivons l'illusion que nous en sommes maîtres.
Rêvons-en chaque soir dans la douceur des draps,
C'est chose qu'ici-bas chacun peut se permettre.
Si d'année en année on y croit un peu moins,
Notre espoir diminue et ne disparaît point ;
L'homme est un animal abreuvé d'espérance.
Mais quand nous en serons à nos derniers instants,
Quand adieu nous dirons à ce monde inconstant,
Ah, quel soulagement dans cette délivrance!
Recommandations hivernales
N'ayez pas de souliers dont la semelle est lisse :
Sur la neige et la glace, on constate qu'ils glissent.
Surveillez la façon, surtout, dont vous marchez
En sortant le matin pour aller au marché,
Puis, gardez-vous aussi du givre subreptice ;
Il faudrait que vos pas, dès lors, se rapetissent
Et que de lourds paquets n'aillent vous empêcher
De garder l'équilibre, en vous faisant pencher.
D'ailleurs, en avançant, regardez devant vous,
Posez vos pieds à plat, n'allez pas, comme un fou,
Courir derrière un bus ou un taxi qui passe.
Si la neige aux souliers fait un bel ornement,
Il faut pourtant l'ôter assez rapidement,
Avant que le grand froid ne la transforme en glace.
Sur la neige et la glace, on constate qu'ils glissent.
Surveillez la façon, surtout, dont vous marchez
En sortant le matin pour aller au marché,
Puis, gardez-vous aussi du givre subreptice ;
Il faudrait que vos pas, dès lors, se rapetissent
Et que de lourds paquets n'aillent vous empêcher
De garder l'équilibre, en vous faisant pencher.
D'ailleurs, en avançant, regardez devant vous,
Posez vos pieds à plat, n'allez pas, comme un fou,
Courir derrière un bus ou un taxi qui passe.
Si la neige aux souliers fait un bel ornement,
Il faut pourtant l'ôter assez rapidement,
Avant que le grand froid ne la transforme en glace.
Dernière édition par Cochonfucius le Mar 4 Jan 2011 - 16:54, édité 1 fois
Re: Sagesse du pluvian
Source :
http://laprecaritedusage.blog.lemonde.fr/2010/12/16/conseils-hivernaux-de-securite-recus-ce-matin-par-e-mail-traduits-par-mes-soins/
http://laprecaritedusage.blog.lemonde.fr/2010/12/16/conseils-hivernaux-de-securite-recus-ce-matin-par-e-mail-traduits-par-mes-soins/
Un poète au coeur simple
Ce poète aime voir plus loin que l'horizon,
Ou, restant dans son lit, accomplir des voyages
Dont il peut ramener de merveilleuses pages,
Et puis se rendormir, plein d'usage et raison.
Son jardin ne bruit pas de nobles frondaisons,
Rares mots ni précieux n'encombrent son langage ;
Il n'a point de palais sur les lointains rivages
Et ne se chauffe guère, à la froide saison.
Chantonner quelques vers est sa raison de vivre,
Il n'a pas de mentor qu'il s'empresse de suivre,
Et le temps des passions est pour lui révolu.
D'avoir place en un livre, en est-il même digne?
Il aime simplement que ces milliers de signes
Par quelques bons amis de temps en temps soient lus.
Ou, restant dans son lit, accomplir des voyages
Dont il peut ramener de merveilleuses pages,
Et puis se rendormir, plein d'usage et raison.
Son jardin ne bruit pas de nobles frondaisons,
Rares mots ni précieux n'encombrent son langage ;
Il n'a point de palais sur les lointains rivages
Et ne se chauffe guère, à la froide saison.
Chantonner quelques vers est sa raison de vivre,
Il n'a pas de mentor qu'il s'empresse de suivre,
Et le temps des passions est pour lui révolu.
D'avoir place en un livre, en est-il même digne?
Il aime simplement que ces milliers de signes
Par quelques bons amis de temps en temps soient lus.
imaginer
Si les routes jamais n'atteignent l'horizon,
Pourquoi donc hésiter à faire le grand voyage
Vers un futur meilleur? Et à tourner la page
Quand l'histoire est finie? Faut se faire une raison...
Rêver d'une autre vie sous d'autres frondaisons;
Écouter les oiseaux parler notre langage,
Et sourire aux poissons bronzant sur le rivage
D'un éden verdoyant à perdre la raison.
