Brèves de délire poétique
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Re: Brèves de délire poétique
CF, ton sonnet pour les cabinets m'en a inspiré un autre! à consulter ailleurs!
Ici je m'abstiendrai
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ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Brèves de délire poétique
1) Merci à ElBilqîs pour cet hommage original.
2) Ma tentative de commentaire sur le poème de Radha:
Sphères harmonieuses dans le ciel hivernal
Ici on introduit le thème "astronomie"
Cassini surprend a côté de Saturne
Réflexion distante ou trop plein de l’urne
Méthodologique
Ici l'astronome Cassini observe un reflet au voisinage de Saturne et il se demande s'il s'agit d'un phénomène issu de son imagination (l'émission d'une conjecture est comparée au débordement d'un récipient).
ô sphère de Bernal
Une "sphère de Bernal" est une ville qui voyage dans l'espace.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sphère_de_Bernal
Le soleil ensemence mais nos esprits
Sans inspirations se trouvent malades
De l’anomalie au bord d’Encelade
Encelade est un satellite de Saturne qui présente une anomalie thermique au pôle Sud.
Sans inspiration il n’est de répit.
Si l'observateur n'est pas inspiré, il se fatigue sans cesse à essayer de comprendre ce qu'il a cru voir.
Aurait-il fallu que le vent se taise
Lui qui permit une sérieuse hypothèse
En poussant a la chute de l’arbre, la pomme ?
C'est comme si Newton sous le pommier n'avait vu tomber aucune pomme, alors, pas de loi pour la gravitation.
La méthode satisfait l’économie
Ou bien des progrès dans les temps bénis
Sans permettre a l’arbre de trouver son homme.
Donc même sans une prolifération d'hypothèses poétiques, un contexte favorable procure un résultat qui contribue au progrès, alors que certains jour sont moins fructueux, faute d'une rencontre opportune...
2) Ma tentative de commentaire sur le poème de Radha:
Sphères harmonieuses dans le ciel hivernal
Ici on introduit le thème "astronomie"
Cassini surprend a côté de Saturne
Réflexion distante ou trop plein de l’urne
Méthodologique
Ici l'astronome Cassini observe un reflet au voisinage de Saturne et il se demande s'il s'agit d'un phénomène issu de son imagination (l'émission d'une conjecture est comparée au débordement d'un récipient).
ô sphère de Bernal
Une "sphère de Bernal" est une ville qui voyage dans l'espace.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sphère_de_Bernal
Le soleil ensemence mais nos esprits
Sans inspirations se trouvent malades
De l’anomalie au bord d’Encelade
Encelade est un satellite de Saturne qui présente une anomalie thermique au pôle Sud.
Sans inspiration il n’est de répit.
Si l'observateur n'est pas inspiré, il se fatigue sans cesse à essayer de comprendre ce qu'il a cru voir.
Aurait-il fallu que le vent se taise
Lui qui permit une sérieuse hypothèse
En poussant a la chute de l’arbre, la pomme ?
C'est comme si Newton sous le pommier n'avait vu tomber aucune pomme, alors, pas de loi pour la gravitation.
La méthode satisfait l’économie
Ou bien des progrès dans les temps bénis
Sans permettre a l’arbre de trouver son homme.
Donc même sans une prolifération d'hypothèses poétiques, un contexte favorable procure un résultat qui contribue au progrès, alors que certains jour sont moins fructueux, faute d'une rencontre opportune...
Re: Brèves de délire poétique
merci pour la "traduction!"
la sphère de Bernal me rappelle un joli film de Myasaki!(chacun ses références!)
la sphère de Bernal me rappelle un joli film de Myasaki!(chacun ses références!)
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
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Humeur : douce et calme
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Voyage dans les étoiles
La voûte céleste promène mes yeux
Le long des couloirs du sensationnel
Orthoténie des lumières éternelles
Jeunesse naissante de ce qui est vieux.
La joute funeste malmène les cieux
Le long des écarts de l'irrationnel
Euphorie mue en mal sempiternel
Vieillesse naissante de ce qui est mieux.
