Que vienne cet automne
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bernard1933
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JO
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Ladysan
Cochonfucius
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Re: Que vienne cet automne
Le prince a dans les yeux le reflet de la fleur
De son parfum boisé, l'élément attractif
Parfois à respirer le rendrait trop hâtif -
Il ne saurait le nier, lui qui en a si peur.
Mais ici est un lieu ou la fleur choisit
Ce qui de sa beauté honore la raison :
L'eau, le discours, ou la silencieuse oraison ?
Qui par ses yeux prétends, est soustrait de sa vie.
Ce qui est essentiel est entrevu sans peine :
Est-ce à dire qu'une fleur est rendu trop lointaine -
Ou qu'un autre parfum dissimule sa peur ?
Je reste concentré sur les causes premières
L'astre mourant aussi inonde de lumière :
C'est la fleur qui reflète du prince la valeur.
De son parfum boisé, l'élément attractif
Parfois à respirer le rendrait trop hâtif -
Il ne saurait le nier, lui qui en a si peur.
Mais ici est un lieu ou la fleur choisit
Ce qui de sa beauté honore la raison :
L'eau, le discours, ou la silencieuse oraison ?
Qui par ses yeux prétends, est soustrait de sa vie.
Ce qui est essentiel est entrevu sans peine :
Est-ce à dire qu'une fleur est rendu trop lointaine -
Ou qu'un autre parfum dissimule sa peur ?
Je reste concentré sur les causes premières
L'astre mourant aussi inonde de lumière :
C'est la fleur qui reflète du prince la valeur.
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Apprivoisement
Quand le prince a choisi de quitter sa planète,
Il a dit à la fleur "Je pars avec amour".
Il ne pouvait savoir quand serait son retour,
Son trajet n'était pas bien tracé dans sa tête.
Il ne savait de quoi il s'en allait en quête.
Du Système Solaire il n'a pas fait le tour,
Et son corps sur la Terre était beaucoup plus lourd
Que sur son sol natal ou sur une comète.
Donc, lorsqu'il entendit le propos du renard,
Il a compris le sens, avec bien du retard,
De l'apprivoisement, un mutuel baptême.
La deuxième leçon fut celle du serpent,
Maître à la vraie grandeur, même s'il est rampant:
Et son souffle dernier porta les mots "Je t'aime".
Il a dit à la fleur "Je pars avec amour".
Il ne pouvait savoir quand serait son retour,
Son trajet n'était pas bien tracé dans sa tête.
Il ne savait de quoi il s'en allait en quête.
Du Système Solaire il n'a pas fait le tour,
Et son corps sur la Terre était beaucoup plus lourd
Que sur son sol natal ou sur une comète.
Donc, lorsqu'il entendit le propos du renard,
Il a compris le sens, avec bien du retard,
De l'apprivoisement, un mutuel baptême.
La deuxième leçon fut celle du serpent,
Maître à la vraie grandeur, même s'il est rampant:
Et son souffle dernier porta les mots "Je t'aime".
Mon village
Tout est calme, aujourd'hui, au coeur de Saint-Denis.
Ici on fait la queue pour la demi-baguette,
Et là, quatre vendeurs, en pause-cigarette ;
A l'arrêt d'autobus, un pépère qui lit.
La foule fait sa vie, nonchalante à-demi,
Plus vive un petit peu quand l'autobus s'arrête.
Au comptoir d'un café, un vieillard en goguette
Partage une tournée avec quelques amis.
On traîne au centre-ville, on fait passer le temps,
Attendant sans savoir quelle chose on attend,
Suivant les longs trottoirs comme on suit un rivage.
On sort malgré la pluie, ou parce qu'il fait beau ;
Revoir la basilique, admirer les tombeaux,
Voir comment va chacun dans ce petit village.
Ici on fait la queue pour la demi-baguette,
Et là, quatre vendeurs, en pause-cigarette ;
A l'arrêt d'autobus, un pépère qui lit.
La foule fait sa vie, nonchalante à-demi,
Plus vive un petit peu quand l'autobus s'arrête.
Au comptoir d'un café, un vieillard en goguette
Partage une tournée avec quelques amis.
