Re: Cent ans et les poésies opportunes

[loofrg]

Quand tu parles de faire avancer le truc, tu parles du schmilblick ?

[Nuage]

Non mais sérrieuxxxxxxxxxxx ..... p't'ain vous faites chier ... !!!

[loofrg]

Tiens tu la connais celle là ?

Est-ce qu'on peut pousser le schmilblick ?
Oui pourquoi ?

Bah pour le faire avancer banane !

[Nuage]

Oui ben fais-le avancer ICI

Pigeon: Impossible

[loofrg]

Excellent

[Nuage]

------------- -----> ICI

[loofrg]

Là-haut sur la colline…

Ce Monsieur est un touche-à-tout,
Il se passionne pour des milliers de choses,
Trop dispersé pour une œuvre grandiose,
Il va vers ce qui lui semble doux.

Il est souvent de bonne humeur,
Son sort, il n’en n’est pas mécontent,
Sur lui, au village, nulle rumeur,
Il n’y descend que de temps en temps.

Il aime bien la solitude,
Cette condition n’a pour lui rien de rude,
C’est un vieux garçon, il a ses habitudes.

Une femme peut-être entrera dans sa vie,
Il dit à ce propos, « Ce serait bien aussi,
Si telle chose doit être, qu’il en soit donc ainsi. »

[loofrg]

Transparence…

J’étais autrefois un habitant du ciel,
Je me suis aujourd’hui fondu avec la terre,
Sur elle, je fus jadis fort sévère,
Ne jurant que par les hauteurs où je recueillais mon miel.

La conversation des gens me semblait banale,
« Quoi ! et Dieu dans tout ça, quel scandale !
Comment pouvez-vous être si superficiels ! »
Et je m’en allais, avec aux pieds mes sandales.

Me voilà devenu un petit monsieur,
Personne sur moi ne braque ses yeux,
J’aime parler de tout et de rien,
Pourvu qu’ensemble l’on se sente bien.

Bien-sûr, dans mon cœur persiste la foi,
Il m’arrive de le dire quelques fois,
Mais ce Dieu auquel je continue de croire,
N’exige pas que je brandisse l’étendard.

Je n’ai même pas besoin d’y penser,
Je contemple les collines, c’est largement assez,
Avec la voisine je discute parfois,
Le soir, face au feu, je caresse mon chat.

Tu me diras que c’est ce que tu fais aussi,
Je réponds : « Appelle cela comme tu le veux,
J’y vois notre Père qui est aux cieux,
Mais ce n’est pas important, restons amis. »

[Nuage]

.

J’étais autrefois un habitant du ciel,
Je me suis aujourd’hui fondu avec la terre,

Ne te fracasse pas au sol, hein .....

Me voilà devenu un petit monsieur,

Bon dieu Loofrg ... t'as 47 ans ... !

Personne sur moi ne braque ses yeux,

Mon pauvre choux ....    

Mais ce Dieu auquel je continue de croire,
N’exige pas que je brandisse l’étendard.

Je n’ai même pas besoin d’y penser,
Je contemple les collines, c’est largement assez,

Vu d'en bas du coup .....

Le soir, face au feu, je caresse mon chat.

Tu me diras que c’est ce que tu fais aussi,

Ha ben moi pas trop pour mon chat .... le pauvre ...
Bon là si un peu plus, Lynx vient à présent niquer avec ses griffes ma chaise d'ordi, alors je la prends sur moi pour faire un gros câlin ...

[loofrg]

[loofrg]

Ephémères constructions…

Cela paraît s’arrêter comme une chose de grande importance,
Mais, dit-on, tout s’emboîte parfaitement, c’est notre chance,
Quelqu’un y trouvera une erreur, il s’empresse de la corriger,
S’il ne l’avait pas fait, nous serions malgré tout arrivés.

Une semaine plus tôt, il y a eu dans le ciel un orage,
Aujourd’hui il fait beau, ce n’est pas grâce au vouloir d’un sage,
Chose bien naturelle, les jours et les nuits se succèdent,
Quand l’un se termine, à l’autre sa place il cède.

Durant ces intervalles, on a le désir d’agir,
Sans doute pour passer le temps, pour se sentir vivant,
On le fait parfois quitte à verser du sang.

Nous en avons des litres, cela ne nous fera pas maigrir,
Mais ce sera l’occasion de sentir un picotement,
Sensation que l’on préfère souvent à celle de mourir.

[loofrg]

Axe…

Il ne fait pour l’instant aucune ombre,
A cette heure qui est celle de midi,
Quelques minutes viennent de passer en nombre,
Et ses mots sont déjà contredits.

On voit cette ombre s’étaler à son pied,
Une ligne obscure et horizontale,
De l’heure de midi on le voit s’éloigner,
Il attend qu’arrive la lune pâle.

Elle sera cachée par de grands nuages,
Il n’y aura plus que de l’obscurité,
A ce moment sera effacée cette page.

Puis à l’aube, la journée recommencera,
Jusqu’à midi il fera du tapage,
Aux douze coups, l’axe à nouveau se taira.