Alliances éphémères, combats éternels
Variance imposée et dot nouvelle
D'un regard tourné vers l'ignominie
Plus haut, étoile - ma Lyre d'Airain !
Soustrait nos esprit a ce combat vain
Élève nos âmes a cette nouvelle vie !
Le long des couloirs du sensationnel
Orthoténie des lumières éternelles
Jeunesse naissante de ce qui est vieux.
La joute funeste malmène les cieux
Le long des écarts de l'irrationnel
Euphorie mue en mal sempiternel
Vieillesse naissante de ce qui est mieux.
Alliances éphémères, combats éternels
Variance imposée et dot nouvelle
D'un regard tourné vers l'ignominie
Plus haut, étoile - ma Lyre d'Airain !
Soustrait nos esprit a ce combat vain
Élève nos âmes a cette nouvelle vie !
Dernière édition par Radha le Ven 21 Mai 2010 - 20:44, édité 1 fois
Radha2- Maître du Temps
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Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
whaou! il n'y a qu'un mot que je ne connaissais pas!
n'étant pas adepte de l'ufologie, ne m'en veuillez pas!
je l'aurais intitulé "voyage dans les étoiles"!
n'étant pas adepte de l'ufologie, ne m'en veuillez pas!
je l'aurais intitulé "voyage dans les étoiles"!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Brèves de délire poétique
Tu as raison ElBilqîs - j'ai changé le titre. Vu le temps que je met a trouver mes rimes, je le bâcle p-e un peu...
Quant au commentaire de Cochon, il est d'une clarté que j'envie.
Quant au commentaire de Cochon, il est d'une clarté que j'envie.
- Spoiler:
- Bien que ca soit probablement sans intérêts, a propos de Cassini je faisais une double référence - amusant écho entre l'astronome et la sonde
http://cassini.physics.uiowa.edu/space-audio/cassini/SKR2/
Radha2- Maître du Temps
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Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
Où est passée Baby ?
Noyée dans le Brouilly ?
La belle âme de Sens
A-t-elle fait bombance ?
Nous voici esseulés
Désolés, dépités …
Jolie muse est partie
Reviens- nous vite, amie !
La santé trouveras
Joyeuse tu seras
Si, sensible aux conseils,
Au vin couleur vermeil
Du beaujolais perfide,
Gouleyant et limpide,
Préféreras, ma sœur,
La divine couleur
Et le parfum touffu
Du léger Montrecul
Dont le cep fort et droit
Met les dames aux abois…
Tes lèvres au teint carmin
Se noieront dans ce vin,
Mais ton regard ravi
Au ciel dira merci…
Noyée dans le Brouilly ?
La belle âme de Sens
A-t-elle fait bombance ?
Nous voici esseulés
Désolés, dépités …
Jolie muse est partie
Reviens- nous vite, amie !
La santé trouveras
Joyeuse tu seras
Si, sensible aux conseils,
Au vin couleur vermeil
Du beaujolais perfide,
Gouleyant et limpide,
Préféreras, ma sœur,
La divine couleur
Et le parfum touffu
Du léger Montrecul
Dont le cep fort et droit
Met les dames aux abois…
Tes lèvres au teint carmin
Se noieront dans ce vin,
Mais ton regard ravi
Au ciel dira merci…
bernard1933- Aka Tpat
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Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Un hommage à Emile Nelligan
Nous étions là trois grillons blêmes,
Devant les grands flacons à franges,
Où Gorak Schmorak et ses anges
Chantaient parmi les chrysanthèmes.
L'innocent dormait dans le vide ;
Et son caramel un peu jaune,
Dans sa civilité d'icône
Effleurait un facteur livide.
Nous étions là trois grillons tristes
Allant tout droit au sanctuaire,
Sous la muraille mortuaire
Aux salopettes d'améthyste.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/chapelle.html
Nos faibles caissiers à cette heure
Montaient en processions blanches,
Comme un lampiste des dimanches,
Quand le boutiquier prie et pleure…
Puis nous craquions… Je me rappelle !
Les toits craquaient au clair de lune,
Dans la Lozère où tintait une
Voix de la petite chandelle…
Devant les grands flacons à franges,
Où Gorak Schmorak et ses anges
Chantaient parmi les chrysanthèmes.