On traîne au centre-ville, on fait passer le temps,
Attendant sans savoir quelle chose on attend,
Suivant les longs trottoirs comme on suit un rivage.
On sort malgré la pluie, ou parce qu'il fait beau ;
Revoir la basilique, admirer les tombeaux,
Voir comment va chacun dans ce petit village.
Le noircissement des pages
-- Pages qu'ici et là j'ai voulu mettre en ligne,
Qu'apportez-vous au monde ? -- Oh, rien de très nouveau,
Nous ne présentons pas de superbes travaux,
Nous sommes d'attention distraite, à peine dignes.
Mais pourquoi ton papier à la blancheur de cygne
Doit-il être marqué du noir de ton stylo?
Tes vers de chaque jour, tu les vends au kilo ?
Dans une librairie, au public tu les signes ?
-- Je ne vends pas de texte et je ne me vends pas ;
Un air souvent me vient quand je fais quelques pas,
Auquel, à l'occasion, j'assemble des paroles.
J'écris comme un taulard qui ne dort pas la nuit,
Comme un vieux boulanger pendant que son pain cuit,
Comme un petit enfant qui s'ennuie à l'école.
Qu'apportez-vous au monde ? -- Oh, rien de très nouveau,
Nous ne présentons pas de superbes travaux,
Nous sommes d'attention distraite, à peine dignes.
Mais pourquoi ton papier à la blancheur de cygne
Doit-il être marqué du noir de ton stylo?
Tes vers de chaque jour, tu les vends au kilo ?
Dans une librairie, au public tu les signes ?
-- Je ne vends pas de texte et je ne me vends pas ;
Un air souvent me vient quand je fais quelques pas,
Auquel, à l'occasion, j'assemble des paroles.
J'écris comme un taulard qui ne dort pas la nuit,
Comme un vieux boulanger pendant que son pain cuit,
Comme un petit enfant qui s'ennuie à l'école.
Dernière édition par Cochonfucius le Mer 20 Oct 2010 - 12:10, édité 1 fois
Re: Que vienne cet automne
J'aime particulièrement le dernier tercet : c'est comme ça que je me sens aussi parfois.
Re: Que vienne cet automne
Une observation amusante:
http://www.google.fr/search?q=%22un+taulard%22+%22un+vieux+boulanger%22+%22un+petit+enfant%22
http://www.google.fr/search?q=%22un+taulard%22+%22un+vieux+boulanger%22+%22un+petit+enfant%22
Re: Que vienne cet automne
Nous sommes googlés-
Le rouage de l'infernale machine ..
En cache, c'est Athésouhait qui est à découvert ..
Le sirop de vetiver
donne ceci sur google :
www.forum-metaphysique.com/.../silence-tactile-2-t5696.htm - En cache
Vivement que Curare retrouve son anonymat...
Le rouage de l'infernale machine ..
En cache, c'est Athésouhait qui est à découvert ..
Le sirop de vetiver
donne ceci sur google :
www.forum-metaphysique.com/.../silence-tactile-2-t5696.htm - En cache
Vivement que Curare retrouve son anonymat...
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
Localisation : --
Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Merci Google !
Vue sur cette rubrique:
http://www.google.fr/search?q=%22forum+metaphysique%22+%22f19%22&filter=0
-- 500 et quelques résultats, seulement.
http://www.google.fr/search?q=%22forum+metaphysique%22+%22f19%22&filter=0
-- 500 et quelques résultats, seulement.
Dernière édition par Cochonfucius le Jeu 21 Oct 2010 - 12:28, édité 2 fois
Re: Que vienne cet automne
Nous sommes tous entrés dans la légende !
Youpi ..
Youpi ..
Curare-- Affranchi des Paradoxes
- Nombre de messages : 479
Localisation : --
Identité métaphysique : -
Humeur : -
Date d'inscription : 16/07/2010
Re: Que vienne cet automne
comme jette le naufragé,
sa bouteille à la mer
espérant la marée
qui amènera le frère
sa bouteille à la mer
espérant la marée
qui amènera le frère
JO- Seigneur de la Métaphysique
- Nombre de messages : 22786
Localisation : france du sud
Identité métaphysique : ailleurs
Humeur : paisiblement réactive
Date d'inscription : 23/08/2009
Resi-stance ?