Imaginer des lieux où il ferait bon vivre
Sans soucis, sans angoisses, sans droit chemin à suivre;
Sans problèmes d'argent, comme aux temps révolus...
Mais l'avenir viendra, si l'on s'en montre digne,
Nous apprendre assez tôt que le ciel nous fait signe.
À attendre longtemps, je suis bien résolue.
Pourquoi donc hésiter à faire le grand voyage
Vers un futur meilleur? Et à tourner la page
Quand l'histoire est finie? Faut se faire une raison...
Rêver d'une autre vie sous d'autres frondaisons;
Écouter les oiseaux parler notre langage,
Et sourire aux poissons bronzant sur le rivage
D'un éden verdoyant à perdre la raison.
Imaginer des lieux où il ferait bon vivre
Sans soucis, sans angoisses, sans droit chemin à suivre;
Sans problèmes d'argent, comme aux temps révolus...
Mais l'avenir viendra, si l'on s'en montre digne,
Nous apprendre assez tôt que le ciel nous fait signe.
À attendre longtemps, je suis bien résolue.
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Re: Sagesse du pluvian
Pour ceux qui suivent: les deux morceaux qui précèdent font écho au "Chant du cygne" (un peu plus haut dans cette page).
Une confrontation
Le fils du charpentier vit la femme adultère
Entourée de pesants regards accusateurs.
Lorsqu'on le consulta, lui, le législateur,
Il prit du temps, d'abord, pour tracer dans la terre
Une étrange inscription de quelques caractères
Que ne nous transmet pas le scribe narrateur ;
Puis dit "Celui qui n'a nul péché dans son coeur
A le droit de lancer une première pierre."
Les spectateurs déçus quittèrent cet endroit
Où le prédicateur, s'étant montré adroit,
Avait désamorcé la vindicte publique.
La femme, demeurant sur la place avec lui,
Voyait avec plaisir la fin de ses ennuis
Et posait sur le Maître un oeil énigmatique.
Entourée de pesants regards accusateurs.
Lorsqu'on le consulta, lui, le législateur,
Il prit du temps, d'abord, pour tracer dans la terre
Une étrange inscription de quelques caractères
Que ne nous transmet pas le scribe narrateur ;
Puis dit "Celui qui n'a nul péché dans son coeur
A le droit de lancer une première pierre."
Les spectateurs déçus quittèrent cet endroit
Où le prédicateur, s'étant montré adroit,
Avait désamorcé la vindicte publique.
La femme, demeurant sur la place avec lui,
Voyait avec plaisir la fin de ses ennuis
Et posait sur le Maître un oeil énigmatique.
Un astre vagabond
Icare traversant les cercles planétaires
Tantôt semble monter, tantôt se faire lourd.
A la loi newtonienne il n'est pas vraiment sourd,
Il ne sait pourtant pas s'en tenir à sa sphère.
Mais ce corps qui nous semble infiniment précaire,
Depuis déjà longtemps suit le même parcours ;
Or, si nous le croisions, ce serait sans recours,
Icare obscurcirait toute notre atmosphère.
La vénérable horloge issue du fond des âges
Fait fonctionner ainsi d'étranges engrenages,
Voltaire a déliré, en parlant d'horloger.
Ne disons pas de mal des astres, des comètes,
De ce brave soleil, ni, surtout, des planètes :
Je me sens bien sur celle où nous sommes logés.
Tantôt semble monter, tantôt se faire lourd.
A la loi newtonienne il n'est pas vraiment sourd,
Il ne sait pourtant pas s'en tenir à sa sphère.
Mais ce corps qui nous semble infiniment précaire,
Depuis déjà longtemps suit le même parcours ;
Or, si nous le croisions, ce serait sans recours,
Icare obscurcirait toute notre atmosphère.
La vénérable horloge issue du fond des âges
Fait fonctionner ainsi d'étranges engrenages,
Voltaire a déliré, en parlant d'horloger.
Ne disons pas de mal des astres, des comètes,
De ce brave soleil, ni, surtout, des planètes :
Je me sens bien sur celle où nous sommes logés.
Re: Sagesse du pluvian
Les plus vieux
Forcément chargés de péchés
S'en allèrent les premiers .
Restaient les plus jeunes .