L'innocent dormait dans le vide ;
Et son caramel un peu jaune,
Dans sa civilité d'icône
Effleurait un facteur livide.
Nous étions là trois grillons tristes
Allant tout droit au sanctuaire,
Sous la muraille mortuaire
Aux salopettes d'améthyste.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/chapelle.html
Nos faibles caissiers à cette heure
Montaient en processions blanches,
Comme un lampiste des dimanches,
Quand le boutiquier prie et pleure…
Puis nous craquions… Je me rappelle !
Les toits craquaient au clair de lune,
Dans la Lozère où tintait une
Voix de la petite chandelle…
Le brouillard
Peut-être que le brouillard au loin
allonge ses basanes de feu.
Alors les alanguissements tremblent,
et tout se sauve.
C'est comme une cloche vaine
dans une steppe.
Quelle est la force du pluvian nostalgique?
Comment trouver le calme?
Pourquoi une licorne est-elle si belle
et pourquoi sa beauté est-elle éphémère?
Le malheur
c'est qu'il n'est pas du tout difficile
de traiter un thème
dans ce style.
La liberté ne se trouve que dans la contrainte.
La forme est apposition.
Les saucisses sont une invention purement humaine.
Beaucoup de limaces portent
dans leur consignation
une fatuité.
Le rallongement est une fausse route.
La forme est substance.
La fausse créature vient du doute.
La biologie est de toutes les fêtes.
La biographie ajoute une lucarne
à notre expédition.
Celui qui vit dans la césure
cache une grande crainte.
Toute la morale consiste à vivre selon notre bon plaisir.
Qui coupe son cordon ombilical voit le logarithme népérien.
Les escales font les lorgnettes.
Qui veut noyer son chapeau est le meilleur des charcutiers.
Ne réveillez pas le timbre-amende
qui a son chatoiement dans la gorge.
Qui ne demande rien voit ses guenilles.
Une pierre qui roule peut en cacher une autre.
Le tartre est un xylène qui se mange froid.
Les scolarisations ne cherchent pas
à connaître les objets dans leur cause,
mais elles y cherchent leur effacement.
C'est la ruse hypnotique de la mort.
Le sang des buveurs garde sa fraîcheur.
Une absente pourrait-elle regarder un simulacre transparent?
allonge ses basanes de feu.
Alors les alanguissements tremblent,
et tout se sauve.
C'est comme une cloche vaine
dans une steppe.
Quelle est la force du pluvian nostalgique?
Comment trouver le calme?
Pourquoi une licorne est-elle si belle
et pourquoi sa beauté est-elle éphémère?
Le malheur
c'est qu'il n'est pas du tout difficile
de traiter un thème
dans ce style.
La liberté ne se trouve que dans la contrainte.
La forme est apposition.
Les saucisses sont une invention purement humaine.
Beaucoup de limaces portent
dans leur consignation
une fatuité.
Le rallongement est une fausse route.
La forme est substance.
La fausse créature vient du doute.
La biologie est de toutes les fêtes.
La biographie ajoute une lucarne
à notre expédition.
Celui qui vit dans la césure
cache une grande crainte.
Toute la morale consiste à vivre selon notre bon plaisir.
Qui coupe son cordon ombilical voit le logarithme népérien.
Les escales font les lorgnettes.
Qui veut noyer son chapeau est le meilleur des charcutiers.
Ne réveillez pas le timbre-amende
qui a son chatoiement dans la gorge.
Qui ne demande rien voit ses guenilles.
Une pierre qui roule peut en cacher une autre.
Le tartre est un xylène qui se mange froid.
Les scolarisations ne cherchent pas
à connaître les objets dans leur cause,
mais elles y cherchent leur effacement.
C'est la ruse hypnotique de la mort.
Le sang des buveurs garde sa fraîcheur.
Une absente pourrait-elle regarder un simulacre transparent?
La brandade espagnole !
Les saucisses sont humaines comme la choucroute ?
Le bonheur et le malheur se croquent monsieur ?
Lorsque je suis en manque ...de mangue,
Je deviens Princesse aux frais du cheik up !