La poétique ivresse, à belle contexture
De nos communs précieuse, serait donc indigence
D'éclat et vénusté - l'ultime corégence
De nos vies, disparue - et non de nos ratures ?
Scléroser de candide d'intérieures stances
Jamais n'aura été partageuse mission
Dévouée à une cause d'interlinéation -
Mais plutôt spontanée et douce résistance.
Aura-t-il donc fallu à l'onde lumineuse
Vivre en ce clerc obscur tendance pernicieuse
Pour marquer son éclat par effet de contraste ?
Inspirante égérie tatouée en ma plume :
D'une main écrivons folie par quoi nous crûmes
Devenons de l'ombreux la substance néfaste !
De nos communs précieuse, serait donc indigence
D'éclat et vénusté - l'ultime corégence
De nos vies, disparue - et non de nos ratures ?
Scléroser de candide d'intérieures stances
Jamais n'aura été partageuse mission
Dévouée à une cause d'interlinéation -
Mais plutôt spontanée et douce résistance.
Aura-t-il donc fallu à l'onde lumineuse
Vivre en ce clerc obscur tendance pernicieuse
Pour marquer son éclat par effet de contraste ?
Inspirante égérie tatouée en ma plume :
D'une main écrivons folie par quoi nous crûmes
Devenons de l'ombreux la substance néfaste !
Radha2- Maître du Temps
- Nombre de messages : 736
Date d'inscription : 16/06/2009
Texture et nourriture
Composer des sonnets, c'est chercher des textures?
Je m'appuie bien un peu sur pareille notion,
Puisqu'il règne contrainte en la disposition
Des mots souvent chassés ailleurs par mes ratures.
Mais à ces mots, je dois aussi la nourriture
Des rêves que produit mon imagination,
Je leur dois le sourire et la folle passion
Et toutes les couleurs trouvées dans la nature.
Car nul ne confondra la friche et le jardin,
Eux dont l'éclat diffère au soleil du matin ;
Même au clair de la lune on perçoit leur contraste.
Et pour ceux d'entre nous qui n'y voient pas assez,
La lumière surgit du poème tracé :
Puisque tu nous écris, ce jour est un jour faste.
Je m'appuie bien un peu sur pareille notion,
Puisqu'il règne contrainte en la disposition
Des mots souvent chassés ailleurs par mes ratures.
Mais à ces mots, je dois aussi la nourriture
Des rêves que produit mon imagination,
Je leur dois le sourire et la folle passion
Et toutes les couleurs trouvées dans la nature.
Car nul ne confondra la friche et le jardin,
Eux dont l'éclat diffère au soleil du matin ;
Même au clair de la lune on perçoit leur contraste.
Et pour ceux d'entre nous qui n'y voient pas assez,
La lumière surgit du poème tracé :
Puisque tu nous écris, ce jour est un jour faste.
Re: Que vienne cet automne
Cela n'empêche pas d'aller chaque matin
Retrouver l'employeur qui nous change en esclaves...
Heureux quand par faveur, il aime les sonnets.
Retrouver l'employeur qui nous change en esclaves...
Heureux quand par faveur, il aime les sonnets.
Re: Que vienne cet automne
La nuit des gangrènés
À sa vie insideuse et à ses amours haineux
Son visage couvert de l'abattement des enfers
Sa bouche amer ,débite les affres de l'immonde
De saccage et de rage ,ce jette impérativement dans l'imprécation
Elle n'est plus que le cris et l'infâme douleur du mal vécu d'amour
Tête à couper ,la meurtrière sévit sa soeur amie
Écoute à mon oreille ...écoute ma soeur
Je te hais ,te maudit vipère et sale chienne
Par obéissance je m'incline et avale ses vomissures
Ses vociférations,ses injures et en naissance le jour du martyr
Jusqu'à, m'en bouffir le visage et les yeux
Sous sa férule ,elle m'incrimine de toutes sa vie de merde
Ma soeur ,cette apposition est trahison
Comment pourrais-je encore t'aimer...