D'un oeil allumé par le jeûne,
La femme mutine
dit à l'oreille divine
"tu sais que t'as de beaux yeux ?" !"
Forcément chargés de péchés
S'en allèrent les premiers .
Restaient les plus jeunes .
D'un oeil allumé par le jeûne,
La femme mutine
dit à l'oreille divine
"tu sais que t'as de beaux yeux ?" !"
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Sagesse du pluvian
http://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-12106315
Ce n'est pas la comète ni ses exhalaisons
- Quoi que de Fatima, il demeure un secret -
Pardonnez l'indistinct, j'évoque le décret
Qui la mort fît pleuvoir par un discret poison
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-12118839
Icare né, de mes zèles, esseulé et constant
Incarné en ces ailes qui m'éloignent de vous
Et vers les cieux me guident, aussi distants de vous
Que de l'être est lointain l'ensemble des étants
Incarné en i, car, c'est le point qui commence
La droite du chemin qui jamais n'aboutit
Traversée en Kairos d'un songe inabouti
Qui depuis tant d'années patiente l'inclémence
Vois s'annoncer la Fin, et fais-en souvenirs
D'étincelles et de feu, un jubilé de cendres
Dévoilant en ce jour le verbe d'un Cassandre
Et son triste talent (que justifient nos ires)
Sur le précieux dédale tombent les premiers signes
O si clairs et si noirs, en funeste contraste
Que bientôt les trésors de nos étroits dynastes
De brûler au soleil voudront se montrer digne
De Cassandre à Icare, du temps un intervalle
De la cause et du fruit, la simple observation
De nos zèles insufflant les émancipations -
De nous-même à nous-même, constater le rival ?
L'air ne supporte plus
Astrale allégorie -
Tellurique avenir
De sombre hiccéité !
A nous, dévoile enfin
Occulte altérité,
La fin de nos confins -
c'est le Temps qui guérit.
Ce n'est pas la comète ni ses exhalaisons
- Quoi que de Fatima, il demeure un secret -
Pardonnez l'indistinct, j'évoque le décret
Qui la mort fît pleuvoir par un discret poison
http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-12118839
Icare né, de mes zèles, esseulé et constant
Incarné en ces ailes qui m'éloignent de vous
Et vers les cieux me guident, aussi distants de vous
Que de l'être est lointain l'ensemble des étants
Incarné en i, car, c'est le point qui commence
La droite du chemin qui jamais n'aboutit
Traversée en Kairos d'un songe inabouti
Qui depuis tant d'années patiente l'inclémence
Vois s'annoncer la Fin, et fais-en souvenirs
D'étincelles et de feu, un jubilé de cendres
Dévoilant en ce jour le verbe d'un Cassandre
Et son triste talent (que justifient nos ires)
Sur le précieux dédale tombent les premiers signes
O si clairs et si noirs, en funeste contraste
Que bientôt les trésors de nos étroits dynastes
De brûler au soleil voudront se montrer digne
De Cassandre à Icare, du temps un intervalle
De la cause et du fruit, la simple observation
De nos zèles insufflant les émancipations -
De nous-même à nous-même, constater le rival ?
L'air ne supporte plus
Astrale allégorie -
Tellurique avenir
De sombre hiccéité !
A nous, dévoile enfin
Occulte altérité,
La fin de nos confins -
c'est le Temps qui guérit.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Un trou de matière
Oiseau tranquille et fier, je parcourais l'espace
Escorté de copains ; nous étions des milliers.
Soudain, au lieu de l'air qui nous est familier,
Le vide nous surprend. Ah, qu'est-ce qui se passe ?
Tout l'air de nos poumons s'est transformé en glace.
Plus moyen dans les airs, d'être de fiers voiliers :
Tel celui du primate avec ses gros souliers,
Notre corps tombe au sol, et plus ne se déplace.
Quel accident foireux, pensent nos pauvres âmes,
Quelle a été, Seigneur, la cause d'un tel drame ?
Vos actes furent-ils troublés par la boisson?
A quelques pas de là, dans une banlieue verte,
Les promeneurs ont fait une autre découverte :
Au fil de l'eau sont morts des milliers de poissons.
Escorté de copains ; nous étions des milliers.
Soudain, au lieu de l'air qui nous est familier,
Le vide nous surprend. Ah, qu'est-ce qui se passe ?