Je porte la burqua aux frais de la princesse et je l'évite
Mon face book ? des gens riches & célèbres !
Ma franchise me perdra, je brade mon esprit à bas prix
1 confit danse ? sans mon soutien gorge, je ne vois plus mon nombril !
1 drôle de dame de ménaupause !
Ce fut 1 moment d'effarement- Cochonne qui s'en dédie ..
Non arrêtez de lancez des tomates sur mon profil !
Je ne suis qu'1 nunuche écervelée à la dérive...
1 p'tite platrée au son des castagnettes ..mon Luluberlu ?!
(rejoignez le groupe des insoumis http://forums.lesinsoumis.org/viewtopic.php?f=145&t=295 )
Chercheuse superficielle ...
Le bonheur et le malheur se croquent monsieur ?
Lorsque je suis en manque ...de mangue,
Je deviens Princesse aux frais du cheik up !
Je porte la burqua aux frais de la princesse et je l'évite
Mon face book ? des gens riches & célèbres !
Ma franchise me perdra, je brade mon esprit à bas prix
1 confit danse ? sans mon soutien gorge, je ne vois plus mon nombril !
1 drôle de dame de ménaupause !
Ce fut 1 moment d'effarement- Cochonne qui s'en dédie ..
Non arrêtez de lancez des tomates sur mon profil !
Je ne suis qu'1 nunuche écervelée à la dérive...
1 p'tite platrée au son des castagnettes ..mon Luluberlu ?!
(rejoignez le groupe des insoumis http://forums.lesinsoumis.org/viewtopic.php?f=145&t=295 )
Chercheuse superficielle ...
Invité- Invité
Re: Brèves de délire poétique
trop rare seven of nine
écorchée vive et folle
zut pour la rime en "naïne"
ma muse est molle
c'est l'heure ...
Bonsoir, toi
écorchée vive et folle
zut pour la rime en "naïne"
ma muse est molle
c'est l'heure ...
Bonsoir, toi
JO- Seigneur de la Métaphysique
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Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Re: Brèves de délire poétique
Les saucisses sont solipsistes, comme beaucoup d'entre nous.
http://www.google.fr/search?q=%22saucisses+solipsistes%22&filter=0
Le bonheur et le malheur se baignent dans le même fleuve...
http://www.google.fr/search?q=%22saucisses+solipsistes%22&filter=0
Le bonheur et le malheur se baignent dans le même fleuve...
Encore un hommage à Emile Verhaeren
Et là, ce taureau noir, cet animal en deuil,
Construit, dans sa pensée, un polochon d'orgueil.
Il le bâtit pour les cantonniers taciturnes,
Puis il le fait tester par les bousiers nocturnes.
Il vole à Verhaeren quelques Crédos béants,
Son polochon de pierre hante les océans.
Io Kanaan entend ce taureau trop mystique,
Et fait voir aux poulets son savoir ascétique.
Yake Lakang saisit le polochon de fer,
Pour en faire l'épreuve au contact de sa chair.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/heresiarque.html
Le polochon capture une taupe vivante,
Il cherche à la remplir de tranquille épouvante.
La taupe sort soudain de son isolement,
Echappe au polochon et monte au firmament.
Sur le ciel de banane ils tracent des spirales,
Aux applaudissements des tristes bousiers pâles.
Leur course se prolonge et rejoint d'autres cieux,
Sous le regard noir du taureau silencieux.
Soudain, il s'aperçoit que la taupe est trop forte,
Et qu'il n'en aura rien, qu'elle soit vive ou morte.
Alors, dans le troupeau des cantonniers lâchés,
Se répand une odeur de dogmes desséchés.
Le polochon s'étale ignoblement par terre,
Et la taupe à Cluny possède un sanctuaire.
Construit, dans sa pensée, un polochon d'orgueil.
Il le bâtit pour les cantonniers taciturnes,
Puis il le fait tester par les bousiers nocturnes.
Il vole à Verhaeren quelques Crédos béants,
Son polochon de pierre hante les océans.
Io Kanaan entend ce taureau trop mystique,
Et fait voir aux poulets son savoir ascétique.