Ma conciliation est une obole si maigre à la douleur de ton coeur
Mon réceptacle est saoulé de tes frasques
Ma chair est gravé de ta destruction
Mes yeux aveuglés par le don de mon coeur
Ma mortel amie ,ma compassion, te jalouse le dard
D'un air grave tu sillonne ,mes reins et cherche mon talon d'achille
Ce soir tu désir me voir périr
Ma soeur ,ma soeur
Pourquoi moi ,tout simplement parce que tu es là
À sa vie insideuse et à ses amours haineux
Son visage couvert de l'abattement des enfers
Sa bouche amer ,débite les affres de l'immonde
De saccage et de rage ,ce jette impérativement dans l'imprécation
Elle n'est plus que le cris et l'infâme douleur du mal vécu d'amour
Tête à couper ,la meurtrière sévit sa soeur amie
Écoute à mon oreille ...écoute ma soeur
Je te hais ,te maudit vipère et sale chienne
Par obéissance je m'incline et avale ses vomissures
Ses vociférations,ses injures et en naissance le jour du martyr
Jusqu'à, m'en bouffir le visage et les yeux
Sous sa férule ,elle m'incrimine de toutes sa vie de merde
Ma soeur ,cette apposition est trahison
Comment pourrais-je encore t'aimer...
Ma conciliation est une obole si maigre à la douleur de ton coeur
Mon réceptacle est saoulé de tes frasques
Ma chair est gravé de ta destruction
Mes yeux aveuglés par le don de mon coeur
Ma mortel amie ,ma compassion, te jalouse le dard
D'un air grave tu sillonne ,mes reins et cherche mon talon d'achille
Ce soir tu désir me voir périr
Ma soeur ,ma soeur
Pourquoi moi ,tout simplement parce que tu es là
_pandore- EXCLUE DU FORUM
- Nombre de messages : 2177
Localisation : Québec
Identité métaphysique : Femme
Humeur : Simple
Date d'inscription : 23/01/2010
Décennies
Est-ce la même voix, est-ce la même peau?
De mon corps vieillissant , que puis-je encore attendre?
Même si à fort peu de charme il peut prétendre,
Certains jours, il advient qu'il soit frais et dispos.
Il a bien plus souvent besoin de son repos,
Mais je vois qu'il a tant de plaisir à le prendre...
Ce qui est bon pour lui, comment le lui défendre
(Ou ce qui est mauvais, quand ça vient à propos).
De sa jeunesse, un corps a-t-il des souvenirs?
Ou des prémonitions, quant à son avenir?
Le corps se soucie peu de ces choses lointaines.
Il laisse aller le sang et palpiter le coeur,
Ni vaincu désolé, ni triomphant vainqueur,
Les ans ne sait compter que par quelques dizaines.
De mon corps vieillissant , que puis-je encore attendre?
Même si à fort peu de charme il peut prétendre,
Certains jours, il advient qu'il soit frais et dispos.
Il a bien plus souvent besoin de son repos,
Mais je vois qu'il a tant de plaisir à le prendre...
Ce qui est bon pour lui, comment le lui défendre
(Ou ce qui est mauvais, quand ça vient à propos).
De sa jeunesse, un corps a-t-il des souvenirs?
Ou des prémonitions, quant à son avenir?
Le corps se soucie peu de ces choses lointaines.
Il laisse aller le sang et palpiter le coeur,
Ni vaincu désolé, ni triomphant vainqueur,
Les ans ne sait compter que par quelques dizaines.
Re: Que vienne cet automne
Septembre
Et dans les lents pâtis voici :
Les anges élus se sont tus,
Et dans l'herbe par les veaux meurtrie
Piétinent nos espoirs déçus.
Au ciel les nuages moissonnent
Les volées de moineaux têtus.
Sous les arbres les fleurs frissonnent
Au matin qui les met à nu.
Et dans les lents pâtis voici :
Les anges élus se sont tus,
Et dans l'herbe par les veaux meurtrie
Piétinent nos espoirs déçus.
Au ciel les nuages moissonnent
Les volées de moineaux têtus.
Sous les arbres les fleurs frissonnent
Au matin qui les met à nu.
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