[loofrg]

Loin, loin !...

C’est une lointaine sensation,
J’en cherche la représentation,
Je l’approche par tous les côtés,
En son centre je ne parviens pas à sauter.

Je lance sur elle quelques précieuses pierres,
Par ces chocs je cherche à la faire résonner,
J’en avais une idée plus précise hier,
Mais aujourd’hui elle est en moi plus ancrée.

J’en viens donc à dire ce qui me passe par la tête,
Sans me préoccuper de ce qui peut sembler bête,
Peut-être parviendrai-je ainsi à l’encercler.

Mais si je n’arrive pas jusqu’à ce résultat,
Ce n’est pas grave, avec elle j’aurai fait quelques pas,
Et j’aurai éprouvé le plaisir de chanter.

[loofrg]

Pour toi, pour moi…

Il y a de l’humidité dans l’air, ce n’est pas le temps que je préfère, mais je sais m’adapter. J’écris de petits textes sur ce temps gris et sombre d’où sont absentes ces ombres si vivante l’été. Je crois que c’est une chance, souvent je le pense, que tout soit prétexte à écrire ces petits poèmes. Ca me met de bonne humeur, me donne du bonheur, y-a-t’il autre chose à chercher quand c’est une chose qu’on aime ? Je ne sais qui remercier, peut-être simplement la nature, qui ne m’a pas rendu indifférent, à sa grâce, à son chant. Elle nourrit ma littérature là où d’autres cueillent ses fruits, qu’ils cuisent dans un grand chaudron pour faire de la confiture. Il y a des chasseurs, il y a des cueilleurs, tous sont frères et sœurs. Il y a toi, il y a moi, il y a lui, pour nous tous, c’est jour de pluie.

[loofrg]

Toi, mon arbre !

J’avais fait sur cette route le premier pas,
Elle allait se dérouler maintenant sous mes pieds,
Se dévoilant, je le pensais, comme liée,
Au centre de ce cercle tracé au compas.

Vers cette origine plus ou moins lointaine,
J’étais appelé comme pour retourner jusqu’à elle,
Le temps d’un poème elle me donnerait des ailes,
Elle serait ma muse, elle serait ma fontaine.

Comme une graine qui connait sa destination,
Tous ses efforts tendus dans une même direction,
Qui rêve de devenir un arbre, qui le deviendra.

Dans le présent se trouve déjà le futur,
Je marche vers lui, mon pas est sûr,
Je suis arrivé jusqu’à toi, Alexandra !

[loofrg]

Adrien…

C’est un messie un peu spécial,
Ses prophéties se réalisent
Quand ensemble on se régale
D’un délicieux dîner, disons, amical.

Au milieu des gens, on ne le remarque pas,
C’est un être tout ce qu’il y a d’ordinaire,
En vrai, je m'amuse à le montrer du doigt,
Il a de l’humour, mais parfois il me fait taire.

Il n’a rien d’un héros et il le sait bien,
C’est d’ailleurs pour cela que je l’ai choisi,
Tout au plus, on remarque sa courtoisie.

C’est ma façon à moi d’exprimer mon idéal,
Il n’y aurait besoin de personne de génial,
Si tous nous nous comportions comme Adrien.

[loofrg]

Négatif de sensation…

Positive sensation, tu me fais défaut,
Je saute à pieds joints dans ton absence,
Je vois ton vide, il se change en ce joli rêve,
Il est toi, quand je n’attends rien de plus.

[loofrg]

A l’inquiet…

C’était beau, c’était abondant,
C’était la beauté de l’abondance.
L’âge a rétrécit mon estomac.
Aujourd’hui, d’un bouillon je fais bombance.

[loofrg]

C’est un maître
Il ne veut pas être épargné,
Il dit qu’il veut vivre le plus longtemps possible
Jusqu’à ce que le temps ait raison de lui.

Il brandit son glaive,
Qu’il manie d’ailleurs fort bien,
Il attend la relève,
D’être surpassé par un élève.

Comme on devait s’y attendre
La chose est arrivée,
Le maître ne l’a pas accepté
Influencé par son épée.

L’élève ne voulut pas le tuer,
Car en fait voyez-vous
Il était contre les armes,
Malgré lui, cela acheva notre gendarme.

[loofrg]

A remonter cette pente,
Vous avez bien assez de travail,
Mais ne vous donnez pas tant de peine,
Venez plutôt rire avec nous.

[loofrg]

Alzheimer...

Peut-être en serai-je atteint,
Jusqu’à qui sait, oublier,
Ne l’avoir pas un jour été.

[loofrg]

Il reportait sur moi sa crainte de vieillir,
Mais il n’était pas encore vieux.
Nous étions logés à la même enseigne,
A imaginer ce qui nous attendait.

[loofrg]

Il s’octroie ce privilège,
D’être vieux avant toi,
Après tout, pourquoi pas.

[loofrg]

Choix…

Demain, je veux t’entendre chanter.

[loofrg]

Le roi a trop bu,
L’ivresse le rend violent,
Mais son bouffon le connait,
« Demain vous aurez mon pardon ».