Yake Lakang saisit le polochon de fer,
Pour en faire l'épreuve au contact de sa chair.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/heresiarque.html
Le polochon capture une taupe vivante,
Il cherche à la remplir de tranquille épouvante.
La taupe sort soudain de son isolement,
Echappe au polochon et monte au firmament.
Sur le ciel de banane ils tracent des spirales,
Aux applaudissements des tristes bousiers pâles.
Leur course se prolonge et rejoint d'autres cieux,
Sous le regard noir du taureau silencieux.
Soudain, il s'aperçoit que la taupe est trop forte,
Et qu'il n'en aura rien, qu'elle soit vive ou morte.
Alors, dans le troupeau des cantonniers lâchés,
Se répand une odeur de dogmes desséchés.
Le polochon s'étale ignoblement par terre,
Et la taupe à Cluny possède un sanctuaire.
Hommage à Benjamin Péret
Va-t-il pleuvoir, ciel de sacre pittoresque?
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/peret.html
S'il pleut, tu auras des valves mythologiques,
Et s'il ne pleut pas, tu construiras des baignoires fragiles.
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/peret.html
S'il pleut, tu auras des valves mythologiques,
Et s'il ne pleut pas, tu construiras des baignoires fragiles.
Re: Brèves de délire poétique
César a dit adieu à la reine égyptienne,
Car il veut respecter son vrai lien conjugal;
Cléopâtre, lâchant un combat inégal,
Reprend la liberté qui fut toujours la sienne.
César eut ses amours, sa femme avait les siennes;
La réconciliation leur fit un sort fatal.
A Vercingétorix, cet empereur tribal,
La femme de César dit : "Je ne suis plus tienne".
Cléopâtre le sut et obtint du gardien
De la prison d'aller lui faire un peu de bien;
Ainsi, au fier Gaulois, elle montre une épaule...
Rien de plus n'est permis, en ce sombre mitard;
L'effet de la visite a duré bien plus tard:
Car Vercingétorix en eut longtemps la gaule.
Car il veut respecter son vrai lien conjugal;
Cléopâtre, lâchant un combat inégal,
Reprend la liberté qui fut toujours la sienne.
César eut ses amours, sa femme avait les siennes;
La réconciliation leur fit un sort fatal.
A Vercingétorix, cet empereur tribal,
La femme de César dit : "Je ne suis plus tienne".
Cléopâtre le sut et obtint du gardien
De la prison d'aller lui faire un peu de bien;
Ainsi, au fier Gaulois, elle montre une épaule...
Rien de plus n'est permis, en ce sombre mitard;
L'effet de la visite a duré bien plus tard:
Car Vercingétorix en eut longtemps la gaule.
Re: Brèves de délire poétique
A la Saint-Médard
Nenni n'ai senti le dard
Rêve de soudard !
Nenni n'ai senti le dard
Rêve de soudard !
Invité- Invité
Re: Brèves de délire poétique
En genre d' épitaphe coquine à ma grand-mère maternelle . J' ai
essayé de coller au plus près à la vie qu' elle a eue, en assaisonnant un peu la sauce...Le chat et l' emprunt franco-russe sont des faits réels .
Le manoir est toujours là et sert de ferme; très jolie petite chapelle
que j' ai vue encombrée de sacs de grains...
En guise d’ épitaphe à ma grand-mère.
Grand-mère, de toi me reste une photo bien pâle.
Une époque lointaine, un monde disparu.
J’ y vois un homme grand, musculeux et bien mâle,
Et une femme mûre, discrète et bien menue.
Mon dernier souvenir ? Une aïeule alitée
Rompue, pliée, cassée et l’esprit envolé,
Dans un vieil hôpital, de tous abandonnée,
Espérant le sommeil et puis l’éternité.
Dans ma mémoire d’enfant ne te vois pas sourire,
Mais les temps sont bien loin et je puis me tromper.
Gardais-tu dans ton cœur malheureux souvenir
Et la vie t’avait- elle cruellement frappée ?
De grand-père me souviens, l’air fier et conquérant,
Un gaillard bien bâti, verbe tonitruant .
De l’humour en avait ! le bougre n’a-t-il pas
Dans les années de guerre, en civet cuit son chat ?