Tout l'air de nos poumons s'est transformé en glace.
Plus moyen dans les airs, d'être de fiers voiliers :
Tel celui du primate avec ses gros souliers,
Notre corps tombe au sol, et plus ne se déplace.
Quel accident foireux, pensent nos pauvres âmes,
Quelle a été, Seigneur, la cause d'un tel drame ?
Vos actes furent-ils troublés par la boisson?
A quelques pas de là, dans une banlieue verte,
Les promeneurs ont fait une autre découverte :
Au fil de l'eau sont morts des milliers de poissons.
Re: Sagesse du pluvian
<< Ah ! quelle incarnation
>> Se dit le volatile :
>> Je serai un poisson
>> Pour ma prochaine idylle...
<< Ah ! Que suis-je imbécile
>> Chuchota le poisson :
>> Dans l'alizé docile
>> Est-il quelque poison ?
>> Se dit le volatile :
>> Je serai un poisson
>> Pour ma prochaine idylle...
<< Ah ! Que suis-je imbécile
>> Chuchota le poisson :
>> Dans l'alizé docile
>> Est-il quelque poison ?
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Sagesse du pluvian
joli message!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Sagesse du pluvian
Source :
http://xavier.hubaut.info/coursmath/doc/pavages.htm
Nous allons déterminer tous les pavages du plan associés à chacun des 17 groupes cristallographiques.
Une classification en a été donnée à la fin des années 1960 par Heinrich Heesch, mais elle aboutissait à un nombre important de cas, certains pouvant être vus comme cas particuliers d'autres. Son travail a fait l'objet de simplifications dans un mémoire de Madame Geneviève Dufey que j'ai dirigé en 1984. Nous sommes arrivés à associer pour 15 des 17 groupes un seul type de "pavé" et pour les deux groupes restants deux types, soit au total 19 types de "pavés".
Escher n'était pas mathématicien, mais le hasard a fait que son épouse était compatriote et amie de la femme du grand mathématicien H.S.M.Coxeter. C'est par ce biais qu'Escher a reçu des compléments d'informations et vraisemblablement une orientation vers une généralisation de ses pavages à celui du plan hyperbolique.
Dernière édition par Cochonfucius le Ven 7 Jan 2011 - 17:39, édité 1 fois
Re: Sagesse du pluvian
Faut-il toujours se poser ce genre de question plutôt que d'apprécier simplement la beauté de l'œuvre?
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Sagesse du pluvian
Dans l'oeuvre d'Escher, on trouve aussi des "objets improbables" dont l'étude et la construction peuvent faire rêver les mathématiciens (pas les mêmes que celui de l'article ci-dessus.
La création et l'analyse se renforcent mutuellement.
Bertrand Russell :
http://www.dico-citations.com/les-math-matiques-sont-une-science-dans-laquelle-on-ne-sait-jamais-de-quoi-on-parle-et-o-l-on-ne-s-russell-bertrand-3-me-comte-russell-of-kingston-russell/
Les mathématiques sont une science dans laquelle on ne sait jamais de quoi on parle, et où l’on ne sait jamais si ce que l’on dit est vrai.
Re: Sagesse du pluvian
Cochonfucius a écrit:
Source :
http://xavier.hubaut.info/coursmath/doc/pavages.htm
Nous allons déterminer tous les pavages du plan associés à chacun des 17 groupes cristallographiques.
Une classification en a été donnée à la fin des années 1960 par Heinrich Heesch, mais elle aboutissait à un nombre important de cas, certains pouvant être vus comme cas particuliers d'autres. Son travail a fait l'objet de simplifications dans un mémoire de Madame Geneviève Dufey que j'ai dirigé en 1984. Nous sommes arrivés à associer pour 15 des 17 groupes un seul type de "pavé" et pour les deux groupes restants deux types, soit au total 19 types de "pavés".
Escher n'était pas mathématicien, mais le hasard a fait que son épouse était compatriote et amie de la femme du grand mathématicien H.S.M.Coxeter. C'est par ce biais qu'Escher a reçu des compléments d'informations et vraisemblablement une orientation vers une généralisation de ses pavages à celui du plan hyperbolique.
Ça prend tout une imagination et une spatialité que je n'ai plus depuis mon accident...il faut dire que je n'en ai pas hérité beaucoup !
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