Mais le secret, un jour, à moi fut dévoilé .
Un cousin le savait, l’avait pour lui gardé,
Jusqu’au jour où lutin le vin de Romanée
N’ait noyé sa raison et ne l’ait fait parler .
La vérité brutale jamais ne connaîtrai,
Mais mon amour pour toi me fait imaginer
Un conte où Cupidon, en farce renommé,
Mêle plaisir extrême et tourment raffiné.
Je t’ imagine blonde, rieuse et enjouée ;
Fortune souriait ! la fée du vieux manoir !
Le père veillait au grain, dot était préparée,
Du gentilhomme aisé serais le défouloir…
Et puis les années passent, mais ta fraîcheur conserve.
Malgré les chaleurs troubles et les rêves sournois,
Tu te vois devenir la belle châtelaine
Qui se promène altière par les monts et les bois .
Et puis surgit un jour, venant d’on ne sait où,
Un helvète grand et fort , vaillant mais sans le sou !
Son regard te toisa, brûlant et ravageur ;
Le sorcier d' un clin d' oeil avait conquis ton cœur !
Tu voulais échapper à l’emprise terrible
De ce vagabond brun, aux senteurs animales,
Mais vaincue ne pouvait que lui servir de cible
Et te rendre à ce diable ! Te voulait-il du mal ?
Un soir dans la grange, enivrée des senteurs
Du foin coupé de frais où se mouraient des fleurs,
Le fauve te renverse en hâte et sans pudeur ;
Atterrée mais complice , l’ innocence se meurt …
Apeurée de l’assaut qui n’avait rien d’aimable,
Eblouie par le flot fougueux de tes désirs !
Et l’amour est démon ! Il n’est pas raisonnable ;
Dans la violence brute découvre le plaisir !
Adieu, rêve innocent, projet de belle dame !
Au piège de l’amour vous aviez succombé.
Entre gerbes et javelles se déplaçait la flamme
Jusqu’ au jour où ton ventre s’est mis à se bomber !
Plus moyen de cacher cet amour interdit ;
Fut décrété bien vite et en catimini
Que tu étais bannie et qu’avec ce bandit
Serait manante à vie et jetée aux orties.
Adieu, rêves princiers, joyaux et crinolines !
Bonjour veau vache cochon, lapin poulet couvées…
Le sort était jeté ; seules restaient les épines
Et l’enfant à venir, l’amour à conserver.
La vie a été rude, et les années terribles .
Mais vous avez fait front, bien soudés tous les deux.
Trois filles vous sont nées, trois dots à préparer !
Il fallait les marier, donc économiser .
Le bétail et le champ, c’était votre domaine ;
Les financiers véreux, vous ne connaissez pas !
Confiants mais innocents, le salaire de la peine
Dans l’emprunt franco-russe y trouva le trépas.
Et vous voilà ruinés , adieu écus, louis d’or,
Magot a déraillé dans le Transsibérien .
Mais l’amour a tenu, jusqu’à ce que la mort
Dans un ricanement ne vous réduise à rien…
Tu te rêvais princesse, l’amour a décidé ;
Adieu joli manoir ! Paysanne a été !
Morale de l’ histoire ? Je ne sais qu’ en penser…
Mais ne serais pas là si tu n’avais aimé…
essayé de coller au plus près à la vie qu' elle a eue, en assaisonnant un peu la sauce...Le chat et l' emprunt franco-russe sont des faits réels .
Le manoir est toujours là et sert de ferme; très jolie petite chapelle
que j' ai vue encombrée de sacs de grains...
En guise d’ épitaphe à ma grand-mère.
Grand-mère, de toi me reste une photo bien pâle.
Une époque lointaine, un monde disparu.
J’ y vois un homme grand, musculeux et bien mâle,
Et une femme mûre, discrète et bien menue.
Mon dernier souvenir ? Une aïeule alitée
Rompue, pliée, cassée et l’esprit envolé,
Dans un vieil hôpital, de tous abandonnée,
Espérant le sommeil et puis l’éternité.
Dans ma mémoire d’enfant ne te vois pas sourire,
Mais les temps sont bien loin et je puis me tromper.
Gardais-tu dans ton cœur malheureux souvenir
Et la vie t’avait- elle cruellement frappée ?
De grand-père me souviens, l’air fier et conquérant,
Un gaillard bien bâti, verbe tonitruant .
De l’humour en avait ! le bougre n’a-t-il pas
Dans les années de guerre, en civet cuit son chat ?
Mais le secret, un jour, à moi fut dévoilé .
Un cousin le savait, l’avait pour lui gardé,
Jusqu’au jour où lutin le vin de Romanée
N’ait noyé sa raison et ne l’ait fait parler .
La vérité brutale jamais ne connaîtrai,
Mais mon amour pour toi me fait imaginer
Un conte où Cupidon, en farce renommé,
Mêle plaisir extrême et tourment raffiné.
Je t’ imagine blonde, rieuse et enjouée ;
Fortune souriait ! la fée du vieux manoir !
Le père veillait au grain, dot était préparée,
Du gentilhomme aisé serais le défouloir…
Et puis les années passent, mais ta fraîcheur conserve.
Malgré les chaleurs troubles et les rêves sournois,
Tu te vois devenir la belle châtelaine
Qui se promène altière par les monts et les bois .
Et puis surgit un jour, venant d’on ne sait où,
Un helvète grand et fort , vaillant mais sans le sou !
Son regard te toisa, brûlant et ravageur ;
Le sorcier d' un clin d' oeil avait conquis ton cœur !
Tu voulais échapper à l’emprise terrible
De ce vagabond brun, aux senteurs animales,
Mais vaincue ne pouvait que lui servir de cible
Et te rendre à ce diable ! Te voulait-il du mal ?
Un soir dans la grange, enivrée des senteurs
Du foin coupé de frais où se mouraient des fleurs,
Le fauve te renverse en hâte et sans pudeur ;
Atterrée mais complice , l’ innocence se meurt …
Apeurée de l’assaut qui n’avait rien d’aimable,
Eblouie par le flot fougueux de tes désirs !
Et l’amour est démon ! Il n’est pas raisonnable ;
Dans la violence brute découvre le plaisir !
Adieu, rêve innocent, projet de belle dame !
Au piège de l’amour vous aviez succombé.
Entre gerbes et javelles se déplaçait la flamme
Jusqu’ au jour où ton ventre s’est mis à se bomber !
Plus moyen de cacher cet amour interdit ;
Fut décrété bien vite et en catimini
Que tu étais bannie et qu’avec ce bandit
Serait manante à vie et jetée aux orties.
Adieu, rêves princiers, joyaux et crinolines !
Bonjour veau vache cochon, lapin poulet couvées…
Le sort était jeté ; seules restaient les épines
Et l’enfant à venir, l’amour à conserver.
La vie a été rude, et les années terribles .
Mais vous avez fait front, bien soudés tous les deux.
Trois filles vous sont nées, trois dots à préparer !
Il fallait les marier, donc économiser .
Le bétail et le champ, c’était votre domaine ;
Les financiers véreux, vous ne connaissez pas !
Confiants mais innocents, le salaire de la peine
Dans l’emprunt franco-russe y trouva le trépas.
Et vous voilà ruinés , adieu écus, louis d’or,
Magot a déraillé dans le Transsibérien .
Mais l’amour a tenu, jusqu’à ce que la mort
Dans un ricanement ne vous réduise à rien…
Tu te rêvais princesse, l’amour a décidé ;
Adieu joli manoir ! Paysanne a été !
Morale de l’ histoire ? Je ne sais qu’ en penser…
Mais ne serais pas là si tu n’avais aimé…
bernard1933- Aka Tpat
- Nombre de messages : 10079
Localisation : Dijon
Identité métaphysique : agnostique
Humeur : serein
Date d'inscription : 23/03/2008
Re: Brèves de délire poétique
Bern-art, je te tire mon chapeau !
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Re: Brèves de délire poétique
une jolie tranche de vie.
Bravo, Bernard.
L'emprunt russe! ça me rappelle des trucs! Mes grands parents en parlaient aussi!
Bravo, Bernard.
L'emprunt russe! ça me rappelle des trucs! Mes grands parents en parlaient aussi!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Brèves de délire poétique
merci bernard...
_pandore- EXCLUE DU FORUM
- Nombre de messages : 2177
Localisation : Québec
Identité métaphysique : Femme
Humeur : Simple
Date d'inscription : 23/01/2010
Hommage à Rimbaud et Perec
Rat noir, (un blanc), Pli roux, Zut safran, Gros azur,
Nous saurons au jour dit ta polarisation :
Rat, noir galant trapu d'un fatigant patron
Qui culminait autour d'un diagonal du mur,
Culots d'os ; qui, ourdant du mitard ou du rang,
Cartons aux staphylins, pions blancs, chocs d'avachis ;
Pli, carmins, drap du lit, riant ainsi qu'unis
Dans un jupon ou dans un lardoir abondant ;
Zut, grammatisations, ronds alpins du satin,
Pull du marlou qu'ornait son vautour, pull du fin
Sillon qu'un Mishima au burin imprima ;
Gros, finitif dindon aux sautoirs d'abattoir,
Arçons ahurissant Dogons ou Nirvâna,
Gros d'un vautour, rayon jaillissant dans Son Voir !--
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/vocalisations.html
Nous saurons au jour dit ta polarisation :
Rat, noir galant trapu d'un fatigant patron
Qui culminait autour d'un diagonal du mur,
Culots d'os ; qui, ourdant du mitard ou du rang,
Cartons aux staphylins, pions blancs, chocs d'avachis ;
Pli, carmins, drap du lit, riant ainsi qu'unis
Dans un jupon ou dans un lardoir abondant ;
Zut, grammatisations, ronds alpins du satin,
Pull du marlou qu'ornait son vautour, pull du fin
Sillon qu'un Mishima au burin imprima ;
Gros, finitif dindon aux sautoirs d'abattoir,
Arçons ahurissant Dogons ou Nirvâna,
Gros d'un vautour, rayon jaillissant dans Son Voir !--
http://lutecium.org/stp/cochonfucius/vocalisations.html
Re: Brèves de délire poétique
là, tu m'en bouche un coin!
Jamais je n'oserais plagier Rimbaud
...quoique....?
Jamais je n'oserais plagier Rimbaud
...quoique....?
ElBilqîs- Aka Peace & Love
- Nombre de messages : 4073
Localisation : là haut dans les étoiles
Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
Re: Brèves de délire poétique
hommage à Rimbaud
La, noir, si blanc, do vert,ré jaune, mi bleu: musique
Fa, sol, les autres notes resteront en attente...
La, noir désir des notes éclatantes
Chef d'orchestre guindé, baguette satanique,
Joue dans l'ombre.Si, posant les questions qui me hantent,
Bée, mol, très souvent, par des pensées magiques
Do, se veut le premier d'une gamme diatonique
Et s'associe à d'autres en accord de détente.
Ré, soleil, lumière et chaleur d'un astéroïde,
Joie des rythmes endiablés... impavide,
Quand les violons attaquent le Crépuscule des Dieux.
Mi, la moitié du tout, aux longs accents étranges.
Quand vibrent à Noël les carillons des anges
Fa, sol et tous les autres ne le quittent pas des yeux!
La, noir, si blanc, do vert,ré jaune, mi bleu: musique
Fa, sol, les autres notes resteront en attente...
La, noir désir des notes éclatantes
Chef d'orchestre guindé, baguette satanique,
Joue dans l'ombre.Si, posant les questions qui me hantent,
Bée, mol, très souvent, par des pensées magiques
Do, se veut le premier d'une gamme diatonique
Et s'associe à d'autres en accord de détente.
Ré, soleil, lumière et chaleur d'un astéroïde,
Joie des rythmes endiablés... impavide,
Quand les violons attaquent le Crépuscule des Dieux.
Mi, la moitié du tout, aux longs accents étranges.
Quand vibrent à Noël les carillons des anges
Fa, sol et tous les autres ne le quittent pas des yeux!
ElBilqîs- Aka Peace & Love
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Identité métaphysique : qu'importe
Humeur : douce et calme
Date d'inscription : 12/04/2008
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